samedi 25 janvier 2014

LA FAIM, QUEL RÉGAL

Au bar d’un hôtel de luxe  où ils font partie des invités pour débattre de la faim, deux consommateurs, très connus dans ce genre de rencontres, se font servir un énième whisky et attendent deux adolescents avec qui ils ont rendez-vous.
Arrivés la veille et comptant rester toute la semaine, ils trouvent l’ambiance et la bouffe mieux que la célébration de la journée dite mondiale de l’alimentation, où ils n’ont pas eu assez de caviar et de foie gras, même si les soirées dansantes et le champagne, ont sauvé « la manifestation ».
À un autre coin du bar, une des deux femelles, en short moulant, chemisette échancrée offrant des seins « libérés », s’énerve parce que l’indigène qui les sert ne comprend pas le français.
Elle demande qu’un serveur « usant de la langue comme il se doit » soit affecté à leur service.
En attendant, celle qui n’est pas en short lui caresse la cuisse pour la calmer.
Dans « une manifestation » de ce genre, parallèlement aux ébats habituels et aux drogues qui vont avec, des « personnalités » de gauche, du centre de droite et autres, représentants des « grandes puissances », « réfléchissent »  sur comment « éradiquer » la faim et font semblant d’ignorer que ce sont les États qu’ils représentent, qui sont responsables de cette horreur.
Des « représentants » de divers pays, des « congressistes », des « artistes » des « grandes puissances », toutes tendances confondues, « se concertent sur la problématique de cette donnée propre aux indigènes ».
Dans divers palaces, résidences et autres, les ébats[1] se poursuivent.
Les invités, de tous âges, apprécient ces rencontres où avec d’autres, ils aiment se mélanger à certains indigènes pour le plaisir de ce qui est épicé.[2]
Des milliards d’êtres humains sont affamés par des imposteurs qui font tout pour maintenir et consolider les horreurs de l’exploitation et de la domination, tout en organisant dans des hôtels de luxe des colonies, des rencontres pour bouffer, boire, baiser et aussi bavarder sur la faim des indigènes par exemple.[3]
  

BOUAZZA

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