Au
Maroc, le régime de l’imposture continue de piétiner la dignité, d’humilier, de
sévir et d’user de son mépris des populations qu’il ne voit que serviles.
Le roi, maintenu à la
« tête » de « l’État » par ses employeurs du système
colonialo-impérialo-sioniste, continue, comme son prédecesseur, de jouir de la
cérémonie d’allégeance mise en scène, chaque année, avec « les dignitaires
du régime », des figurants s’inclinant devant l’idole qu’ils glorifient et
vénèrent.
Cette cérémonie d’allégeance est un détournement et
une déformation de l’acte dit « baï’a »,[1] par
lequel des personnes s’engagent, librement, auprès d’une autre, qu’elles jugent
dotée de qualités louables, pour lui confier, dans les rapports entre
gouvernant et gouvernés par exemple, la responsabilité dans la gestion des
affaires de la communauté et la défense de l’intérêt général, selon les
enseignements de l’Islaam.[2]
Lorsque ‘Omar Ibn Alkhattaab,[3] qu’Allaah
le bénisse, après le décès d’ Abou Bakr[4]
Assidiiq,[5] qu’Allaah
le bénisse, a été désigné ainsi, pour continuer la construction de l’État[6] des
croyants et des croyantes,[7] tout en
acceptant cette responsabilité, il n’a pas manqué de s’interroger sur ce qu’il
y a lieu de faire, afin d’assurer au mieux sa fonction dans la Voie d’Allaah.
Il a exprimé en public sa crainte devant cette lourde
tâche et sa peur de faillir à son devoir vis à vis des croyants et des
croyantes.[8]
Dans l’assistance, des personnes l’ont rassuré et lui
ont fait savoir que tout manquement à sa mission serait combattu, au besoin par
les armes.
Après les avoir écoutées, ‘Omar Ibn Alkhattaab a
remercié Allaah qui a fait de lui un membre de cette prodigieuse
« Omma ».[9]
Il a porté le titre, plus que mérité, de « amiir
almouminiine ».[10]
Au Maroc, « Gouvernement », « hauts
fonctionnaires », « hauts gradés », « élus » et autres
constituent pour le régime de l’imposture, les figurants serviles de la
supercherie.
Le mercredi 3 décembre 2014,[11] lors
d’une conférence de presse, Abdellah Laroui[12] a
déclaré que « les personnes qui participent à la cérémonie de la beyâa
sont des valets », et a précisé que « la citoyenneté ne se marie pas
avec la servitude, la traîtrise et le mensonge ».[13]
Héritant d’un
« État » dit « musulman », le roi jouit du titre de
« chef religieux »,[14] qu’il
maintient par la légende qui fait de lui un descendant de Mohammad, l’ultime
Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Cette légende ignore que des
membres de la famille de Mohammad, sur lui la bénédiction et la paix, faisaient
partie de ses ennemis, tel l’oncle paternel ‘Abd Al’ozza Ibn ‘Abd Almottalib,
surnommé Abou Lahab, à qui Alqoraane[15] a
annoncé l’Enfer, à lui et à son épouse :
« Que
périssent les deux mains d’Abou Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne
lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de
flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois. Avec une corde de fibres,
attachée à son cou ».[16]
Cela
n’a pas dissuadé d’autres imposteurs, au service des employeurs du système
colonialo-impérialo-sioniste, installés à la « tête » des
« États » dits « musulmans », de se faire faire « des
arbres généalogiques » leur attribuant « des liens de parenté »
avec Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, afin de continuer à alimenter
et à entretenir le faux et l’ignorance, en tentant de faire croire aux
populations des pays où ils sévissent, que ces liens les
« légitiment », alors qu’ils savent parfaitement, qu’ils sont
dépourvus de légitimité.
Ils s’octroient des positions dans de multiples
domaines, prétendent à des places à part en invoquant cette
« filiation » qui se traduit, selon eux, par « un droit naturel
à la noblesse », à « l’autorité », à « la
reconnaissance », à « la respectabilité », à « la
considération », au « prestige », aux « éloges »
et autres.[17]
Ce qui les rend encore plus méprisables.[18]
[1]
Beiya, beyâa.
[2] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa
almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
[3]
Compagnon de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et
la paix.
[4]
Le ʺrʺ roulé.
[5]
Compagnon du Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[6]
D’autres termes désignent cette institution.
[7] Almouminoune wa almouminaate.
[8].Après Abou Bakr Assidiiq et‘Omar Ibn
Alkhattaab, il y a eu ‘Othmaane Ibn ‘Affaane et ‘Aliyy Ibn Abii Taalib,
qu’Allaah les bénisse.
Ce
sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits ″alkholafaa-e arraachidoune″ (les successeurs bien guidés).
Ils
étaient des compagnons de Mohammad, l’ultime prophète et Messager sur lui la bénédiction
et la paix.
[9]
Matrie, communauté.
[10] Le ʺrʺ
roulé, commandeur des croyants.
[11]
Selon le calendrier dit grégorien.
[12]
‘Abd Allaah L’arouii (le ʺrʺ roulé).
