« Il[1] a
fait descendre du ciel une eau qui a coulé en torrents selon leur importance[2] et
le courant a porté à sa surface une écume abondante. Et de sur quoi ils
attisent le feu pour obtenir une parure[3] ou
un ustensile,[4] une
écume semblable.[5] Ainsi
Allaah représente en parabole le Vrai et le faux. Quant à l’écume, elle s’en va
au rebut et quant à ce qui profite aux gens,[6] il
demeure dans la terre. Ainsi Allaah propose les paraboles ».[7]
Kachriid (Kechrid) note :
« Dans ce verset 17 se trouve l’une des plus belles
paraboles du Coran.[8] Le Verbe
divin[9]
est comparé à l’eau du ciel. Au contact du Coran, l’humanité se réveille et,
selon l’intensité de la foi de ceux qui y ont cru,[10]
se déclenchent des forces plus ou moins grandes de même que l’eau fait couler
des torrents inégaux en force et en étendue.
Au dessus de l’eau des torrents se forme une écume légère
et abondante de même que les métaux précieux et usuels sont surmontés d’une
écume (la gangue) quand on les fait fondre.
Le regard est aussitôt frappé par cette écume abondante
mais sans aucune valeur et appelée à disparaître rapidement et sans laisser de
trace.
C’est là le symbole de toutes les fausses valeurs, des
hypocrites et des ostentateurs.
C’est pourtant ce que l’on ne voit pas de prime abord qui
demeure en terre et rend service aux gens. C’est l’eau et les métaux purifiés
de leur gangue qui sont la vérité. Tout le reste n’est qu’une écume éphémère.
L’écume superficielle s’en va et la bonne matière reste
au fond du creuset ».[11].
[1] Allaah.
[11] Salaah Addiine Kachriid,
le ʺrʺ roulé (Salah Eddine Kechrid), traduction du Coran, Loubnane (Liban),
Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410
(1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 324.
Il m’est déjà arrivé de citer ce texte.
Voir :