Les
croyants et les croyantes[1] font
de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Ils
commandent[2] le
convenable[3] et
proscrivent[4] le blâmable[5]
conformément à ce que’enseigne l’Islaam.[6].
Durant
la vie ici-bas, ce qui peut distraire une personne de la Voie d’Allaah, ne
manque pas.
Alqoraane
nous met en garde, par exemple, contre les dangers d’amasser :
« Au
nom d’Allaah, Le Clément, Le Miséricordieux.
Le fait d’amasser[7] vous
a distraits.
Jusqu’à ce que vous ayez visité les tombes.[8]
Sûrement vous saurez.[9]
Et puis sûrement vous saurez.[10]
Sûrement si vous saviez de science certaine.
Vous verriez la Fournaise.[11]
Puis vous la verriez avec l’œil de la certitude.[12]
Puis vous serez interrogés, ce jour-là sur les biens ».[13]
Lorsqu’il
est question de ceux et de celles qui s’adonnent à tout pour devenir de plus en
plus riches, qui usent de tous les moyens pour acquérir et accumuler toujours
plus de richesses, qui sont préoccupés
par la fortune et qui n’hésitent devant rien pour accéder à la fortune, cela
n’écarte pas d’autres.
En
effet, le désir d’amasser est très répandu.
Dans
d’innombrables logements, l’espace est utilisé pour stocker tout et n’importe
quoi.
La
pièce ou les pièces, la cuisine, la salle de bain, les toilettes, la cave et je
ne sais quoi encore sont bourrées.
Des
armoires débordent, des étagères n’en peuvent plus, des tiroirs craquent, des
meubles encombrent le couloir,[14] des
cartons sont partout, le vide sous les lits est plein, des chaussures
s’entassent, des provisions s’accumulent,[15] des
livres[16]
traînent et des bibelots envahissent tout.
Lorsqu’il
y a des enfants, c’est carrément l’orgie : des montagnes d’objets, dont
seulement quelques uns sont utilisés.
Certaines
des personnes concernées ont de faibles revenus, mais se laissent prendre au
jeu des découverts bancaires afin d’acheter toujours plus.
D’autres
ont des salaires dits corrects,[17] mais
se lancent dans l’endettement, dans le même but.
Rien
ne semble pouvoir arrêter la frénésie de la consommation.
Les
consuméristes[18] amassent pour étaler leur
« réussite », montrer qu’elles sont des personnes « aptes à
consommer » et donc « respectables » !
Les
profiteurs du système mettent tout en place pour alimenter et entretenir cette
approche en usant de tous les moyens pour imposer le critère qui consiste à
considérer la consommation[19]
comme « le summum du bien être » et « la jouissance
suprême ».
Il
faut consommer tous azimuts, à tous prix, jusqu’à l’obsession.
Que faisons-nous de l’enseignement de l’Islaam ?
Les
croyants et les croyantes font ce qu’ils peuvent ici-bas comme si c’était la
demeure de toujours et se préparent à rejoindre l’au-delà à tout instant.[20]
Ils
savent que le plus noble auprès d’Allaah, est le plus pieux[21] et
que l’avenir est à la piété.[22]
Qu’Allaah nous guide.[23]
BOUAZZA
[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Ya-e-moroune (le ʺrʺ
roulé).
[3] Alma’rouf (le ʺrʺ roulé).
[4] Yanhawne.
[5] Almonekar (le ʺrʺ roulé).
[6] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État des croyants et
des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le
crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la
débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la
tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la
miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[8]
Jusqu’à la mort.
[9]
Kallaa sawfa ta’lamoune.
[10]
Tomma (thomma) kallaa sawfa ta’lamoune.
[11]
Aljahiime (l’Enfer).
[12]
‘Aïne alyaqiine.
[13]
Anna’iime.
Hamiid
Allaah (Hamidullah) traduit par ″délices″.
Kachriid
(Kechrid) traduit par ″biens
dont vous aurez joui″ et
précise que les riches devront rendre compte de leurs richesses et dire la
façon dont ils les ont acquises et à quoi ils les ont dépensées.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 102 (chapitre 102), Attakaathor, Le Fait d’Amasser, aayate
1 à aayate 8 (verset 1 à verset 8).
Muhammad
Asad (Mohammad Açad) dans Le Chemin de la Mecque (Paris, éditions
Fayard, 1976, p.283), donne la traduction suivante :
Vous êtes obsédés par le désir de plus en plus,
jusqu’à ce que vous
Descendiez dans vos tombes.
Non, mais vous en viendrez à savoir !
Non, si seulement vous saviez avec la connaissance
certaines, vous verriez
Assurément dans quel enfer vous êtes.
Au temps venu, certes, vous le verrez avec l’oeil de
la certitude.
Et ce jour-là on vous
demandera ce que vous avez fait du bienfait de la vie.
[14] Lorsqu’il existe.
[15] Certaines sont ensuite
jetées parce que gardées trop longtemps (périmées).
[16] Que personne ne lit.
[17] Autour de cinq à six
mille euros mensuels par exemple lorsque l’époux et l’épouse sont salariés.
[18]
Conne-sumériste et con-sumériste.
[19]
Conne-sommation.
[20] Référence à un hadiithe
attribué à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la
paix.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad
sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[21] "Ô humains ! Nous vous avons créés d’un
mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus afin que
vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allaah est le
plus pieux."
Alqoraane
(Le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojouraate, Les Chambres, aayate 13
(verset 13).
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 20 (chapitre 20), Ta-ha, aayate 132 (verset 132).
Je
ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire