lundi 22 septembre 2014

LES JOURNALISTES NE SONT PAS AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON

En traitant des médias, il est nécessaire de ne pas perdre de vue qu’en général, qu’ils soient de droite, de gauche ou autres, ils appartiennent ou sont contrôlés par des fortunés qui font partie des décideurs qui alimentent et entretiennent l’imposture, dans le cadre d’un régime ou d’un système.
C’est dire que les journalistes sont des employés tenus de se soumettre à ce que veulent ces décideurs.
Le discours sur « le journaliste au service de la vérité » par exemple, ne trompe que ceux et celles qui le veulent bien.
Cependant, il y a des lieux qui nécessitent d’introduire des nuances.
Le Maroc en fait partie.
Ce n’est pas parce que « les journalistes sont au dessus de tout soupçon », mais parce que ceux qui sont dans le collimateur du régime de l’imposture qui continue de sévir dans cette contrée, encourent parfois le pire, en tenant tête au « mkhzn »,[1] c’est à dire à ce régime de l’imposture.
Ce régime de l’imposture ne craint pas que des médias l’affaiblissent.
Il compte toujours sur ses employeurs du système colonialo-impérialo-sioniste pour continuer à le protéger.
Ce régime de l’imposture, « lmkhzn », a du mal à tolérer que quelqu’un du Maroc, ose ne pas se plier à son arrogance, à sa mégalomanie, ose le défier, l’irriter en étant irrévérencieux, et en faisant preuve d’insoumission.[2]
BOUAZZA



[1] Lmkhzn.
Almakhzane.
Le makhzen.
Terme qui renvoie à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à l’entrepôt de stockage des vivres accumulés par ʺle sultanʺ.
Du mot arabe ʺsoltaaneʺ, titre que s’attribuait au Maroc un personnage soutenu par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des moyens armés, religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une population, contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a été appelé en français un ʺsultanatʺ.
Avant le colonialisme, cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des populations et le ʺpouvoirʺ du ʺsultanʺ était limité à ce que le colonialisme a appelé ʺbled lmkhznʺ (le pays du makhzen) ou ʺMaroc utileʺ, face à ce qu’il a appelé ʺbled sibaʺ (pays de l’anarchie ou Maroc inutile) pour désigner les régions qui contestaient le ʺpouvoir″ du sultanʺ.
La soldatesque colonialiste a fait en sorte que ʺle sultanatʺ regroupe le ʺMaroc utileʺ et le ʺMaroc inutileʺ.
ʺLe sultanʺ est devenu ʺroiʺ et ʺle sultanatʺ a été transformé en « monarchie héréditaire » dite « de droit divin ».
Une tyrannie qui se réfère toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de ʺlégitimitéʺ à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.

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