vendredi 31 janvier 2014

« NE PAS FAIRE DANS LA DENTELLE »

 Je reprends ce dont j’ai déjà parlé, pour essayer de m’expliquer à nouveau, sur l’utilisation, dans certaines situations, de termes considérés comme non pudiques.
« En dévoilant des pratiques des agresseurs des croyants et des croyantes[1] et en dénonçant leurs agressions, j’ai souvent eu recours à un style, qui « ne fait pas dans la dentelle » comme dirait « l’autre ».
Quelques personnes, parmi celles qui ont pris connaissance de ce style, ont trouvé que j’ai recours à des propos vulgaires, qui ne sont pas conformes à la pudeur que les croyants et les croyantes doivent avoir.
Mon intention a été de dévoiler ce que tentent de camoufler beaucoup de « donneurs de leçons » et non de verser dans la vulgarité et de choquer.
Mais, sans le vouloir, je suis donc tombé dans l’erreur.
Je vais par conséquent faire de mon mieux pour cesser de recourir à ce style condamnable.
Qu’Allaah m’éclaire et me guide »
Voilà ce que j’avais noté, il y a dix-huit mois.[2]
Puis, il n’y a pas longtemps, je me suis dit qu’il n’est pas impudique de recourir à certains termes, pour dénoncer la débauche des imposteurs.
Et de nouveau, j’use donc de ces termes pour souligner la résistance face aux ennemis de l’Islaam,[3] en dévoilant leurs pratiques condamnables.
Qu’Allaah m’éclaire et me guide.[4]

 BOUAZZA



[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Texte intitulé ʺNe pas persister dans l’erreurʺ.
[3] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.

jeudi 30 janvier 2014

« LA THÉORIE DU GENRE »


