jeudi 30 juillet 2015

« LES FRITOS ET LA VIANDA »


Marcher le long des quais.
Au rythme des évocations et des invocations.
La Seine[1] coule.
Paisible.
J’observe, je réfléchis, je me remémore, et je témoigne ma reconnaissance au Seigneur des univers.[2]
Me voilà un certain temps avant la quarantaine, avec mon fils aîné âgé d’à peine une dizaine d’années, faisant le même parcours.
Á plus d’une heure de marche, nous arrivions à un bois, avec des terrains de football.
Nous nous jetions dans des matchs à n’en plus finir : je nous vois comme si nous y étions encore.
Comment après cela, trouvions-nous la force de nous promettre de recommencer la semaine d’après,[3] et de marcher plus d’une heure pour arriver à la maison ?
Mon fils était d’une résistance impressionnante.
Nous nous aidions cependant en pensant aux frites et à la viande que nous préparait, avec amour, mon épouse,[4] sa mère, qui nous attendait avec le deuxième fils, un peu jeune pour nous accompagner dans cette expédition.
Nous partagions ce fabuleux mets, ce délice dans notre imagination, avant de nous retrouver, comme par enchantement, en train de le déguster en vrai : Alhamdo lillaah.[5]
Le goût, les couleurs, les parfums, les sons de ce temps reviennent parfois, lorsque mes petits-enfants sont à la maison, et que je leur annonce que je vais leur préparer « les fritos et la vianda ».
- Bagui,[6] beaucoup de fritos et beaucoup de vianda, précisent-ils.[7]
Et c’est un bonheur de partager ce festin.
Qu’Allaah déverse sur nous Son infinie générosité, et nous aide à faire de notre mieux pour l’Adorer,[8] comme Il le demande.
Qu’Allaah nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[9]
Qu’Allaah fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[10] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[11]
  
BOUAZZA



[1] Fleuve.
[2] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
[3] Nous le faisions, parfois en voiture.
[4] Qui nous prépare toujours des plats de toutes sortes dont nous nous régalons.
Je pense aux femmes qui savent ce que cuisiner veut dire, qui savent mettre les saveurs de l’amour dans chaque plat, et sans lesquelles les ʺrecettes de cuisineʺ ne valent rien.
[5] La louange est à Allaah.
[6] Ils m’appellent ainsi.
[7] Le troisième petit-fils ne le fait pas pour le moment, mais il ne va pas tarder, ine chaa-e Allaah.
D’autres encore vont venir, et le feront un jour, si Allaah veut.
[8] Adoration, ‘ibaada.
[9] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7).
[10] Raadiya mardiya (les r roulés).
[11] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le r roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Voir :

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