Les
colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour
les métropoles des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des
marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des
terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres
« loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées.
Bien sûr, elles bénéficient de ce qui a été appelé
« l’indépendance dans l’interdépendance », « l’indépendance
nationale », « la révolution populaire » ou autres, statut qui
s’est traduit par la multiplication des « États » supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces « États », fondés sur l’imposture, le
crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la
débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la
tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain, s’acquittent
des tâches qui leur sont assignées par les employeurs qui s’en débarrassent
lorsqu’ils ne servent plus.
Pour les remplacer, les employeurs n’ont que
l’embarras du choix : les employés ne manquent pas, tous plus serviles les
uns que les autres.
Ces
« États » ont des « chefs d’État », des
« Gouvernements », des « Parlements » et même des
« Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans
des contrées dites « États arabo-musulmans » par exemple, où les
régimes en place sont abominables, des mises en scène exposent des
« Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État
au suffrage universel »[1] et lui
interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est
mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque
l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se
transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même
engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et
quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui
permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour
un cinquième puis la présidence à vie.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et
l’employeur peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est
mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[2]
Si le
titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans
les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « émirs », « chefs
tribaux » et autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire
élire » et son fils[3] lui
succède si les patrons le décident.
Ce
n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les
employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus,
pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent
sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État,
sur la Constitution et autres » en se référant à l’Islaam dont ils
prétendent représenter ─ et c’est garanti par leurs employeurs ─ l’esprit de
« modération », de « tolérance », de « coopération »
et de « progrès».
Pour
« diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de
dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté
d’expression », des « droits de l’homme » et autres
« principes démocratiques » défendus par les dominants.
Ils
sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour
embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour
« informer et former l’opinion publique ».
Les
employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts
du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le
but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Et
après ?
Les
mises en scène, les instrumentalisations, les mensonges, les humiliations, les
pillages, les invasions, les massacres, les crimes, les cruautés, les
destructions, les exterminations, les impostures, les malveillances, les
perfidies, les travestissements, les supercheries, les fourberies, les
camouflages, les leurres, les tromperies, les perversions, les trahisons, les
viols, les tortures, les abjections, les cynismes et pire encore, n’élimineront
jamais la résistance des croyants et des croyantes.[4]
Dans
la mission[5]
qu’Allaah a confiée à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes disposent de précieux
enseignements sur la manière dont cet Envoyé sur lui la bénédiction et la paix,
s’est occupé de l’organisation des différents groupes de la population.
Après
alhijra[6] de Macca[7] à
Yatrib,[8] des
points importants ont été consignés dans un document, considéré par Mohammad
Hamiid Allaah comme étant « la première constitution écrite d’un État dans
le monde, promulguée par le souverain et présentant toutes les exigences de la
vie politique : indépendance à l’égard du reste du monde, tolérance
religieuse à l’égard des différents groupes de la population, organisation de
la justice, assurance sociale (ma’âqil), défense, relations étrangères,
législation etc...
Les
sujets non-musulmans jouissaient de l’autonomie non seulement pour leur
religion et leur statut personnel, mais également dans le domaine de la
justice, de la loi et de la naturalisation etc... »[9]
Depuis
les parents de l’humanité, Aadame[10] sur lui
la bénédiction et la paix et Hawwa-e[11]
qu’Allaah la bénisse, c’est l’Islaam[12] qui
fait la grandeur des musulmans[13] et des
musulmanes,[14]
et non l’inverse.[15]
BOUAZZA
[1] Il
est ″élu″ par ses patrons, mais doit faire semblant d’être ″candidat″ afin que ″le
peuple″ vote et que le ″peuple approuve démocratiquement″.
Les
dominants ont mis en place pour lui des ″voies
de recours démocratiques″ pour
lui permettre de ″combattre″ les fraudeurs et de ″faire triompher la démocratie″.
[3] Parce
qu’il a toujours un fils.
Il
y a toujours une femme ″généreuse″ pour lui en donner un.
[4]
Almouminoune wa almouminaate.
[5]
Transmettre Alqoraane (Le Coran) qui est la synthèse, la continuation et le
parachèvement du Message d’Allaah.
[7] La
Mecque.
[9]
Muhammad Hamidullah, Problèmes
constitutionnels aux premiers temps de
l’Islam, Paris, Dar Alazhar, 1988, P. 41-42.
[10] Adam
sur lui la bénédiction et la paix.
[11] Ève, qu’Allaah la
bénisse.
[12] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux
pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa
almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
[13] Moslimoune.
[14]
Moslimaate.
[15] Je ne fais que répéter ce
dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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