Au
bar d’un hôtel de luxe où ils font partie des invités pour débattre de
la faim, deux consommateurs, très connus dans ce genre de rencontres, se
font servir un énième whisky et attendent deux adolescents avec qui ils ont
rendez-vous.
Arrivés
la veille et comptant rester toute la semaine, ils trouvent l’ambiance et la
bouffe mieux que la célébration de la journée dite mondiale de l’alimentation,
où ils n’ont pas eu assez de caviar et de foie gras, même si les soirées dansantes
et le champagne, ont sauvé « la manifestation ».
À un autre coin du bar, une des
deux femelles, en short moulant, chemisette échancrée offrant des seins
« libérés », s’énerve parce que l’indigène qui les sert ne comprend pas
le français.
Elle demande qu’un serveur « usant de la langue comme il se doit » soit affecté à leur service.
Elle demande qu’un serveur « usant de la langue comme il se doit » soit affecté à leur service.
En
attendant, celle qui n’est pas en short lui caresse la cuisse pour la calmer.
Dans
« une manifestation » de ce genre, parallèlement aux ébats habituels
et aux drogues qui vont avec, des « personnalités » de gauche, du
centre de droite et autres, représentants des « grandes puissances »,
« réfléchissent » sur comment
« éradiquer » la faim et font semblant d’ignorer que ce sont les
États qu’ils représentent, qui sont responsables de cette horreur.
Des « représentants » de divers pays, des
« congressistes », des « artistes » des « grandes
puissances », toutes tendances confondues, « se concertent sur la
problématique de cette donnée propre aux indigènes ».
Dans divers palaces, résidences et autres, les ébats[1] se
poursuivent.
Les
invités, de tous âges, apprécient ces rencontres où avec d’autres, ils aiment
se mélanger à certains indigènes pour le plaisir de ce qui est épicé.[2]
Des
milliards d’êtres humains sont affamés par des imposteurs qui font tout pour
maintenir et consolider les horreurs de l’exploitation et de la domination,
tout en organisant dans des hôtels de luxe des colonies, des rencontres pour bouffer,
boire, baiser et aussi bavarder sur la faim des indigènes par exemple.[3]
BOUAZZA
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