En traitant des médias, il est nécessaire de ne pas
perdre de vue qu’en général, qu’ils soient de droite, de gauche ou autres, ils
appartiennent ou sont contrôlés par des fortunés qui font partie des décideurs
qui alimentent et entretiennent l’imposture, dans le cadre d’un régime ou d’un
système.
C’est dire que les journalistes sont des employés
tenus de se soumettre à ce que veulent ces décideurs.
Le discours sur « le journaliste au service de la
vérité » par exemple, ne trompe que ceux et celles qui le veulent bien.
Cependant, il y a des lieux qui nécessitent
d’introduire des nuances.
Le Maroc en fait partie.
Ce n’est pas parce que « les journalistes sont au
dessus de tout soupçon », mais parce que ceux qui sont dans le collimateur
du régime de l’imposture qui continue de sévir dans cette contrée, encourent
parfois le pire, en tenant tête au « mkhzn »,[1] c’est
à dire à ce régime de l’imposture.
Ce
régime de l’imposture ne craint pas que des médias l’affaiblissent.
Il
compte toujours sur ses employeurs du système colonialo-impérialo-sioniste pour
continuer à le protéger.
Ce
régime de l’imposture, « lmkhzn », a du mal à tolérer que quelqu’un
du Maroc, ose ne pas se plier à son arrogance, à sa mégalomanie, ose le défier,
l’irriter en étant irrévérencieux, et en faisant preuve d’insoumission.[2]
BOUAZZA
[1]
Lmkhzn.
Almakhzane.
Le
makhzen.
Terme
qui renvoie à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à l’entrepôt de stockage
des vivres accumulés par ʺle sultanʺ.
Du
mot arabe ʺsoltaaneʺ, titre que s’attribuait au Maroc un personnage soutenu par
un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des moyens armés,
religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une population,
contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a été appelé
en français un ʺsultanatʺ.
Avant
le colonialisme, cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des
populations et le ʺpouvoirʺ du ʺsultanʺ était limité à ce que le colonialisme a
appelé ʺbled lmkhznʺ (le pays du makhzen) ou ʺMaroc utileʺ, face à ce qu’il a
appelé ʺbled sibaʺ (pays de l’anarchie ou Maroc inutile) pour désigner les
régions qui contestaient le ʺpouvoir″ du sultanʺ.
La
soldatesque colonialiste a fait en sorte que ʺle sultanatʺ regroupe le ʺMaroc
utileʺ et le ʺMaroc inutileʺ.
ʺLe
sultanʺ est devenu ʺroiʺ et ʺle sultanatʺ a été transformé en « monarchie
héréditaire » dite « de droit divin ».
Une
tyrannie qui se réfère toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de
ʺlégitimitéʺ à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.
[2] Je ne fais que reprendre
ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire