Le regard, souvent, au-delà de
l’horizon de l’écran, il m’arrive, devant des films japonais par exemple, d’être
saisi par ce qui se dégage des habitations :
Dépouillement, sobriété,
austérité, simplicité, calme.[1]
Ici, en France, ce que je vois de beaucoup
d’habitations, ne me plaît pas.
Des fois, je suis
« courroucé au fond de moi », mais que faire ?
Je n’ai pas la possibilité
« d’aider » les habitations maltraitées, à ne plus subir la
maltraitance.
Je ne peux que dénoncer cette
situation, dans un « mail ».[2]
Je l’ai déjà fait.
Et je le refais.
« Le consommateur
lambda », selon l’expression « consacrée », a imposé « son
oppression ».
Il n’arrête pas d’amasser et de
stocker, d’alimenter et d’entretenir ce qui me déplaît.
Certaines habitations sont une
sorte de dépotoir, de lieu pour emmagasiner tout et n’importe quoi.
La pièce ou les pièces, la
cuisine, la salle de bain, les toilettes, la cave et je ne sais quoi encore « n’en
peuvent plus ».
Des armoires et des étagères débordent,
des tiroirs craquent, des meubles encombrent ce qui fait penser à un couloir,
des cartons sont partout, le vide sous les lits est plein, des chaussures
s’entassent, des provisions s’accumulent,[3] des
livres[4]
traînent et des « bibelots » ajoutent à l’invasion.
Lorsqu’il y a des enfants, c’est
carrément le foutoir.
Le tout est une condamnation de
l’esthétique.
Certains de ces consommateurs ont
de faibles revenus et leur hantise est de se « débrouiller » afin d’acquérir
encore et encore, en se plaignant de manquer d’espace « pour tout mettre » !
D’autres ont des salaires dits
corrects,[5] mais veulent
plus « afin de pouvoir finir un jour, d’arranger l’habitation ».
Rien ne semble pouvoir arrêter la
frénésie de la consommation.
Les consuméristes étalent, dans
l’ostentation et l’agitation, leur pacotille, comme « le signe d’une réussite
qui prouve leur aptitude à consommer et donc à mériter de la considération » !
Les profiteurs du système mettent
tout en place pour alimenter et entretenir « cet état d’esprit », en
usant d’innombrables moyens, afin d’imposer le critère qui consiste à
considérer la consommation comme « le summum du bien être ».[6]
BOUAZZA
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