Bardé de diplômes de la métropole et de la colonie, de
titres en tous genres, ayant publié des livres à tour de bras, des articles
sans compter, donné d’innombrables conférences dans moult universités,
ʺmondialement connuesʺ, des interviews à un grand nombre de médias, il a été
obsédé par son apport d’historien à ʺla théorie de l’État makhzanienʺ (du
mkhzn)..
Chantre de cet ʺÉtatʺ, il s’est mis au service du
criminel nommé Haçane II, le défunt tyran à ʺla tête du mkhznʺ, ʺl’Étatʺ de
l’imposture au Maroc.
ʺLe
makhzenʺ.
Lmkhzn,
almakhzane.
Terme
arabe qui renvoi à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à l’entrepôt de
stockage des vivres pillés et accumulés par ʺle sultanʺ (du mot arabe ″soltaane″, titre que s’attribuait au Maroc un personnage soutenu
par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des moyens armés,
religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une population,
contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a été appelé
en français un ″sultanat″.
Avant
le colonialisme, cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des
populations et le ″pouvoir″ du ″sultan″ était limité à ce que le
colonialisme a appelé ″Bled
Lmkhzn″ (le pays du Makhzen) ou
″Maroc utile″, face à ce qu’il a appelé ″Bled Siba″ (pays de l’anarchie pour désigner les régions qui
contestaient le ″pouvoir″ du sultan) ou ″Maroc inutile″.
La
soldatesque colonialiste a fait en sorte que
″le sultanat″ regroupe le ″Maroc utile″
et le ″Maroc inutile″.
″Le sultan″ est devenu ″roi″ et ″le
sultanat″ a été transformé en ″monarchie héréditaire dite de droit
divin″.
Une
tyrannie qui se réfère toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de ″légitimité″ à l’imposture).
Plus
largement, le terme ʺmkhznʺ était utilisé pour désigner ʺle pouvoirʺ dans ʺle
sultanatʺ du Mghrib (Maroc), ʺl’autoritéʺ du sultan et de ses employés.
Avec
le colonialisme, la France a pris en charge ʺle sultanatʺ et sa protection
contre les populations qui n’ont jamais cessé la résistance.
Le
colonialisme a introduit dans ce ʺprotectoratʺ le terme ʺÉtatʺ pour remplacer
celui de ʺmkhznʺ.
Et
dans le cadre de ce qui a été appelé ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ,
la tyrannie sanguinaire consolidée au Maroc, est aujourd’hui mille et une fois
plus armée que par le passé, pour continuer à imposer la servilité.
(ʺL’indépendance
dans l’interdépendanceʺ est le statut octroyé par le système
colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la
multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins
de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles
et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur
l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice,
la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression,
l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de
l’être humain).
Ce
régime de l’imposture est toujours appelé ʺlmkhznʺ par les populations du
Maroc.
Á quatre vingt un ans, ’Abd Allaah L’arouii, chantre
de ʺl’État makhzanienʺ, décide de
dénoncer, sans détour, la cérémonie d’allégeance, la supercherie qui en fait
ʺun contrat librement consenti entre les gouvernés et le gouvernant au Marocʺ.
[13]
L’hebdomadaire ʺTelquelʺ (internet, 4 décembre 2014).
[14]
ʺCommandeur des croyantsʺ.
[15]
Le Coran.
[16] Alqoraane (Le Coran), sourate 111 (chapitre 111),
Almaçad, Les Fibres, aayate 1 à aayate 5 (versets 1 à verset 5).
[17]
Fléau du phénomène dit des ʺchorfaʺ (le ʺrʺ roulé) ou ʺchérifismeʺ au Maroc.
D’autres
phénomènes qui entretiennent la confusion ne manquent pas, comme par exemple celui auquel l’individu qui
s’y adonne est désigné par le terme ʺalmajdoub, ʺmajdoubʺ, ʺmejdoubʺ, ʺmjdoubʺ
(attiré, du verbe jadaba, attirer).
Ce phénomène, assez répandu, concerne des
individus optant pour un mode de vie un peu particulier, se déplaçant dans un
espace plus ou moins grand, pendant un temps plus ou moins long, menant une vie
plus ou moins dépouillée, se saisissant de faits au sein de la société et usant
de la thématique de l’Islaam, pour proférer, parmi les populations, des paroles
sur des sujets variés.
Les individus qui illustrent ce phénomène, sont
légion.
Beaucoup, tout en le sachant, restent attachés à des
clans, des sectes qui s’adonnent à des pratiques qui ne sont pas fondées sur
Alqoraane et Assonna.
Il y a aussi le phénomène dit de ʺzaouiaʺ, (ʺzaawiyaʺ,
confrérie).
Certes, ce phénomène de clans, de sectes, a mobilisé
au nom de l’Islaam et a participé, très activement, avec les populations, à la
résistance au seizième siècle (selon le calendrier dit grégorien) par exemple,
contre les agressions de l’Espagne et du Portugal, ainsi qu’au vingtième siècle
contre le colonialisme européen en général et franco-espagnol en particulier,
mais cela n’exclut pas de s’opposer aux pratiques qui ne sont pas fondées sur
Alqoraane et Assonna.
(Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah, qui a
confié à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la
paix, la mission de le transmettre.
Assonna
a trait à la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith) cela renvoie à ce qui a été rapporté
concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix.
Alqoraane
n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane).
[18] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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