Le travail en Islaam[1] est
considéré comme une Adoration[2]
d’Allaah lorsqu’il est accompli dans la Voie d’Allaah.
Á
travers le temps et l’espace, le thème du travail a donné lieu à de multiples
définitions, analyses et interprétations.
Il
continue de susciter d’innombrables approches.
Comme
beaucoup d’autres thèmes, il est au carrefour de plusieurs disciplines, se
nourrit de divers apports et débouche sur des pratiques variées.
Il
est une constante de toute organisation, de toute société.
Certains
de ses contours cependant, restent difficiles à cerner, lorsqu’il traduit un
comportement pathologique.
Dans
ce domaine, j’ai connu, et je connais, quelques « cas ».
Des
personnes qui ont un besoin maladif d’attirer l’attention, et mettent, entre
autres, « le travail » en avant, et veulent faire croire qu’elles le
placent « au dessus de tout ».[3]
Que
signifie cette attitude ?
Qu’est-ce
qu’elle traduit ?
Que
dit « la psychiatrie » ?
Parmi
ces « cas », une personne, rencontrée dans le cadre professionnel, « jouissait »
en « jouant » à être prise pour « une obsédée du travail »,
poussait l’excès dans ce domaine jusqu’au ridicule, et s’entêtait à continuer
dans cette voie.[4]
Un
jour, j’ai eu son mari[5] qui n’arrivait
pas à la joindre au téléphone.
En
me parlant, il a essayé de savoir ce que je pensais du rapport de sa femme au « travail ».
Pourquoi
n’avais-je pas osé lui exposer mon point de vue quant à ce dont sa femme aurait
besoin ?
Pourquoi
n’avais-je pas penser à soutenir qu’elle gagnerait à ne pas être connue ?
Avais-je
deviné qu’il « souffrait », et je ne tenais pas à accentuer sa
« souffrance » ?
Je
me pose ces questions à posteriori, mais qu’en était-il réellement à
l’époque ?
Cette
femme a changé assez vite de service et de lieu, pour aller ailleurs, avec sa
pathologie qui dégoulinait de partout.
Qu’est
devenu le mari ?[6]
BOUAZZA
[1] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa
almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
[2] ‘Ibaada.
[3] Faut-il y inclure les personnes qui privilégient, par
exemple, ce qu’elles appellent ʺles activités professionnelles, tonifiantes par
l’ambiance collective, stimulantes par la mixité et l’esprit entreprenant, qui
sauvent de l’ennui de la vie de familleʺ ?
[4] Dans un service où elle
était auparavant, un usager avait menacé de la tuer.
[5] Utilisé
par elle pour qu’il lui fasse ʺses quatre volontésʺ.
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