Allaah[1] a crée Aadame[2] sur lui la bénédiction et la paix, le premier homme, notre père et Hawwaa-e[3] qu’Allaah la bénisse, la première femme, notre mère.
Il les a installés au Paradis[4] en leur indiquant l’arbre à ne pas approcher et en les mettant en garde contre l’imposture d’achchaytaane[5] l’ennemi, qui veut leur perte.
Le couple a cédé à l’imposture de l’ennemi et n’a pas tenu compte de la mise en garde d’Allaah.
Ayant réalisé la gravité de leur comportement, nos parents ont invoqué le pardon d’Allaah :
« Ô Notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fait pas miséricorde, nous serons très certainement parmi les perdants ».[6]
Allaah, Le Miséricordieux[7] a pardonné et a ordonné l’installation humaine sur terre, installation qui va se poursuivre jusqu’au terme fixé par Lui.
Ce fut donc pour l’être humain, le début de sa vie ici-bas et le commencement du Message d’Allaah que les Prophètes et les Messagers, [8] sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre.[9]
Un seul et même Message, qui concerne les univers.
Dans un hadiite, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze.[10]
La multiplicité des révélations se rapporte aux diverses étapes du Message.
C’est dire que l’Islaam[11] ne commence pas à l’époque où Mohammad a entamé sa mission.
Achchaytaane l’ennemi, a obtenu d’Allaah de garder le pouvoir d’imposteur et de continuer à alimenter et à entretenir l’imposture jusqu’à la fin de l’existence ici-bas, pour tromper ceux et celles qui le croient.
Il est bon de rappeler qu’avant même de les créer, Allaah, Le Tout Puissant, a toujours su bien entendu que nos parents n’allaient pas tenir compte de Sa mise en garde, qu’ils allaient céder à l’imposture d’achchaytaane l’ennemi et qu’ainsi, devait débuter pour l’humanité l’existence ici-bas.
Allaah accepte le repentir et accorde le pardon.
Son Message est destiné à sortir ceux et celles qui font ce qu’ils peuvent pour le suivre, des ténèbres[12] à la Lumière.[13]
Autrement dit, l’homme et la femme ont le choix entre la voie d’achchaytaane l’ennemi[14] et la Voie d’Allaah.[15]
Il en sera ainsi, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
« Ô humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus[16] afin que vous vous entreconnaissiez.[17] Le plus noble[18] d’entre vous auprès d’Allaah est le plus pieux ».[19]
À travers le temps et l’espace, parmi les êtres humains, une immense partie a fait le choix de ne pas adhérer au Message d’Allaah.
C’est dire que depuis Aadame sur lui la bénédiction et les paix, de multiples moyens ont été utilisés pour s’opposer à ce Message.
Aujourd’hui,  diverses méthodes sont utilisées pour la diffusion de « la théorie du genre ».[20]
Pour les adeptes de cette théorie, les sexes biologiques, mâle et femelle, masculin et féminin, ne sont que des attributs socio-psychologiques, qu’il ne faut pas hésiter à remettre en question, afin de permettre à l’être humain, selon ses désirs, de choisir son penchant sexuel.
En se fondant sur cette la théorie, ils ont imposé ce point de vue dans divers lieux, en traitant d’éléments dangereux, les croyants et les croyantes[21] parce qu’ils se référent au Créateur pour parler des créatures.
Selon une autre théorie, « la théorie de l’évolution », l’être humain descend du singe.
Les tenants de cette théorie, refusent d’admettre que la dynamique de l’évolution ne fait pas de l’être humain le descendant d’un macaque et d’une guenon[22] et traitent d’éléments dangereux, les croyants et les croyantes,  parce qu’ils se référent au Créateur pour parler des créatures.
Pour « la théorie du genre »,[23]  le mariage entre les homosexuels et les lesbiennes par exemple, est présenté comme une victoire dans le combat contre la distinction entre le féminin et le masculin.
Les croyants et les croyantes sont alors traités d’éléments dangereux pour « l’évolution de l’humanité », parce qu’ils considèrent que le mariage se traduit par l’union entre l’homme et la femme et qu le Message du Créateur éduque l’homme et la femme, leur enseigne, entre autres, la complémentarité, l’équilibre, l’harmonie et les met en garde contre les limites à ne pas dépasser, dans de multiples domaines.
Partout en effet, Allaah a mis des signes[24] pour l’homme qui raisonne et pour la femme qui raisonne.
Et de ce fait, il n’appartient ni à l’homme ni à la femme, selon leurs désirs, de fixer ce qui est licite et ce qui est illicite.
Le licite est ce que Allaah a rendu licite et l’illicite est ce que Allaah a rendu illicite.
Ce que Allaah a transmis à l’homme et à la femme[25] est infiniment plus riche que tout ce que l’homme et la femme, peuvent atteindre en dehors du Message[26] d’Allaah.
 « Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes,[27] les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes,[28] les craignants et les craignantes,[29] les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un pardon et une récompense immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évident ».[30]
C’est dire que la dimension de la connaissance en Islaam est fondamentale.[31]
L’Islaam encourage l’effort[32] pour l’acquisition de la connaissance qu’il élève aux degrés les plus hauts.
Une personne peut ne pas être « cultivée » et atteindre cette connaissance, comme elle peut être « cultivée » et rester dans l’ignorance.[33]
Ainsi, dans ce domaine, comme dans d’autres, il est important d’être à l’écoute.
L’écoute pour se remémorer, apprendre, réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, élaborer, choisir, résister, agir, acquérir, transmettre.
« Et l’avenir est à la piété ».[34]
  

BOUAZZA




Et ne crois pas qu’Allaah soit inattentif à ce que font les injustes. Il ne fait que les retarder pour un jour où les regards se figeront.
Alqoraane (Le Coran), sourate 14 (chapitre 14), Ibraahiime (le « r » roulé), Abraham, ayate 42 (verset 42). 
[1] C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui. Le Connaisseur de l’invisible et du visible. C’est Lui Le Clément, Le Miséricordieux. C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui, Le Souverain, Le Pur, La Paix, Le Rassurant, Le Prédominant, Le Puissant, Le Contraignant, L’Orgueilleux. Gloire à Allaah ! Il transcende ce qu’ils Lui associent. C’est Lui Allaah, nul Ilaah autre que Lui, Le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, Le Dessinateur. Il a les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre proclame Sa Gloire. Et c’est Lui Le Puissant, Le Sage.
Alqoraane (le Coran), sourate 59 (chapitre 59), Alhachr (le r roulé), Le Grand Rassemblement, aayate 22 à aayate 24 (verset 22 au verset 24).
[2] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[3] Ève qu’Allaah la bénisse.
[4] Aljanna.
[5] Satan.
[6] Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’enceinte du Paradis, Les limbes, aayate 23 (verset 23).
[7] Arrahiime (le r roulé).
[8] Singulier, Nabiyy, Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Singulier, Raçol (le "r" roulé), Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
[9] Alqoraane (Le Coran) est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message que Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de transmettre.
Parlant de sa situation, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix a dit :
ʺMa situation et celle des Prophètes avant moi est comparable à celle d’un homme qui a édifié une habitation, qui l’a agrémentée et qui l’a ornée, sauf la place d’une pierre[9] dans un coin. Les gens se sont mis à tourner dans l’habitation en exprimant leur admiration et en disant : si au moins la pierre manquante était posée.
Je suis cette pierre et je suis le sceau des Prophètesʺ.
Hadiite (hadite, hadiith, hadith) rapporté par Abou Horayra (les r roulés), qu’Allaah le bénisse, dans le recueil authentique d’Albokhaarii (le r roulé).
Sahiih Albokhaarii,  Bayroute (Beyrouth), Lobnaane (Liban), éditions daar alqalam, (1987, tome 3, chapitre 19, page 26).
Lorsqu’il est question de hadiite, cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, à Assonna.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
[10] Hadiite rapporté par alimaame Ahmad qu’Allaah le bénisse.
[11] L’Islaam consiste, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam, n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité ou d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
[12] La voie de l’imposture, d’achchaytaane l’ennemi.
[13] La Voie d’Allaah.
[14] La voie que choisissent ceux et celles qui ne croient pas, les mécréants et les mécréantes, alkaafiroune wa alkaafiraate (les r roulés).
La voie de l’échec.
Et ceux qui ont mécru, leurs œuvres sont comme un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il l’atteigne, ne trouve rien et trouve Allaah auprès de lui qui lui règle son compte. Et Allaah Est prompt à compter. Ou comme des ténèbres dans une mer profonde, surmontée de vagues superposées ainsi que d’un nuage. Ténèbres les unes au dessus des autres, quand il sort sa main il ne la voit presque pas. Celui a qui Allaah n’a pas donné de lumière n’a pas de lumière.
Alqoraane (Le Coran), sourate 24 (chapitre 24), Annour (le r roulé), La Lumière, aayate 39 et aayate 40 (verset 39 et verset 40).
Et ceux qui n’ont pas cru aux Signes d’Allaah, ce sont ceux-là les perdants″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar, Les Groupes, Les Groupes Homogènes, aayate 63 (verset 63).
Si les injustes avaient tout ce que contient la terre et autant encore, ils le donneraient en rançon pour se soustraire aux tourments du Jour de la Résurrection″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le r roulé), Les Groupes, Les Groupes Homogènes, aayate 47 (verset 47).
Et quant à ceux qui auront violé la loi et la morale, leur refuge sera le feu.
(Le feu de l’Enfer, jahannme, aljahiime).
Alqoraane (Le Coran), sorate 32 (chapitre 32), Assajda, La Prosternation, aayate 20 (verse 20).
[15] La Voie que choisissent, dans un élan d’Amour envers Allaah, ceux et celles qui croient, les croyants et les croyantes.
Le chemin à prendre est celui qu’Allaah indique et l’aptitude à le prendre est celle qu’Allaah accorde.
La Voie de la réussite.
Par le soleil et par sa clarté. Par la lune quand elle le suit. Par le jour quand il l’éclaire. Par la nuit quand elle l’enveloppe. Par le ciel et par Celui qui l’a construit. Par la terre et par Celui qui l’a étendue. Par l’âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée. Et lui a inspiré son immoralité et sa piété. A réussi celui qui l’a purifiée. Et a perdu celui qui l’a corrompue.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchamç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
Et ceux qui ont cru et accompli les bonnes œuvres, ceux-là sont les gens du Paradis où ils demeureront éternellement.
(Le Paradis : aljanna, alfirdaws).
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 82 (verset 82).
[16] Qabaail.
[17] Lita’aarafou (le "r" roulé), vous vous connaissiez entre vous.
[18] Généreux.
[19] Alqoraane (le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le "r" roulé), Les chambres, aayate13 (verset13).
[20] Gender en anglo-saxon.
Une théorie qui remonte aux années cinquante et qui a été plus ou moins lancée par des psychiatres USA (United States of America).
[21] Almouminoune wa almouminaate.
[22] Le macaque et la guenon n’adhèrent absolument pas à cette thèse.
[23] Á ne pas confondre avec les injustices imposées par l’homme à la femme et avec les luttes menées contre ces injustices.
[24] Aayaate.
[25] Par l’intermédiaire des Prophètes et des Messagers, sur eux la bénédiction et la paix.
[26] Il est important de rappeler que le Message a commencé avec Aadame (Adam), sur lui la bénédiction et la paix..
[27] Ceux et celles qui sont véridiques.
[28] Les patients et les patientes.
[29] Ceux et celles qui sont recueillis.
[30] Alqoraane. Sourate al-a-hzaab (33), ayate 35 et ayate 36. Le Coran. Chapitre les coalisés (33), verset 35 et verset 36.
[31] Ceux et celles qui se référent à ce qui se passe dans les régions où sévissent des ʺÉtatsʺ dits ʺmusulmansʺ pour s’opposer aux croyants et aux croyantes, savent que ces ʺÉtatsʺ au service du système colonialo-impérialo-sioniste, n’ont rien à voir avec l’Islaam et n’ignorent pas, que depuis des lustres, aucun État fondé sur l’Islaam n’existe plus nulle part.
[32] Alijtihaad.
[33] Aljahl.

mercredi 29 janvier 2014

QUI PEUT ME RÉPONDRE ?


Comment connaître l’impact du parcours de mon père sur le mien ?
Quels sont les effets de ce que ma mère a vécu, sur ce que je suis ?
Les comportements de mes parents ont-ils beaucoup pesé sur ce que j’ai essayé d’être, avec eux ?
Avec mes frères et mes soeurs ?
Avec mes neveux et nièces ?
Avec mon épouse ?
Avec mes enfants ?
Avec mes petits-enfants ?
Avec les croyants et les croyantes ?[1]
Avec les autres ?
Et la place de cela dans mes erreurs ?
Dans mes égarements ?
Dans mes incapacités ?
Dans mes fautes ?
Dans mes faiblesses ?
Ai-je été très influencé par le parcours de mon père[2] et par celui de ma mère,[3] dans ma façon d’aimer par exemple ?
Dans celle d’être solidaire ?
Dans ma manière de faire face ?
Dans ma capacité de résister ?
En Islaam,[4] depuis ma puberté, je suis, comme tous les êtres humains, RESPONSABLE de mes actes.
Est-ce que je fais de mon mieux pour Adorer[5] Allaah, comme Allaah le demande ?
« Par le soleil et par sa clarté.[6]
Par la lune quand elle le suit.[7]
Par le jour quand il l’éclaire.[8]
Par la nuit quand elle l’enveloppe.[9]
Par le ciel et par Celui qui l’a construit.
Par la terre et par Celui qui l’a étendue.[10]
Par l’âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée.[11]
Et lui a inspiré son immoralité et sa piété.
A réussi celui qui l’a purifiée.[12]
Et a perdu celui qui l’a corrompue ».[13]
J’invoque Allaah pour qu’Il m’éclaire et me guide.
Je l’invoque pour qu’Il me pardonne.
Je l’invoque pour qu’Il déverse sur moi Sa miséricorde.[14]
  

BOUAZZA



[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Mort le samedi 04 octobre 2008, à l’âge de 86 ans (selon le calendrier dit grégorien).
[3] Morte le samedi 28 juin 2008, à l’âge de 80 ans.
[4] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[5] Adoration, ‘ibaada.
[6] Et par ses lueurs matinales.
[7] Quand elle vient après lui.
[8] Quand il le refait paraître dans toute sa splendeur.
[9] Quand elle le recouvre de son voile.
[10] Et par Celui qui a aplani sa surface.
[11] Par un être vivant et par Celui qui l’a fabriqué dans une harmonie parfaite.
[12] A récolté le succès celui qui l’a purifiée.
[13] Et a échoué celui qui n’a pas laissé son humanité s’épanouir.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchamç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
Dans une note en bas de page, Kachriid écrit que le verbe "dassa" en arabe veut dire cacher, empêcher de paraître au grand jour.
L’être humain étant à l’origine d’essence divine, son humanité est l’ensemble de toutes les vertus et noblesses.
Celui qui suit la voie de l’immoralité est comme celui qui a empêché sa bonne nature d’éclater au grand jour pour ne montrer que sa fausse nature inspirée par satan (achchaytaane) et les passions charnelles.
Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Lobnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 809.

mardi 28 janvier 2014

DÉSARROI

J’ai reçu ce matin, ta lettre datée du 17 janvier.[1]
La situation de ton fils, mon neveu, te préoccupe et je comprends ton désarroi de père.
Dans le parcours des uns et des autres, il n’est pas aisé de saisir ce qui peut aider.
Comment parler de l’impermanence d’ici-bas ?
Que dire de la permanence de l’au-delà ?
Tout est dans le Message d’Allaah, mais nous le négligeons.
Si à un moment ton fils a pensé trouver, comme tu me l’écris, du réconfort dans Alqoraane, je souhaite qu’il approfondisse cette démarche afin de comprendre, petit à petit, les enseignements pour poursuivre sa marche dans la bonne Voie.
En effet, Allaah nous offre Son Message pour nous guérir de tous les maux.
Mais que faisons-nous de ce Message ?
Mon neveu, ton fils, te reproche de ne pas avoir amassé des biens de ce monde pour le mettre à l’abri du besoin et lui permettre de mener « la belle vie ».
Nous avons énormément de mal à saisir que c’est Allaah qui met à l’abri du besoin et que la belle vie est celle que vont vivre ceux et celles à qui Allaah aura accordé Sa miséricorde le Jour du Jugement.
Á l’âge de ton fils, même s’il a plus de vingt ans, il est encore plus difficile de comprendre cela.
Pourtant, nous sommes RESPONSABLES de nos actes dès la puberté.
Faisons-nous de notre mieux pour Adorer[2] Allaah, comme Allaah le demande ?[3]
NON.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix nous dit :
« Qu’ai-je à faire avec les biens de ce monde ?
Je suis comme un voyageur qui s’étend à l’ombre d’un arbre ; le soleil en tournant le rejoint, et il quitte cet arbre pour n’y plus revenir ».[4]
Tu peux, si tu l’estimes utile, faire lire ces quelques lignes à mon neveu à qui je souhaite la guérison et le succès dans la Voie d’Allaah.
Ibn ‘Abbaas qu’Allaah le bénisse a dit : « Un jour, je me trouvais derrière[5] le Prophète sur lui la bénédiction et la paix et il a dit :
« Ô jeune homme, je vais t’enseigner quelques paroles : Sois attentif envers Allaah, Il te protégera. Sois attentif envers Allaah, tu Le trouveras à tes côtés. Si tu demandes, demande à Allaah et si tu sollicites, sollicite Allaah et sache que si la communauté se réunissait pour qu’ils t’apportent un quelconque bienfait, ils ne t’apporteront que ce que Allaah a inscrit pour toi. Et s’ils se réunissent pour te nuire par quelque chose, ils ne te nuiront que par ce que Allaah a inscrit pour toi. Les plumes[6] sont rangées et les feuilles[7] ont séché ».[8]
Dans une autre version :
« Sois attentif envers Allaah, tu le trouveras devant toi. Rappelle-toi d’Allaah dans l’aisance,[9] Il se rappellera da toi dans la gêne.[10] Et sache que ce qui t’a manqué, n’était pas pour t’atteindre et ce qui t’atteint, n’était pas pour te manquer. Et sache que la victoire est avec l’endurance, le soulagement suit l’affliction et qu’après la difficulté[11] vient la facilité[12] ».[13]
Dans ta lettre, tu m’écris qu’Allaah peut pardonner nos égarements.
Heureusement pour nous cher frère, autrement, que pouvons-nous faire sans la miséricorde de notre Créateur ?
Allaah ne pardonne pas l’associationnisme,[14] et pardonne le reste à qui Il veut.[15]
Á nous donc de faire de notre mieux pour bénéficier du pardon d’Allaah.
Tu me parles aussi de ton prochain livre que tu penses m’envoyer : je l’attends et ne manquerai pas de te dire ce que j’en pense, ine chaa-e Allaah.
De mon côté, je continue, comme dans d’autres lettres, de te faire part de quelques textes que j’ai mis sur « le net », une manière peut-être de t’associer à « quelque chose » qu’il ne m’a pas été donné de partager avec toi en temps voulu.
« Il m’arrive, parfois, de penser à lui, dans sa blouse grise, se déplaçant dans la cour de l’établissement, comme s’il était « ailleurs ».
Et j’ai alors l’impression d’entendre la douceur des sons de son violon qui me parvenaient dans la salle au dessus de celle où il donnait des cours de musique.
Il avait passé de nombreuses années à Lkhmiçaate.[16]
Il était vieux et paraissait fragile.
Rien à voir avec son épouse,[17] qui impressionnait tous les élèves.
Très grande, la voix ferme, les traits sévères, le chignon strict, la veste masculine, les chaussures noires d’homme et le grand cartable en cuir sombre.
Après le cycle primaire, je l’ai eu comme professeur au début du secondaire.
Le même établissement scolaire[18] accueillait les deux cycles.
Son époux venait de mourir je crois.
L’enterrement n’avait pas eu lieu en France, leur pays, mais à Lkhmiçate, à « qbour nsara »,[19]le cimetière des français.
Chaque année, cette femme préparait une sorte de « rendez-vous » qui comptait énormément pour elle.
Pendant les mois de scolarité, elle s’intéressait à tous les élèves de l’établissement, observait, posait des questions, notait des noms.
Et au mois de décembre du calendrier dit grégorien, à l’occasion des fêtes dites de Noël, elle utilisait le réfectoire pour organiser un goûter aux élèves dont elle avait noté les noms tout le long de l’année, et leur distribuait des chaussures d’hiver[20].
De belles chaussures pour chauffer leurs pieds.
Beaucoup d’autres élèves en avaient besoin bien sûr, elle l’a toujours su, mais elle ne pouvait pas chausser tout le monde.
Les moyens dont elle disposait lui imposaient de ne choisir que quelques dizaines d’élèves. Ceux qu’elle estimait être les plus nécessiteux.
Des saisons ont succédé aux saisons et un jour en France, mon épouse professeur, a invité une de ses collègues et son compagnon.
Il était beaucoup plus âgé qu’elle.
Il avait plus de soixante dix ans et elle était trentenaire.
Ayant appris que j’étais élève à Lkhmiçaate, il s’était mis à me parler de l’enseignant de musique et de son épouse qui prenait soin des pieds des élèves les plus pauvres.
Sa cousine.
Elle avait regagné la France et vivait avec ses souvenirs dans un petit coin du pays.
Il m’avait donné son adresse et nous avions échangé quelques lettres.
Je lui avais parlé de son époux[21]et elle avait trouvé mon style émouvant.
Lui avais-je parlé des pieds chauffés ?
Je ne pense pas.
Elle est peut-être décédée depuis.
Son cousin aussi.
Nous sommes à Allaah et à Lui nous retournons ».[22]
  
