L’esprit
de fraternisation de la communauté[1] de
l’Islaam,[2] a été
très gravement atteint en l’an 37[3] de
l’hégire[4] année
de la terrible bataille de Siffiine,[5] qui
marque une rupture et un déséquilibre dont les conséquences néfastes n’ont pas
cessé de s’aggraver depuis.
S’agissant
de l’organisation, cela signifie, en terme usuel d’aujourd’hui, que
« l’État »[6] des
croyants, dont l’une des bases était l’esprit de fraternisation, a disparu.[7]
Les croyants eux, par la Miséricorde d’Allaah, sont
partout, seront toujours partout et continueront d’agir selon l’éthique de
l’Islaam et l’esprit de fraternisation.[8]
BOUAZZA
[1] Alomma, la matrie.
[2] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa
almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
[3] 657
selon le calendrier dit grégorien, un quart de siècle après la mort de
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, mort
survenue en 632 (11ème année de l’hégire).
[4] Alhijra
(le ″r″ roulé), l’émigration, l’exil qui marque le départ de
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et
d’autres croyants de Makka, chassés par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée à
Almadiina.
[5] Siffin.
[6] L’utilisation de ce terme
n’exclut pas d’autres appellations.
[7] Ce qui a été dit et fait, ce qui se dit et se fait,
ce qui continuera de se dire et de se faire au sujet de ce qui est appelé ″le monde musulman″, pour nier
ou minimiser la gravité de la rupture et du déséquilibre profonds liés à la
bataille de l’an 37 de l’hégire, dont les conséquences néfastes se poursuivent,
vise à dénaturer, consciemment ou pas, l’essence de l’Islaam.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
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