lundi 13 janvier 2014

PHÉNOMÈNES


Au Maroc où le régime de l’imposture est toujours maintenu, la société est infestée, entre autres, de charlatanisme contribuant à alimenter et à entretenir le faux.
Ce charlatanisme répand la confusion en se réclamant de l’Islaam,[1] alors que l’Islaam le dénonce, le rejette, le condamne et le combat.
Allaah, Le Seigneur des Univers nous dit :
« Ô humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus[2] afin que vous vous entreconnaissiez.[3] Le plus noble[4] d’entre vous auprès d’Allaah est le plus pieux ».[5]
Qui fait de son mieux pour vivre et saisir la noblesse de la piété ?[6]
Le fléau dit des « chorfa »[7] ou « chérifisme » par exemple, est étendu.
Ce phénomène permet à des individus et à des groupes d’individus, à divers niveaux, de s’octroyer des positions dans de multiples domaines, de prétendre à des places à part, en s’attribuant une filiation[8] avec Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Ces imposteurs font croire aux populations qu’elles trompent, que cette filiation se traduit par « un droit naturel à la noblesse », à « l’autorité », à « la reconnaissance », à « la respectabilité », à « la considération », au « prestige », aux « éloges » et à d’autres « privilèges ».
Le régime de l’imposture a toujours usé de ce phénomène.
L’Islaam nous enseigne que des membres de la famille de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, faisaient partie de ces ennemis, tel l’oncle paternel ‘Abd Al’ozza Ibn ‘Abd Almottalib, surnommé Abou Lahab et sa femme.
Alqoraane leur a annoncé l’Enfer.
« Que périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois. Avec une corde de fibres, attachée à son cou ».[9]
Cela n’a pas dissuadé les criminels, sanguinaires, tyrans et imposteurs, aujourd’hui au service des employeurs du système « dominant » au niveau international, installés à la « tête » des « ″États » dits « musulmans »,[10] de proclamer leurs « liens de parenté » avec Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, afin de renforcer l’obscurantisme, en tentant de faire croire aux populations des pays où ils sévissent, que ces « liens » les « légitiment », alors qu’ils savent parfaitement, qu’ils participent à l’imposture et qu’ils sont dépourvus de légitimité.[11]
Qu’en est-il d’autres phénomènes, comme par exemple celui auquel l’individu qui s’y adonne est désigné par le terme « almajdoub » ? [12]
Ce phénomène, assez répandu, concerne des individus optant pour un mode de vie un peu particulier, se déplaçant dans un espace plus ou moins grand, pendant un temps plus ou moins long, menant une vie plus ou moins dépouillée, se saisissant de faits au sein de la société et usant de la thématique de l’Islaam,[13] pour proférer, parmi les populations, des paroles sur des sujets variés.
Les individus qui illustrent ce phénomène,[14] sont légion.[15]
Beaucoup, tout en le sachant, restent attachés à des clans, des sectes qui s’adonnent à des pratiques qui ne sont pas fondées sur Alqoraane et Assonna.[16]
Certes, le phénomène de clans, de sectes dit de « zaouia »[17] a mobilisé au nom de l’Islaam et a participé, très activement, avec les populations, à la résistance au seizième siècle par exemple,[18] contre les agressions de l’Espagne et du Portugal, ainsi qu’au vingtième siècle contre le colonialisme européen en général et franco-espagnol en particulier, mais cela n’exclut pas de s’opposer aux pratiques qui ne sont pas fondées sur Alqoraane et Assonna.
Les croyants et les croyantes[19] font de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande, c’est à dire pour vivre l’Islaam.
Dans cette Voie,[20] ils savent que la dimension de la connaissance est fondamentale.
L’Islaam rejette l’obscurantisme, l’ignorance[21] et pousse à l’effort[22] pour l’acquisition de la connaissance à laquelle il accorde une très grande importance.
On peut ne pas être « cultivé » et atteindre la connaissance, comme on peut être « cultivé » et rester dans l’ignorance.
Dans ce domaine, comme dans d’autres, il est nécessaire d’être à l’écoute.
L’écoute pour se remémorer, apprendre, réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, élaborer, choisir, résister, agir, acquérir, transmettre.
L’Islaam guide par conséquent, l’homme et la femme, vers la Lumière.
Il les éduque, leur enseigne, entre autres, la complémentarité, l’équilibre, l’harmonie et les met en garde contre les limites à ne pas dépasser.
Il leur apprend à éviter de manière générale tout ce qui peut générer de mauvaises pensées et pousser à se comporter de manière blâmable.[23]
Allaah élève l’homme et la femme aux degrés les plus hauts.
Ce que Allaah a transmis à l’homme et à la femme par l’intermédiaire des Prophètes et des Messagers, sur eux la bénédiction et la paix, est infiniment plus riche que tout ce que l’homme et la femme, peuvent atteindre en dehors du Message d’Allaah.
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un pardon et une récompense immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.[24]
  