BOUAZZA




[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Adoration, ‘ibaada.
[3] L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[4] Paroles  rapportées par son épouse ‘Aaicha (Aïcha) qu’Allaah la bénisse, et citées par :
Étienne. Dinet et Slimane Ben Ibrahim, la vie de Mohammed, Alger, La Maison des Livres, 1989, p.200.
[5] Sur une monture.
[6] Alaqlaame.
Les plumes qui inscrivent ce qui concerne chacun.
[7] Assohof.
L’encre utilisée pour inscrire, a séché sur les feuilles.
La totalité de l’expression souligne que personne ne peut modifier ce que Allaah a décidé.
[8] Hadiite (hadhiith, hadith) rapporté par Attirmidhii (Le r roulé).
[9] Arrakhaa-e.
[10] Achchidda.
Lorsque tu seras dans la gêne.
[11] Al’osr (le r roulé).
[12] Alyosr (le r roulé).
[13] Lorsqu’on parle de hadiite, cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Cela a trait à Assonna.
Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut donc exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
[14] Achchirk (le ʺrʺ roulé).
[15]Les attributs divins que s’arrogent des individus, ou qui leur sont reconnus, se traduisent par  L’associationnisme, achchirk″.
L’associationnisme porte atteinte au fondement du Message d’Allaah, attawhiid.
Allaah ne pardonne pas qu’on Lui associe quoi que ce soit et pardonne le reste à qui Il veut.
Alqoraane (Le Coran), sourate 4 (chapitre 4), Anniçaa-e, Les Femmes, aayate 48 (verset 48).
Quiconque associe quoi que ce soit à Allaah, c’est comme s’il tombait du ciel et que les oiseaux le happaient ou que le vent le précipitait dans un abîme sans fond.
Alqoraane (Le Coran), sourate 22 (chapitre 22), Alhajj, Le Pèlerinage, aayate 31 (verset 31).
[16] Khémisset.
[17] C’était sa deuxième épouse.
[18] Mouçaa Ibn Noçayr (le "r" roulé).
C’était une école primaire dite "franco-musulmane" au temps du colonialisme français, à laquelle s’est ajouté le collège.
L’établissement est devenu lycée par la suite.
Lors de mon retour à Lkhmiçaate de 1977 à 1981, j’ai pu obtenir avec l’aide d’un ami de mon père, un poste d’enseignante contractuelle pour mon épouse, dans ce lycée.
Détentrice d’une maîtrise d’italien (langue qu’elle a enseignée dans un collège en France) et d’une licence de français, elle a interrompu son activité d’enseignante en France pour m’accompagner.
De retour en France, elle a eu un poste d’enseignante dans le secondaire, jusqu’à sa retraite.
[19] Les tombes des Nazaréens (des chrétiens).
Ce cimetière était mitoyen d’un bidonville connu pour la prostitution.
Lorsqu’on disait ʺqbour nsaraʺ à Lkhmiçaate, cela se traduisait souvent par putes.
[20] Il fait froid à Lkhmiçaate, l’hiver.
Lyautey, le résident général de la France colonialiste disait du Maroc que ʺc’est un pays froid où le soleil est chaudʺ.
[21] Je ne lui avais pas parlé bien entendu de ce que j’avais appris sur son époux par son cousin, à savoir par exemple, que l’enseignant de musique avait choisi l’exil pour essayer de guérir une profonde blessure causée par sa première épouse, qui s’est livrée à l’adultère.