samedi 8 novembre 2014

RUPTURE ET DÉSÉQUILIBRE

L’esprit de fraternisation de la communauté[1] de l’Islaam,[2] a été très gravement atteint en l’an 37[3] de l’hégire[4] année de la terrible bataille de Siffiine,[5] qui marque une rupture et un déséquilibre dont les conséquences néfastes n’ont pas cessé de s’aggraver depuis.
S’agissant de l’organisation, cela signifie, en terme usuel d’aujourd’hui, que « l’État »[6] des croyants, dont l’une des bases était l’esprit de fraternisation, a disparu.[7]
Les croyants eux, par la Miséricorde d’Allaah, sont partout, seront toujours partout et continueront d’agir selon l’éthique de l’Islaam et l’esprit de fraternisation.[8]
  

BOUAZZA



[1] Alomma, la matrie.
[2] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[3] 657 selon le calendrier dit grégorien, un quart de siècle après la mort de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, mort survenue en 632 (11ème année de l’hégire).
[4] Alhijra (le r roulé), l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et d’autres croyants de Makka, chassés par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à Almadiina.
[5] Siffin.
[6] L’utilisation de ce terme n’exclut pas d’autres appellations.
[7] Ce qui a été dit et fait, ce qui se dit et se fait, ce qui continuera de se dire et de se faire au sujet de ce qui est appelé le monde musulman, pour nier ou minimiser la gravité de la rupture et du déséquilibre profonds liés à la bataille de l’an 37 de l’hégire, dont les conséquences néfastes se poursuivent, vise à dénaturer, consciemment ou pas, l’essence de l’Islaam.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.

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