Jeune
à Lkhmiçaate,[1]
j’ai connu le quartier auquel les populations ont donné le nom de sa famille.
J’ai
fait la connaissance de celle qui allait devenir sa grand-mère maternelle, par
l’intermédiaire de l’une de mes soeurs, institutrice, qui la voyait épisodiquement.
Du
temps s’est écoulé et un jour, dans la banlieue parisienne, j’ai rencontré la
grand-mère, qui rendait visite à des membres de sa famille, installés en
France.
C’est
ainsi que j’ai appris que l’une des petites filles était étudiante dans ce pays
où je suis installé depuis de longues années.
Du
temps s’est écoulé et une de mes soeurs,
installée ici également, en m’invitant, avec mon épouse, à dîner chez elle,
nous a présenté la petite fille en question, dont elle a fait la connaissance,
je ne sais plus dans quelles circonstances.
Avec
mon épouse, nous avons eu, diverses occasions de revoir la petite fille qui par
la suite, a abandonné les études universitaires, sans mener à son terme sa
thèse de troisième cycle et a commencé à faire « des petits
boulots », afin de s’insérer dans le circuit professionnel.
Je
la rencontrais de temps à autre, elle venait parfois nous voir, passait un
moment en notre compagnie et nous expliquait que sa situation s’améliorait.
Mais
nous avons appris par ma soeur installée en région parisienne, qui l’aide comme
elle peut, que la petite fille a des problèmes.
Dans
un premier temps, nous avons cherché à l’aider matériellement, mais nous nous
sommes rendus compte que ses difficultés étaient profondes, surtout au niveau
du mental et qu’elle n’arrivait même plus à effectuer des démarches pour déposer
un dossier afin de bénéficier par exemple de la CMU,[2] car elle
n’avait pas d’emploi et donc pas d’assuance maladie.[3]
Elle
nous évitait, s’isolait et nous avons appris qu’elle n’avait plus de contacts
avec les membres de sa famille.
Nous
ne savons pas comment elle survit.
Elle
risque de perdre son logement.
Elle
a les symptômes de l’anorexie et d’autres complications.
Son
état nous inquiète et nous nous sentons incapables de l’aider concrètement.
Avec
ma soeur, mon épouse, nos fils[4] et les
épouses de ses derniers, nous avons essayé de réfléchir aux moyens de la
convaincre de déposer le dossier CMU par exemple, de la pousser à se soigner et
la sortir de cette spirale qui risque de la pousser au pire.
Nous
n’avons pas trouvé.
Qu’Allaah
nous éclaire et nous guide.[5]
BOUAZZA
[2]
Couverture Maladie Universelle, dispositif qui permet l’accès au soin
lorsqu’une personne qui réside en France, n’a pas l’assurance maladie.
[3]
Sécurité sociale.
[4] L’un de nos fils s’est demandé comment l’aider contre
son gré ?
Comment savoir ce qui peut l’aider dans l’état dans
lequel elle se trouve, même si la logique veut
que nous sachions ce qui pourrait concrètement la soulager ?
Certains, a-t-il poursuivi, en arrivent à imposer de
force une ʺsolutionʺ pour éviter de tomber dans la non-assistance.
Et il a conclu que nous ne savons pas quoi faire en
réalité.
L’autre a souligné que l'intention est une chose, mais
que les moyens d'action efficaces en sont une autre, en rappelant que très rares sont les personnes qui
arrivent à vraiment faire le lien entre les deux dans la voie d'Allaah.
Les deux ont fait des invocations pour qu’Allaah la
protège.
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