Il s’appelle Karim Wade.
Son papa, dans le cadre de
« l’indépendance dans l’interdépendance »,[1] comme
ailleurs en Afrique, était installé à la « tête » de
« l’État » au Sénégal.[2]
Il voulait le rester à vie.
C’est « une tradition ».
Même sénile, il s’y accrochait.
Ses employeurs ont fini par le
remplacer.[3]
Lorsqu’il était à la
« tête » de « l’État » », il a fait de son fils un
ministre[4] et
lui a accordé plusieurs portefeuilles ministériels en même temps.
Il a installé sa fille, Syndiély,[5] au
Palais qu’il occupait, comme conseillère de son papa.
C’est mignon n’est-ce pas ?
« Un vrai papa poule ».
Et tous deux, le fils et le père, [6] comme
c’est aussi « une tradition », se sont mis à amasser, tout ce qui est
amassable.
Le père, sénile, installé
maintenant en France[7] après
de « fidèles et loyaux services », ne sait plus combien il a amassé.[8]
Le fils, encore au Sénégal, est
crédité de plus d’un milliard d’euros, sept cents milliards de francs CFA.[9]
De quoi nourrir tout le Sénégal
pendant un certain temps.
C’est ainsi en Afrique avec
« l’indépendance dans l’interdépendance » : lorsque les
serviteurs du système colonialo-impérialo-sioniste se mettent à amasser, tout
ce qui est amassable, ils ne font pas semblant : Tout y passe et la grande
partie est stockée en métropole en France et ailleurs.[10]
Le fils ne voit pas pourquoi
certains « jaloux » lui en veulent: Il n’a fait qu’obéir à son papa,
dans l’esprit de « la tradition ».
C’est sacré en Afrique,
non ?
Et le fils, comme le père, tout ce
qui est sacré, il respecte.
C’est bien connu.
D’ailleurs il est, comme le père,
« mu-sul-man ».
C’est dire s’il res-pecte.
« Mu-sul-man ».
Comme ceux installés par le système
colonialo-impérialo-sioniste à la « tête » des « États »
dits « musulmans » en Afrique et ailleurs.[11]
BOUAZZA
[1]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est
traduit dans les colonies par la multiplication des "États"
supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de
servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États", dont ceux dits ″musulmans″,
sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la
corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage,
l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement,
la négation de l’être humain.
[2] Abdoulaye Wade, de 2000à
2012 (selon le calendrier dit grégorien).
[3] Il
avait 86 ans lorsque ses employeurs l’ont remplacé.
[4] En
France, François Mitterrand, ″le
président″ de gauche, mis sur
le trône du Palais de l’Élysée de 1981 à 1995, a installé son fils aîné Jean
Christophe, au Palais, comme conseiller de son papa aux affaires africaines.
On l’appelait ″papamadi″ (papa m’a dit).
Après la mort de son père, il
a été incarcéré, libéré sous caution (770.000 euros) et condamné dans une
affaire de trafic d’armes avec l’Angola (l’Angolagate) à deux ans de prison,
avec sursis, pour ″recel d’abus
de biens sociaux″ et 375.000
euros d’amende.
Il a touché, dans ce qui a
été ″découvert″, 2,6 millions de dollars pour avoir
servi d’intermédiaire au nommé Falcone.
Il n’a pas fait appel.
Dans cette affaire relevant
de réseaux dits de ″Françafrique″ (Franceafrique) où la métropole
continue de faire ce qu’elle veut dans ses colonies, il s’est trouvé devant les
tribunaux avec des hommes politiques de la droite, comme Charles Pasqua,
ministre de l’intérieur de François Mitterrand durant ce qui a été appelé ″la cohabitation″ (avec Jacques Chirac comme premier
ministre et plus tard, Édouard Balladur).
En première instance, au
tribunal correctionnel de Paris, Charles Pasqua a été condamné à trois ans de
prison, dont deux avec sursis et 100.000 euros d’amende, pour ″trafic d’influence″.
Il a été relaxé par la cour
d’appel.
Jacques Chirac, ″le président″ de droite, mis sur le trône du Palais de l’Élysée de
1995 à 2007, a imité ″le
président″ de gauche et a
installé sa fille Claude, au Palais, comme chargée de la communication de son
papa.
[5] Et en a fait aussi une
conseillère à l’O.N.U. (Organisation des Nations Unies).
[6] Pour ne pas dire toute la
famille, épouse comprise.
[7] À Versailles.
[8] Lui seulement, sans parler
de ses enfants et de son épouse Viviane.
Yamina Benguigui, ministre
de la gauche en France, chargée paraît-il de la ″francophonie″, pourrait, peut-être, en parler.
Abdou Diouf, ancien ″président″ au Sénégal de 1981 à 2000, installé en France depuis
son remplacement (c’est aussi une tradition d’être installé en métropole afin
de mieux jouir de ce qui a été amassé), mis à la tête de l’Organisation
Internationale de la Francophonie, créée par la métropole, aurait certainement
plus de choses à dire.
[10] Les garanties pour
pouvoir mieux en jouir une fois remplacé dans la colonie, sont plus solides.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire