« Le makhzen ».
Lmkhzn, almakhzane.
Terme arabe qui renvoi à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à
l’entrepôt de stockage des vivres accumulés par « le sultan ».[1]
Plus largement, le terme était utilisé pour désigner « le
pouvoir » dans « le sultanat » du Mghrib,[2]
« l’autorité » du sultan et de ses employés.
Avec le colonialisme, la France a pris en charge « le sultanat »
et sa protection contre les populations qui n’ont jamais cessé la résistance.
Le colonialisme a introduit dans ce « protectorat » le terme
« État » pour remplacer celui de « Mkhzn » et a mis en
place les mécanismes qui ont transformé « le sultan » en « roi »
et « le sultanat » en « monarchie héréditaire dite de droit
divin ».
Et dans le cadre de ce qui a été appelé « l’indépendance dans
l’interdépendance »,[3] la tyrannie
sanguinaire consolidée au Maroc, est aujourd’hui mille et une fois plus armée
que par le passé, pour continuer à imposer la servilité.
Ce régime est toujours appelé « lmkhzn » par les marocains.
Il est parmi les bons serviteurs du système
colonialo-impérialo-sioniste.
Il n’y a pas si longtemps, dans
les années cinquante,[4] des
personnes au Maroc se précipitaient pour ramasser le crottin du cheval du
« sultan » considéré comme procurant la
« bénédiction » ![5]
C’était juste après le retour du
« sultan » de Madagascar où le colonialisme l’avait installé avec sa
famille, avant d’en faire le « héros »[6] de
« l’indépendance dans l’interdépendance ».
Pendant qu’il était à
« madame Cascar »,[7] ses agents
au « parti » dit de « l’istiqlaal »[8]
demandaient aux populations de regarder la lune pour voir le portrait du
« sultan » et soutenaient obstinément, que les populations voyaient
le portrait du « sultan » en regardant la lune.
Et dans certains endroits, ces agents
faisaient jurer « fidélité » aux nouveaux « adhérents » sur
un annuaire téléphonique en leur faisant croire qu’ils juraient sur Le Coran.[9]
Les agents du
« sultan » au sein de ce « parti » n’ont jamais cessé de
mépriser les populations, et bénéficient toujours des « privilèges »
de « l’indépendance dans l’interdépendance », en continuant les
prosternations devant les « héritiers » du « héros ».
Les « personnalités »
des autres « partis » ont appris comment se prosterner pour avoir une
part du « gâteau », c’est à dire des biens des populations et du pays
pillés avec l’appui du système colonialo-impérialo-sioniste servi en premier
bien sûr.
L’imposture dégouline de partout.[10]
BOUAZZA
[1] Du
mot arabe ″soltaane″, titre que s’attribuait au Maroc un
personnage soutenu par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des
moyens armés, religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une
population, contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a
été appelé en français un ″sultanat″.
Avant le colonialisme,
cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des populations et le ″pouvoir″ du ″sultan″ était limité à ce que le
colonialisme a appelé ″Bled
Lmkhzn″ (le pays du Makhzen) ou
″Maroc utile″, face à ce qu’il a appelé ″Bled Siba″ (pays de l’anarchie ou Maroc inutile) pour désigner les régions qui
contestaient le ″pouvoir″ du sultan.
La soldatesque colonialiste
a fait en sorte que ″le sultanat″ regroupe le ″Maroc
utile″ et le ″Maroc inutile″.
″Le sultan″
est devenu ″roi″ et ″le
sultanat″ a été transformé en ″monarchie héréditaire" dite "de droit
divin″.
Une tyrannie qui se réfère
toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de ″légitimité″
à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.
Les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) savent que des régimes de ce genre,
n’ont rien à voir avec l’Islaam, que les individus placés à leur ″tête″
sont des imposteurs et que depuis des lustres, aucun État Musulman n’existe
plus, nulle part.
[3]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est
traduit dans les colonies par la multiplication des "États"
supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de
servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États", dont celui du Maroc, sont fondés sur
l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice,
la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression,
l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de
l’être humain.
[4]
Période de l’octroi au Maroc par le colonialisme français "de l’indépendance dans
l’interdépendance".
Une société saine n’a pas besoin de ″héros″.
[7] Madagascar.
[8] De l’indépendance.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
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