lundi 10 juin 2013

LA TERRE ET LE CIEL SE REJOIGNENT



– Tu veilles à rappeler ce dont il est important de se souvenir et qui nous a été donné avant même que nous soyons ici-bas.
Comment tu dis déjà ?
Rappeler, c’est se souvenir de Demain.
Je m’en souviens, tu sais.
– Oui, je sais.
– Tu me regardes avec le cœur.
Et je suis dans ton regard.
– Moi aussi je suis dans ton regard.
– Je me vois au milieu de l’herbe, des coquelicots et des marguerites.
Avec des enfants, dans la joie du partage.
Une coulée de sérénité.
D’harmonie.
De paix.
La terre et le ciel se rejoignent, se mélangent, font jaillir d’autres images, d’autres couleurs, d’autres formes, d’autres mouvements, d’autres sons, d’autres sensations.
– J’aime t’écouter.
J’aime aussi te regarder fermer les yeux pour mieux sentir les parfums.
– J’aime fermer les yeux en effet lorsque je sens les parfums par exemple, pour mieux vivre cet instant de recueillement, ce moment de grâce, cette invocation.
– J’aime quand tu me parles ainsi comme les êtres pour qui le temps ne compte pas et qui ne mesurent pas l’espace.
– Les êtres dont le souffle de l’enfant qui naît semble être l’écho du souffle qui est en eux.
– Ceux et celles qui comme nous, veulent la parure de la piété.
– Est-ce que tu me connais mieux ?
– D’après toi ?
– Et moi, est-ce que je sais assez sur toi ?
– Tu sais beaucoup sur ma famille, ma naissance, mon enfance, mon adolescence, mon mariage, mes enfants.
Tu n’ignores pas mes faiblesses, mes fautes, mes erreurs, mes égarements, mes craintes, mes peurs, mes soucis, mes difficultés, mes souffrances, mes blessures, mes chagrins, mes tristesses, mes activités, mon engagement.
– Ton Bonheur – qui est aussi le mien – la Lumière de l’Unicité.[1]
– Les battements de nos cœurs, tels les battements du cœur de la mère, que l’enfant béni garde en lui.
– Nos luttes, nos résistances.
– Notre mémoire.
– Nos efforts pour nous améliorer.
– Notre souhait de voir germer les fleurs de notre Amour.[2]
– Notre désir de garder et de transmettre l’espoir en la miséricorde d’Allaah ici-bas et dans l’au-delà.[3]


BOUAZZA


La peinture qui illustre ce texte est de mon épouse.
[1] Attawhiid.
[2] Les fleurs des efforts pour Adorer d’Allaah, comme Allaah le demande.
Aimer à retrouver la Raison.
Je reprends ce dont j’ai déjà parlé.

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