C’était à Lkhmiçaate,[1] au
temps peut-être de l’occupation de la France par l’Allemagne, dans les années
quarante.[2]
Époque où l’occupation française s’étendait à
plusieurs pays, dans divers continents.[3]
Cette photo de classe a été prise dans une école
primaire dite « franco-musulmane », mise en place par le colonialisme
français au Maroc, pour faire « des élèves berbères » des agents
subalternes, dévoués au colonialisme.[4]
Mon père a fait partie des élèves scolarisés dans cet
établissement.
L’établissement est devenu lycée par la suite.[8]
Lors de mon retour à Lkhmiçaate de 1977 à 1981,[9] j’ai
pu obtenir avec l’aide d’un ami de mon père, un poste d’enseignante
contractuelle pour mon épouse, dans ce lycée.
Détentrice d’une maîtrise d’italien (langue qu’elle a
enseignée dans un collège en France) et d’une licence de français, elle a
interrompu son activité d’enseignante en France pour m’accompagner.
Revenue en France,[10] elle
a eu un poste d’enseignante dans le secondaire, jusqu’à sa retraite.
Je viens de recevoir cette photo, envoyée par une de mes
soeurs.[11]
BOUAZZA
[1] Khémisset.
[2] Selon le calendrier dit
grégorien.
[3]Durant son « show » en Algérie par exemple,en
décembre 2012, au milieu de minables employés locaux, dits ʺdirigeants
algériensʺ, François Hollande, le figurant de gauche installé sur le trône du
Palais de l’Élysée en mai 2012, pour remplacer son alter ego de droite, Nicolas
Sarkozy, a fait semblant de découvrir que la colonisation (il n’a pas dit le
colonialisme) est un système injuste et brutal !
Après plus de cent trente ans de colonialisme en
Algérie (territoire déclaré département français) et cinquante ans ʺd’indépendance
dans l’interdépendanceʺ c’est une découverte qui montre, une fois encore, qu’en
matière de mépris, la gauche fait mieux que la droite.
La
France colonialiste a connu cinq ans d’occupation par l’Allemagne du
national-socialisme, du nazisme, pendant ce qui a été appelé la deuxième guerre
mondiale.
Une
énorme importance continue d’être accordée à cette période au nom de ce qui est
appelé ʺle devoir de mémoireʺ, entretenu par un flot constant de publications,
de films, d’images, de conférences, de discours, de cérémonies, de
célébrations, de commémorations, d’hommages, de décorations et autres.
Mais
lorsque des personnes des pays qui ont connu le colonialisme et ses horreurs
pendant des dizaines et des dizaines d’années veulent parler de ces horreurs,
la France, qui continue des horreurs colonialo-impérialo-sionistes, réclame le
silence avec orgueil, arrogance, et dénégation en leur ordonnant de ʺtourner la
pageʺ et d’être reconnaissants pour l’apport ʺcivilisationnelʺ du
colonialo-impérialo-sionisme ʺqui continue de veiller sur les valeurs de
l’humanitéʺ !
Pendant
que la France fêtait par exemple ʺla libérationʺ de l’occupation du
national-socialisme, du nazisme, après l’utilisation des populations colonisées
par centaines de milliers comme chair à canon, de leurs biens, et de leurs
territoires, le colonialisme français continuait l’asservissement,
l’oppression, les massacres et autres horreurs dans les pays colonisés.
Les
criminels colonialistes, impérialo-sionistes et leurs collaborateurs ont été
récompensés, sont récompensés.
Des
intellectuels, hommes et femmes, de gauche, de droite et autres, continuent de
vanter ʺla belle époque de l’Empire colonial françaisʺ, et de considérer que
les crimes contre l’humanité commis par le colonialisme, par
l’impérialo-sionisme, crimes qui se poursuivent, sont des ʺinventions des
obscurantistes, des fanatiques, des musulmans, des intégristes, des islamistes,
des terroristes, des arabes, des antisémites, des barbares, des ennemis de la
civilisation, des ennemis des droits de l’homme, des ennemis des femmesʺ.
[4] Après
cette écoles, certains étaient envoyés au ʺcollège berbère d’Azrouʺ afin de
poursuivre une formation fondée sur l’opposition berbères-arabes dite
ʺpolitique berbèreʺ ou ʺberbèrismeʺ du colonialisme français ? dont les
dégâts continuent encore.
[5]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit
dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au
Maroc, colonie française dite ″protectorat″, le système
colonialo-impérialo-sioniste a fait le nécessaire afin que le sultanat moribond
soit transformé par la suite en monarchie héréditaire, dite de "droit
divin".
Le
sultan protégé est alors devenu roi au service de ce système.
[6]
Mouçaa Ibn Noçayr (le ʺrʺ roulé), Moussa Ibn Noussaïr.
[7] J’ai
fréquenté les deux, comme élève.
[8] Il
l’est toujours aujourd’hui, et porte le même nom.
Il
ne l’était pas à la fin de ma scolarité au collège, et c’est à Faas (fès) que
j’ai effectué les études de lycéen, et obtenu le baccalauréat en 1969.
[9] Après
un séjour de presque sept ans en France où j’ai effectué des études
universitaires, où je me suis marié et où je suis devenu père de notre premier
fils.
Allaah
nous a donné le deuxième fils au Maroc.
[10] En
1981, et où nous sommes toujours installés, ainsi que nos enfants et nos
petits-enfants.
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