jeudi 30 octobre 2014

DÉPOTOIRS MULTIPLES ET VARIÉS


Les colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour les métropoles des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variées.
Bien sûr, elles bénéficient de ce qui a été appelé « l’indépendance dans l’interdépendance », « l’indépendance nationale », « la révolution populaire » ou autres, statut qui s’est traduit par la multiplication des « États » supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces « États », fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain, s’acquittent des tâches qui leur sont assignées par les employeurs qui s’en débarrassent lorsqu’ils ne servent plus.
Pour les remplacer, les employeurs n’ont que l’embarras du choix : les employés ne manquent pas, tous plus serviles les uns que les autres.
Ces « États » ont des « chefs d’État », des « Gouvernements », des « Parlements » et même des « Constitutions » et des « élections démocratiques ».
Dans des contrées dites « États arabo-musulmans » par exemple, où les régimes en place sont abominables, des mises en scène exposent des « Constitutions » qui prévoient « l’élection du chef de l’État au suffrage universel »[1] et lui interdisent de faire plus de deux mandats.
C’est mis au vote, et le « peuple approuve démocratiquement ».
Lorsque l’employé continue de donner satisfaction à l’employeur, la mise en scène se transforme pour qu’à la fin du premier mandat, il fasse un deuxième et même engage « la révision de la Constitution » pour faire un troisième.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et quand il donne toujours satisfaction, une autre « révision » lui permet de faire un quatrième mandat et encore une « révision » pour un cinquième puis la présidence à vie.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».
Et l’employeur peut aller jusqu’à la possibilité de passer la succession au fils.
C’est mis au vote et le « peuple approuve démocratiquement ».[2]
Si le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « émirs », « chefs tribaux » et autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son fils[3] lui succède si les patrons le décident.
Ce n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État, sur la Constitution et autres » en se référant à l’Islaam dont ils prétendent représenter ─ et c’est garanti par leurs employeurs ─ l’esprit de « modération », de « tolérance », de « coopération » et de « progrès».
Pour « diversifier » la pression, les médias des dominants sont chargés de dénoncer les employés des pays dominés, au nom de la « liberté d’expression », des « droits de l’homme » et autres « principes démocratiques » défendus par les dominants.
Ils sont même autorisés, un peu partout, à critiquer les employeurs, pour embrouiller les cartes, ou comme disent les « bien-pensants », pour « informer et former l’opinion publique ».
Les employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Et après ?
Les mises en scène, les instrumentalisations, les mensonges, les humiliations, les pillages, les invasions, les massacres, les crimes, les cruautés, les destructions, les exterminations, les impostures, les malveillances, les perfidies, les travestissements, les supercheries, les fourberies, les camouflages, les leurres, les tromperies, les perversions, les trahisons, les viols, les tortures, les abjections, les cynismes et pire encore, n’élimineront jamais la résistance des croyants et des croyantes.[4]
Dans la mission[5] qu’Allaah a confiée à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes disposent de précieux enseignements sur la manière dont cet Envoyé sur lui la bénédiction et la paix, s’est occupé de l’organisation des différents groupes de la population.
Après alhijra[6] de Macca[7] à Yatrib,[8] des points importants ont été consignés dans un document, considéré par Mohammad Hamiid Allaah comme étant « la première constitution écrite d’un État dans le monde, promulguée par le souverain et présentant toutes les exigences de la vie politique : indépendance à l’égard du reste du monde, tolérance religieuse à l’égard des différents groupes de la population, organisation de la justice, assurance sociale (ma’âqil), défense, relations étrangères, législation etc...
Les sujets non-musulmans jouissaient de l’autonomie non seulement pour leur religion et leur statut personnel, mais également dans le domaine de la justice, de la loi et de la naturalisation etc... »[9]
Depuis les parents de l’humanité, Aadame[10] sur lui la bénédiction et la paix et Hawwa-e[11] qu’Allaah la bénisse, c’est l’Islaam[12] qui fait la grandeur des musulmans[13] et des musulmanes,[14] et non l’inverse.[15]

BOUAZZA



[1] Il est élu par ses patrons, mais doit faire semblant d’être candidat afin que le peuple vote et que le peuple approuve démocratiquement.
[2] Le peuple peut dénoncer démocratiquement les fraudes.
Les dominants ont mis en place pour lui des voies de recours démocratiques pour lui permettre de combattre les fraudeurs et de faire triompher la démocratie.
[3] Parce qu’il a toujours un fils.
Il y a toujours une femme généreuse pour lui en donner un.
[4] Almouminoune wa almouminaate.
[5] Transmettre Alqoraane (Le Coran) qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allaah.
[6] Le r roulé, hégire, exil (en 622 selon le calendrier dit grégorien).
[7] La Mecque.
[8] Le r roulé, Almadina, Médine.
[9] Muhammad Hamidullah, Problèmes constitutionnels aux premiers temps de l’Islam, Paris, Dar Alazhar, 1988, P. 41-42.
[10] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[11] Ève, qu’Allaah la bénisse.
[12] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[13] Moslimoune.
[14] Moslimaate.

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