Un
mois pour consolider la purification du corps et de l’esprit.
Le
jeûne dépend de la situation de chaque personne.
Des
aménagements existent et concernent par exemple la maladie, le voyage, la
faiblesse liée au grand âge, les règles, la grossesse, l’accouchement, les
lochies et autres.
« Pendant
tout un mois, chaque Ramadân[5] – qui
fait le tour de toutes les saisons de l’année, en raison du calendrier lunaire
– les adultes[6] musulmans, hommes et
femmes, ne mangent ni ne boivent[7]rien
depuis l’aube[8] jusqu’au coucher du
soleil ».[9]
Il
est important de souligner qu’être en état de jeûne ne consiste pas seulement à
renoncer aux aliments, aux boissons ou aux relations sexuels entre l’époux et
l’épouse.
Être
en état de jeûne signifie aussi faire plus d’efforts dans les domaines de la
sincérité et de l’endurance.[10]
Faire
plus d’efforts pour s’éloigner des actes impudiques et de toute mauvaise
action.
Faire
plus d’efforts pour augmenter les bonnes oeuvres.
Faire
plus d’effort pour être mieux à l’écoute.
Faire
plus d’efforts pour renforcer l’humilité et aller vers l’équilibre.
Faire
plus d’efforts pour consolider la Foi.[11]
Faire
plus d’efforts pour mieux saisir le Sens et renforcer le Lien.
Faire
plus d’efforts pour s’améliorer et devenir meilleur dans la Voie d’Allaah.
Le
soir, la rupture du jeûne ne signifie pas la gloutonnerie ou le
« ramdam »[12]
comme certains désignent cette période en raison de la mauvaise image qu’en
donnent ceux et celles qui ne comprennent pas la portée profonde de ce mois, ou
qui la dénaturent.
Le
soir, la rupture du jeûne signifie l’amour, la rencontre, l’échange, le
partage, le pardon, la prière,[13]
l’invocation, le rappel, la continuation des efforts.
Le
soir, la rupture du jeûne signifie la reconnaissance, les remerciements
adressés à Allaah pour ce bienfait et pour tous les innombrables bienfaits.[14]
BOUAZZA
″Quiconque prend le droit chemin le prend pour
lui-même et quiconque s’égare, s’égare à son propre détriment″.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 17 (chapitre 17), Alisraa-e, Le Voyage Nocturne, aayate 15
(verset 15).
[2] Dimanche 29 juin 2014,
selon le calendrier dit grégorien.
[3] Assawme, assiyaame.
[4] Almouminoune wa almouminaate.
[5] Chaque mois de ramadaane.
[6] Les personnes pubères.
[7] Les
époux et les épouses s’abstiennent aussi d’avoir des relations sexuelles, avant
la rupture de la journée de jeûne.
S’agissant
des relations sexuelles en général, il est à rappeler qu’en dehors du mariage,
l’Islaam les condamne.
L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État des croyants et
des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le
crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la
débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la
tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la
miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[8] L’aube et non le lever du
soleil comme c’est souvent indiqué.
[9]
Muhammad Hamidullah (Mohammad Hamiid Allaah), le Prophète de l’Islam, sa vie, son œuvre, Paris, éditions AEIF,
1989, p.899, tome II (cinquième édition).
[11] Aliimaane.
[12] Les colonialistes français en Afrique du Nord ont
transformé le mot ʺramadaaneʺ en ramdam, en raison des nuisances nocturnes
auxquelles se livrent certains pendant ce mois de jeûne, occasion pour eux de
tous les excès sous le label ʺd’ambiance de ramadaaneʺ.
En France, des individus, produit du processus
migratoire lié à l’Afrique du Nord par exemple, dits ʺmusulmansʺ, s’adonnent au
ramdam.
[13] Assalaate, assalaa.
[14] Je ne fais que reprendre
ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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