mardi 30 septembre 2014

lundi 29 septembre 2014

BONNE FÊTE


Le vendredi 9 dou alhijja[1] 1435, correspondant au 3 octobre 2014 (calendrier dit grégorien), les pèlerins vont répéter sans cesse, et avec l’humilité de l’Adoration,[2] « attalbiyya » :[3]
« Me voici devant Toi ô Allaah, me voici devant Toi.
Me voici devant Toi, Tu n’as pas d’associé me voici devant Toi.
La louange et la grâce t’appartiennent ainsi que la royauté, Tu n’as pas d’associé ».[4]
C’est le jour de « ‘arafaate ».[5]
Ils sont tous au même lieu.[6]
Ensemble, hommes et femmes[7] devant Allaah.
Parmi les croyants et les croyantes[8] qui ne sont pas au pèlerinage, beaucoup jeûnent en pensant aux « hojjaaj ».[9]
C’est à « ‘arafaate » que Mohammad, l’ultime Prophète et Messager[10] sur lui la bénédiction et la paix, a eu la révélation relative au parachèvement du Message d’Allaah :
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et J’ai accompli sur vous Mon bienfait et J’ai agréé pour vous l’Islaam[11] comme religion » (Alqoraane (le Coran), sourate 5 (chapitre 5), Almaa-ida, La Table, La Table Servie, ayaate 3 (verset 3).
Le 10 dou alhijja,[12] c’est « ‘iide aladhaa ».[13]
À l’exemple du Messager Ibraahiime[14] sur lui la bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes font de leur mieux pour accepter les épreuves et obéir à Allaah.
Ibraahiime sur lui la bénédiction et la paix, était disposé à sacrifier son fils en signe d’obéissance.
Ce sacrifice n’a pas eu lieu, et dans Son infinie miséricorde, le Seigneur des Univers a fait que c’est un mouton qui a été sacrifié.[15]
La fête du sacrifice aide les croyants et les croyantes à ne pas oublier cet épisode et à réfléchir sur sa portée, comme la fête de la fin du jeûne du mois de ramadaane,[16] les aide, à ne pas oublier la reconnaissance envers le Bienfaiteur.
Les deux fêtes de l’Islaam.[17]
  
BOUAZZA



[1] Douzième mois du calendrier de l’hégire, alhijra (le r roulé), l’émigration, l’exil selon le calendrier qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et d’autres croyants et croyantes de Makka (la Mecque), chassés par les ennemis de l’Islaam, et l’arrivée à Yathrib (le r roulé), devenue Almadiina, Médine.
[2] Al’baada, l’Adoration d’Allaah.
[3] L’invocation répétée pendant cette période comme réponse à l’Appel d’Allaah.
[4] C’est "attalbiyya" de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiite (hadiith, hadite, hadith)) rapporté par ‘Abd Allaah Ibn ‘Omar (le "r" roulé), qu’Allaah le bénisse.
Recueil authentique d’Albokhaarii (le "r" roulé) qu’Allaah le bénisse.
SahIih Albokhaarii, Beyrouth, Liban, édition daar alqalam, 1987, tome 1, hadite 1445, page 647.
Alhadiite renvoie à Assonna, c'est-à-dire à ce qui concerne la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager, sur lui la bénédiction et la paix.
Assonaa procède d’Alqoraane (Le Coran).
Le fondement du Message d’Allaah, l’Unicité (attawhiid), se traduit par l’Adoration d’Allaah (al’ibaada) sans jamais Lui donner d’associé.
"Achchirk" (l’associationnisme) consiste à accorder des attributs Divins à quiconque autre qu’Allaah.
Certaines personnes s’accordent à elles-mêmes des attributs Divins.
Allaah ne pardonne pas "achchirk", et pardonne le reste à qui Il veut.
[5] Arafat, traduit généralement par "reconnaissance" et rappelle les retrouvailles entre notre père Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, et notre mère Hawwaa-e (Ève) qu’Allaah la bénisse qui, après leur expulsion du Paradis (aljanna), ont erré très longtemps avant de se retrouver.
"Ô Notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement parmi les perdants".
Alqoraane (le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 23 (verset 23).
C’est l’invocation adressée à Allaah par nos parents (les parents de l’humanité) après avoir cédé à la tromperie d’achchaytaane (de satan) alors qu’Allaah les a mis en garde contre cet ennemi.
Allaah a pardonné à nos parents et ce fut pour les êtres humains le début de l’existence sur terre, et le commencement du Message que les Prophètes et les Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre pour nous sortir des ténèbres à la Lumière.
Le même Message depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix.
[6] Aux environs de Makka (la Mecque).
[7] Il y’a aussi des enfants, même s’ils ne sont pas tenus d’accomplir cette obligation.
[8] Almouminoune wa almouminaate.
[9] Aux pèlerins, ahojjaaj, pluriel de lhaajj, "haajj" (féminin lhaajja, "haajja", lhaajjaate, "haajjaate"), du mot alhajj, hajj (le pèlerinage, pèlerinage).
[10] Chargé par Allaah de transmettre Alqoraane qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message.
[11] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[12] Samedi 4 octobre 2014.
[13] ‘Iide aladhaa, la fête du sacrifice.
[14] Ibrahim (le "r" roulé), Abraham sur lui la bénédiction et la paix.
[15] C’est en souvenir de cet épisode que les croyants et les croyantes qui le peuvent, qui ont les moyens et la possibilité de le faire, procèdent au sacrifice d’un mouton.
[16] ‘Iide alfitr (le "r"roulé).

dimanche 28 septembre 2014

NE PAS OUBLIER L’ESSENTIEL

Nos efforts doivent tendre à se rappeler de l’engagement, et à faire de notre mieux pour ne pas oublier.
Notre histoire commence avant notre apparition ici-bas, par notre engagement vis à vis d’Allaah.[1]
Un fabuleux bienfait de notre Créateur, qui fait que l’Essentiel est en chaque personne.
Toutefois, des changements interviennent tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns restent fidèles à cet engagement, les autres renient, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers, et des voies multiples, retournent à l’engagement.[2]
Des personnes font ce qu’elles peuvent pour rappeler l’Essentiel à ceux et à celles qui s’enduisent d’une « couche de vernis » qu’ils tentent d’utiliser afin de leurrer d’autres et qui usent d’un langage « sophistiqué », de bavardage et autres, croyant camoufler ce qu’ils ne veulent pas dire, et qui en vérité, ne trompent qu’eux-mêmes.
Lorsque ces personnes se réclament de l’Islaam,[3] il est important de leur rappeler encore et encore, qu’elles doivent chercher à se réformer, à délaisser les pratiques condamnables et à mettre fin à ce que les croyants et les croyantes[4] sont tenus d’éviter.
Afin de préserver ce qui doit l’être, et lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement pour ne pas céder à l’imposture, il y a lieu de tourner le dos, de s’éloigner, de fuir.
« […]. Lorsque l’esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre de Dieu[5] est vaste […]. N’hésite jamais à t’éloigner, au-delà de toutes les mers, au-delà de toutes les frontières … ».[6]
Maintenant, et depuis un certain temps, je fuis dans ma tête.[7]
  

BOUAZZA




Allaah.
[1] Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : Ne suis-Je pas votre Seigneur ? Ils dirent : Si, nous en témoignons″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 172 (verset 172).
Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 221.
[2] Et lorsqu’une personne après des errements retourne à la croyance à Allaah, c’est le "retour du cœur dans sa patrie" comme le dit pour ce qui le concerne Léopold Weiss, qui a choisi de s’appeler Muhammad Asad (Mohammad Açad).
[3] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[4] Almouminoune wa almouminaate.
[5] Allaah.
[6] Amin Maalouf (Amiine Ma’louf), Léon l’Africain, Éditions Jean Claude Lattès, Paris 1986, p. 473.
[7] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé, car dans le rappel, il est souvent nécessaire de répéter, encore répéter, toujours répéter.
Voir :

samedi 27 septembre 2014

ENCORE SUR LA BROCANTE


Chaque année, dans plusieurs communes de France,[1] une brocante est organisée.
C’est dire que cette « manifestation » a acquis « droit de cité ».
Pendant une journée, généralement un dimanche, des habitants tiennent un stand, loué d’avance, et vendent, à des prix symboliques, tout ce dont ils ne veulent plus.
Les pouvoirs publics les autorisent ainsi « à jouer aux commerçants d’un jour »
Les visiteurs apprécient ce genre de « foire aux affaires » et s’y rendent pour « faire un tour », avec la secrète idée de dénicher « l’objet rare » dans ce lieu de « bric et de broc ».
Beaucoup y viennent pour trouver ce dont ils ont besoin « pour pas cher ».
Il faut souligner cependant qu’un autre « esprit » contamine cette « manifestation » où des personnes se jettent sur tout ce qui se vend de manière bizarre et presque « maladive ».
En effet, compte tenu du grand nombre de personnes issues du processus migratoire, originaires de pays dits « musulmans »,[2] « la brocante » est devenue synonyme de « souq »[3] où tout s’achète et tout se vend à coups d’infinis marchandages pour des acquisitions au plus bas prix, « souq » qui permet à des instincts dits consuméristes « de s’exprimer sans retenue ».
L’orgie.
L’obsession de posséder.
La frénésie d’accumuler.
C’est ainsi que « la brocante » offre des images de personnes, principalement de femmes, croulant sous le poids des achats, ne sachant plus comment faire pour porter les multiples sacs pleins à craquer de tout ce dont elles sont devenues propriétaires,[4] pas parce qu’elles en ont besoin, mais « parce c’es à bas prix ».
A-MA-SSER.
Et à force de se jeter, partout, sur des objets « parce que ce n’est pas cher », certains lieux dits d’habitation, deviennent des endroits où tout l’espace est utilisé pour stocker et bourrer.
Des armoires débordent, des étagères n’en peuvent plus, des tiroirs craquent, le vide sous les lits est plein et tout dépasse de partout.
Quand cesserons-nous d’amasser ?
Alqoraane nous dit :[5]
« Le fait d’amasser[6] vous a distraits.
Jusqu’à ce que vous ayez visité les tombes ».[7]
Faisons de notre mieux pour saisir la portée des enseignements de l’Islaam[8] et pour nous comporter en conséquence.
Qu’Allaah nous éclaire et nous guide.[9]

  
BOUAZZA



[1] C’est de France qu’il s’agit ici.
[2] Souvent des colonies Afrique du Nord. en particulier.
[3] Souk, marché.
[4] Et désirant acquérir encore et encore.
[5] Le Coran est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[6] Attakaator, Attakaathor (le r roulé).
[7] Jusqu’à la mort.
Alqoraane (Le Coran), sourate 102 (chapitre 102), Attakaathor, Le Fait d’Amasser, aayate 1 à aayate 8 (verset 1 à verset 8).
[8] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
[9] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé, car dans le rappel, il est souvent nécessaire de répéter, encore répéter, toujours répéter.
Voir :

vendredi 26 septembre 2014

ENCORE SUR L'EMMERDEUSE

Elle croit qu’elle arrive, par son bavardage, à cacher ce qu’elle ne dit pas, et pense tromper tout le monde sur ce qu’elle est.
En réalité, elle ne trompe qu’elle-même et son bavardage finit par mettre en relief ce qu’elle veut camoufler : elle gagne à ne pas être connue.[1]


BOUAZZA

mardi 23 septembre 2014

LE RETOUR DU CORDONNIER


Après la prière d’alfajr[1] et d’assobh,[2] je me suis rendormi et je l’ai vu en rêve. [3]
Je me sentais vraiment avec lui.
Il venait d’arriver à sa boutique et était encore à l’extérieur, en pleine forme, rajeuni même.
Je lui ai tout de suite fait part de mon étonnement de le voir en vie.
Il m’a fait savoir que la nouvelle de sa mort a été répandue, mais qu’il n’était pas mort.
J’ai jeté un coup d’oeil à la boutique ouverte.
Elle était vide, nettoyée et du ciment apparaissait encore sur un mur refait.
Je me suis de nouveau adressé à lui pour lui dire que lorsque sa mort m’a été annoncée, j’ai demandé que des photos de sa boutique me soient envoyées en France,[4] mais que l’un de ses fils[5] a prétexté ne pas être en mesure d’ouvrir la boutique afin que les photos soient faites.
Il a écouté et m’a demandé que nous allions voir ce fils.
C’est alors que je me suis réveillé.
Il s’appelait Lhoçayne.[6]
Je l’ai connu dans les années soixante.
J’ai déjà parlé de lui, plus d’une fois.
Sa vieille boutique était devenue pour moi un espace recherché.
Je m’y rendais chaque fois que je le pouvais.
Je le trouvais souvent au travail.
Il était installé sur une sorte de dossier un peu élevé par rapport au sol, un pied de fer sans âge, à portée de la main.
En face, une petite table en bois sur laquelle étaient posés un marteau, des clous, une vieille paire de ciseaux, un couteau, une grosse aiguille à coudre, un poinçon.
Sur sa droite, un seau d’eau dans lequel il plongeait par moments une chaussure, une babouche ou autre lorsqu’il l’estimait nécessaire, pour adoucir le cuir, avant d’entamer la couture.
Il y plongeait aussi parfois le vieux couteau, dont le manche était entouré de caoutchouc, pour l’aiguiser ensuite sur une pierre posée au bord de la petite table.
Son vieux vélo était à l’intérieur, appuyé contre le mur.
À vélo, il avait fait des voyages dans différentes régions afin de voir certaines personnes qu’il estimait aptes à lui apporter certaines informations.
Le sol était jonché de morceaux de cuir de toutes dimensions et de mille et une autres choses. Je m’asseyais dessus.
Des fois avec d’autres personnes.
Et nous l’écoutions.
Tout en travaillant, il parlait de la foi, de la vie des Prophètes et des Messagers sur eux la bénédiction et la paix, et d’autres événements.
Nous débattions de tout.
Parfois, il me donnait, ou à d’autres, de vieux écrits à lire à haute voix pour qu’il en fasse le commentaire et susciter nos réactions.
Des années plus tard, il a fait la connaissance de mon épouse et de nos enfants.
Cet homme pour qui j’ai toujours eu un profond attachement et beaucoup d’affection, m’a aidé à me remplir.
Sa boutique, presque en ruine, qui avait à peine deux mètres sur deux, et qui tenait je ne sais comment, a été pour moi un vaste endroit lumineux, nourrissant, ouvert.
Fermée pendant un certain temps après sa mort,[7] est tombée en ruine.[8]
Ce cordonnier n’est plus de ce monde.
J’étais content de le revoir.[9]
  
BOUAZZA



[1] Le ʺrʺ roulé, de l’aube.
[2] De l’aurore
[3] Le samedi  13 septembre 2014, selon le calendrier dit grégorien.
[4] J’avais réellement demandé cela à l’un de mes beaux-frères installé à Lkhmiçaate, mais il n’a pas pu accéder à la boutique.
[5] Coiffeur à Lkhmiçaate (Khémisset, agglomération au Nord du Maroc).
[6] Alhoçayne, Hoçayne (Hoçaïne).
[7] J’ai eu l’information ici en France.
[8] Puis rasée.

lundi 22 septembre 2014

LES JOURNALISTES NE SONT PAS AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON

En traitant des médias, il est nécessaire de ne pas perdre de vue qu’en général, qu’ils soient de droite, de gauche ou autres, ils appartiennent ou sont contrôlés par des fortunés qui font partie des décideurs qui alimentent et entretiennent l’imposture, dans le cadre d’un régime ou d’un système.
C’est dire que les journalistes sont des employés tenus de se soumettre à ce que veulent ces décideurs.
Le discours sur « le journaliste au service de la vérité » par exemple, ne trompe que ceux et celles qui le veulent bien.
Cependant, il y a des lieux qui nécessitent d’introduire des nuances.
Le Maroc en fait partie.
Ce n’est pas parce que « les journalistes sont au dessus de tout soupçon », mais parce que ceux qui sont dans le collimateur du régime de l’imposture qui continue de sévir dans cette contrée, encourent parfois le pire, en tenant tête au « mkhzn »,[1] c’est à dire à ce régime de l’imposture.
Ce régime de l’imposture ne craint pas que des médias l’affaiblissent.
Il compte toujours sur ses employeurs du système colonialo-impérialo-sioniste pour continuer à le protéger.
Ce régime de l’imposture, « lmkhzn », a du mal à tolérer que quelqu’un du Maroc, ose ne pas se plier à son arrogance, à sa mégalomanie, ose le défier, l’irriter en étant irrévérencieux, et en faisant preuve d’insoumission.[2]
BOUAZZA



[1] Lmkhzn.
Almakhzane.
Le makhzen.
Terme qui renvoie à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à l’entrepôt de stockage des vivres accumulés par ʺle sultanʺ.
Du mot arabe ʺsoltaaneʺ, titre que s’attribuait au Maroc un personnage soutenu par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des moyens armés, religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une population, contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a été appelé en français un ʺsultanatʺ.
Avant le colonialisme, cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des populations et le ʺpouvoirʺ du ʺsultanʺ était limité à ce que le colonialisme a appelé ʺbled lmkhznʺ (le pays du makhzen) ou ʺMaroc utileʺ, face à ce qu’il a appelé ʺbled sibaʺ (pays de l’anarchie ou Maroc inutile) pour désigner les régions qui contestaient le ʺpouvoir″ du sultanʺ.
La soldatesque colonialiste a fait en sorte que ʺle sultanatʺ regroupe le ʺMaroc utileʺ et le ʺMaroc inutileʺ.
ʺLe sultanʺ est devenu ʺroiʺ et ʺle sultanatʺ a été transformé en « monarchie héréditaire » dite « de droit divin ».
Une tyrannie qui se réfère toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de ʺlégitimitéʺ à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.

samedi 20 septembre 2014

ENCORE SUR LA TRAHISON DE LA CONFIANCE


Mon fils aîné qui a lu le texte intitulé « Trahir la confiance », m’a adressé le « mail » suivant :

Assalaam ‘alaykom.

Très beau texte, sur un thème « vieux comme le monde » mais qui sera toujours d'actualité.
Lorsque je regardemon fils, j'ai sous les yeux ce que nous ne devrions jamais cesser d'être. Mais rares sont ceux qui arrivent à traverser cette vie sans être souillés en chemin.
C'est ça la vie.
Et c'est aussi pour ça qu'Allaah nous demande de faire nos ablutions.
Pour tenter quotidiennement de nous laver de ces souillures.
Simple pour ceux qui ont réussi à garder un coeur pur comme ce bédouin qui avait demandé au Prophète et Messager, Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, de lui dire comment vivre l'Islam.
Beaucoup plus dur pour des humains vivant dans un système où le divertissement (ce qui détourne quelqu'un de l'Essentiel) est l'outil de base pour faire pédaler les « gnous » dans la « choucroute »...
Qu'Allaah nous aide à savoir nous détendre sans nous détourner de l'Essentiel, et accepte notre repentir pour nos trahisons. 

TRAHIR LA CONFIANCE


Trahir la confiance de ses « proches » ?
De ses parents ?
Des membres de sa famille ?
De son épouse ?
De son époux ?
De ses enfants ?
D’autres ?
Comment une personne peut-elle estimer qu’elle est digne de confiance, qu’elle mérite la confiance, lorsqu’elle trahit Allaah, son Créateur ?
Être indigne de confiance, c’est d’abord trahir l’engagement pris avant même notre existence ici-bas.
Notre histoire commence avant notre apparition ici-bas, par notre engagement vis à vis d'Allaah.[1]
Un fabuleux bienfait de notre Créateur, qui fait que le plus important est en chaque personne.
Toutefois, des changements interviennent tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns restent fidèles à cet engagement, les autres renient, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers, et des voies multiples, retournent à l’engagement.[2]
Allaah n’a pas voulu que l’être humain soit contraint.
Chaque personne est donc libre de son choix.
Et chaque personne est responsable de ce choix.
Il va de soi que cette liberté de choix ne s’oppose pas à la Volonté d’Allaah.
C’est parce que Allaah l’a voulu, que l’être humain bénéficie de cette liberté de choix.
Allaah peut imposer ce qu’Il veut, à qui Il veut, comme Il veut, quand Il veut.
Comment alors retrouver ce qui a été perdu ?
Comment se fier de nouveau ?
Comment réparer les dégâts de la trahison ?
Par le repentir. [3]
En effet,Allaah, dans Son infinie miséricorde, nous permet le repentir, le retour à ce qui a été délaissé, au désir de saisir le Sens, de renforcer le Lien, de retrouver l’Islaam, [4] et nous accorde le pardon.[5]

BOUAZZA




La peinture qui illustre ce texte est de moi : Elle représente la Demeure Sacrée d’Allaah (Bayte Allaah Alharaam), alka’ba (la kaaba) à Makka (la Mecque).
[1] Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : Ne suis-Je pas votre Seigneur ? Ils dirent : Si, nous en témoignons″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 172 (verset 172).
Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 221.
[2] Et lorsqu’une personne après des errements retourne à la croyance à Allaah, c’est le "retour du cœur dans sa patrie" comme le dit pour ce qui le concerne Léopold Weiss, qui a choisi de s’appeler Muhammad Asad (Mohammad Açad).
[3] Attawba.
[4] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les ″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.