mardi 17 décembre 2013

LE RETOUR D’UN COEUR DANS SA PATRIE


En lisant le journal de voyage de Leopold Weiss,[1] publié en 1924,[2] je n’ai pas cessé de penser à Mohammad Asad.[3]
Ceux et celles qui ne connaissent pas son parcours et qui ne saisissent pas le sens du retour d’un coeur dans sa patrie, ne sentiront certainement pas ce que j’ai senti.
En m’offrant cet écrit, tu savais ce que tu faisais : qu’Allaah te récompense.
Je pensais dire « quelque chose » de ce voyage, sur le « net ».
Mais quoi ?
Rappeler que c’est à l’invitation de son oncle maternel que le journaliste Autrichien s’est rendu, dans les années vingt en Palestine ?
Souligner qu’à cette époque les préparatifs allaient bon train pour la main mise totale du système colonialo-impérialo-sioniste sur FILISTIINE ?
Insister sur les sentiments du journaliste vis-à-vis des population du Moyen-Orient colonisé ?
C’est un journal à lire pour avoir, peut-être, envie de lire d’autres écrits de cet homme et de se documenter sur son parcours.
Je n’ai pas oublié le texte que tu lui a consacré sur un « site » et nous aurons, ine chaa-e Allaah,[4] d’autres occasions de parler de lui.[5]
 
BOUAZZA



Photo prise au canal de Suez en Égypte, l’année où le coeur de mon épouse est retourné dans sa patrie (1993). 
[1] Leopold Weiss, Un Proche-Orient sans romantisme. Journal de voyage, CNRS Éditions, Paris, 2004.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Leopold Weiss est né en 1900 en Europe centrale et a rejoint l’au-delà le 20 février 1992 en Espagne.
Il est enterré au cimetière musulman à Grenade.
Il a passé son enfance en Galicie orientale, à Lwow, territoire à l’époque rattaché à l’Autriche.
De famille aisée matériellement, son grand-père maternel était un banquier fortuné.
Son père, avocat avait nourri l’ambition de devenir physicien, alors qu’on espérait le voir opter pour le rabbinat, comme d’autres membres de la famille, dont le grand-père paternel de Léopold Weiss.
Celui-ci a bénéficié dans sa formation de cours assez poussés, relatifs au judaïsme et à l’hébreu.
Plus tard, en 1926, il a choisi de retourner à l’Islaam et de s’appeler Muhammad Asad (Açad).
En 1953-54, il a écrit ʺLe chemin de la Mecqueʺ qui retrace – à travers ses déplacements en Europe et au Moyen-Orient, en Occident et en Orient dans les années vingt – les grandes lignes de son parcours durant ses trente deux premières années qui font partie de l’histoire de son retour à la Croyance.
ʺLe retour d’un cœur dans sa patrieʺ, avait-il écrit.
Sa première épouse, dont le coeur est retourné également dans sa patrie, une veuve de douze ans son aînée, Elsa Schiemann (de son nom de jeune fille Specht), avait choisi de s’appeler ‘Aziiza (Aziza).
Elle est née en 1878.
Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de l’obligation du pèlerinage (alhajj), en compagnie de son époux, Mohammad Asad.
Elle est enterrée à Makka (la Mecque), en Arabie.
Qu’Allaah les couvre de Sa miséricorde.
[4] Si Allaah veut.

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