Marcher
le long des quais.
Au
rythme des évocations et des invocations.
La
Seine[1] coule.
Paisible.
J’observe,
je réfléchis, je me remémore, et je témoigne ma reconnaissance au Seigneur des
univers.[2]
Me
voilà un certain temps avant la quarantaine, avec mon fils aîné âgé d’à peine une
dizaine d’années, faisant le même parcours.
Á
plus d’une heure de marche, nous arrivions à un bois, avec des terrains de
football.
Nous
nous jetions dans des matchs à n’en plus finir : je nous vois comme si
nous y étions encore.
Comment
après cela, trouvions-nous la force de nous promettre de recommencer la semaine
d’après,[3] et de
marcher plus d’une heure pour arriver à la maison ?
Mon
fils était d’une résistance impressionnante.
Nous
nous aidions cependant en pensant aux frites et à la viande que nous préparait,
avec amour, mon épouse,[4] sa mère,
qui nous attendait avec le deuxième fils, un peu jeune pour nous accompagner
dans cette expédition.
Nous
partagions ce fabuleux mets, ce délice dans notre imagination, avant de nous
retrouver, comme par enchantement, en train de le déguster en vrai :
Alhamdo lillaah.[5]
Le
goût, les couleurs, les parfums, les sons de ce temps reviennent parfois,
lorsque mes petits-enfants sont à la maison, et que je leur annonce que je vais
leur préparer « les fritos et la vianda ».
Et
c’est un bonheur de partager ce festin.
Qu’Allaah
déverse sur nous Son infinie générosité, et nous aide à faire de notre mieux
pour l’Adorer,[8]
comme Il le demande.
Qu’Allaah
nous guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits,
non de ceux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[9]
Qu’Allaah
fasse que nous soyons parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, pour mériter
d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et
donnant satisfaction.[10] Entre
parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[11]
BOUAZZA
[1]
Fleuve.
[2]
Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ roulé).
[3]
Nous le faisions, parfois en voiture.
[4]
Qui nous prépare toujours des plats de toutes sortes dont nous nous régalons.
Je pense aux femmes qui savent ce que cuisiner veut
dire, qui savent mettre les saveurs de l’amour dans chaque plat, et sans
lesquelles les ʺrecettes de cuisineʺ ne valent rien.
[5]
La louange est à Allaah.
[6]
Ils m’appellent ainsi.
[7]
Le troisième petit-fils ne le fait pas pour le moment, mais il ne va pas
tarder, ine chaa-e Allaah.
D’autres encore vont venir, et le feront un jour, si
Allaah veut.
[8]
Adoration, ‘ibaada.
[9]
Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7
(verset 6 et verset 7).
[11]
Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le ″r″
roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).
Voir :
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