BOUAZZA



[1] L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[2] Qabaail.
[3] Vous vous connaissiez entre vous.
[4] Généreux.
[5] Alqoraane (le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le « r » roulé), Les chambres, aayate13 (verset13).
[6] La piété : attaqwaa.
[7] Le ʺrʺ roulé, pluriel de ʺchariifʺ, ʺchriifʺ, ʺchérifʺ.
[8] Mensongère qui plus est.
[9] Alqoraane (Le Coran), sourate 111 (chapitre 111), Almaçad, Les Fibres, aayate 1 à aayate 5 (versets 1 à verset 5).
[10] Les croyants et les croyantes savent parfaitement que depuis des lustres, aucun État de l’Islaam n’existe plus nulle part.
Les croyants et les croyantes eux, par la miséricorde d’Allaah, et n’en déplaise à leurs ennemis, sont partout.
Ce n’est pas ʺl’Étatʺ qui fait les croyants et les croyantes.
[11] J’ai fait lire ce texte, avant qu’il ne soit ʺfinaliséʺ, à quelqu’un qui connaît le régime de l’imposture au Maroc.
Il m’en a fait ce commentaire :
ʺLe texte est pertinent avec des arguments froids et implacables.
Faire le lien, voire la confusion, entre le Prophète et l'islam d'une part et le "concept" de "Chorfa" qui n'est que l'illustration du clientélisme, du copinage et de l'opportunisme est une malhonnêteté qu'il faut dénoncer.
Il faut que tout cela cesse, même si les régimes dits musulmans, notamment le régime marocain, tentent par tous les moyens de prolonger cette imposture pour renforcer leur emprise sur les sociétés.
Merci donc pour ce texteʺ.
[12] Mejdoub, mjdoub,  (féminin majdouba), attiré, du verbe ʺjadabaʺ en arabe, attirer.
État extatique, ravissement, exaltation.
Des chants dits ʺmystiquesʺ ou ʺspirituelsʺ déclenchent chez des individus ce que l’on désigne par le terme ʺjedbaʺ, une sorte de ʺtranseʺ dite ʺdanse exaltéeʺ.
Les paroles qui composent ces chants, la rythmique qui les accompagne, ainsi que les effets des voix, interviennent dans la manifestation de cet état  désigné par le terme ʺlhaalʺ (allhaal).
L’histoire du Maroc est jalonnée de personnages auxquels la tradition orale et quelques écrits, attribuent des ʺvertus religieuses exceptionnellesʺ et des ʺpouvoirs surnaturelsʺ.
[13] Des personnes y recourent en usant de thématiques attribuées à d’autres pratiques dites religieuses.
[14] Ainsi que d’autres qui lui sont apparentés tout en étant nommés autrement.
[15] Les populations s’y référent encore aujourd’hui et la mémoire dite collective en est bien chargée.
[16] Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadiith, hadite, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
Les Prophètes et les Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont tous été chargés de transmettre ce qui leur a été révélé par Allaah.
La multiplicité des révélations se rapporte aux diverses étapes du Message qui est UN et met en relief son essence qui est l’Adoration (al’ibaada) d’Allaah dans l’unicité (attawhiid).
L’Islaam par conséquent, n’est pas né à l’époque où Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a commencé sa mission.
Dans un « hadiite », rapporté par alimaame (l’imam) Ahmad qu’Allaah le bénisse, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze.
Au sujet de sa mission, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix a dit :
ʺMa situation et celle des Prophètes avant moi est comparable à celle d’un homme qui a édifié une habitation, qui l’a agrémentée et qui l’a ornée, sauf la place d’une pierre dans un coin. Les gens se sont mis à tourner dans l’habitation en exprimant leur admiration et en disant : Si au moins la pierre manquante était posée.
Je suis cette pierre et je suis le sceau des Prophètesʺ.
Hadiite rapporté par Abou Horayra (les "r" roulés) qu’Allaah le bénisse, dans "Sahiih Albokhaarii" (l’authentique de Boukhari), Bayroute (Beyrouth), Loubnaane (Liban), Éditions Daar Alqalame, 1407 (1987), livre 3, baab (chapitre) 19, p.26.
[17] Confrérie.
[18] Dixième siècle d’alhijra (le ʺrʺ roulé).
L’hégire, l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et d’autres croyants de Makka la Mecque), chassés par les ennemis de l’Islaam et l’arrivée Yatribe le ʺrʺ roulé), devenue Almadiina (Médine).
[19] Almouminoune wa almouminaate.
[20] La Voie d’Allaah.
[21] Aljahl.
[22] Alijtihaad.
[23] Les croyants et les croyantes commandent le convenable et proscrivent le blâmable.
Ya-moroune bilma’rouf wa yanhawne ‘ane almonekar (les ʺrʺ roulés). 

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