vendredi 15 novembre 2013

HABITATIONS MALTRAITÉES



Le regard, souvent, au-delà de l’horizon de l’écran, il m’arrive, devant des films japonais par exemple, d’être saisi par ce qui se dégage des  habitations :
Dépouillement, sobriété, austérité, simplicité, calme.[1]
Ici, en France, ce que je vois de beaucoup d’habitations, ne me plaît pas.
Des fois, je suis « courroucé au fond de moi », mais que faire ?
Je n’ai pas la possibilité « d’aider » les habitations maltraitées, à ne plus subir la maltraitance.
Je ne peux que dénoncer cette situation, dans un « mail ».[2]
Je l’ai déjà fait.
Et je le refais.
« Le consommateur lambda », selon l’expression « consacrée », a imposé « son oppression ».
Il n’arrête pas d’amasser et de stocker, d’alimenter et d’entretenir ce qui me déplaît.
Certaines habitations sont une sorte de dépotoir, de lieu pour emmagasiner tout et n’importe quoi.
La pièce ou les pièces, la cuisine, la salle de bain, les toilettes, la cave et je ne sais quoi encore « n’en peuvent plus ».
Des armoires et des étagères débordent, des tiroirs craquent, des meubles encombrent ce qui fait penser à un couloir, des cartons sont partout, le vide sous les lits est plein, des chaussures s’entassent, des provisions s’accumulent,[3] des livres[4] traînent et des « bibelots » ajoutent à l’invasion.
Lorsqu’il y a des enfants, c’est carrément le foutoir.
Le tout est une condamnation de l’esthétique.
Certains de ces consommateurs ont de faibles revenus et leur hantise est de se « débrouiller » afin d’acquérir encore et encore, en se plaignant de manquer d’espace « pour tout mettre » !
D’autres ont des salaires dits corrects,[5] mais veulent plus « afin de pouvoir finir un jour, d’arranger l’habitation ».
Rien ne semble pouvoir arrêter la frénésie de la consommation.
Les consuméristes étalent, dans l’ostentation et l’agitation, leur pacotille, comme « le signe d’une réussite qui prouve leur aptitude à consommer et donc à mériter de la considération » !
Les profiteurs du système mettent tout en place pour alimenter et entretenir « cet état d’esprit », en usant d’innombrables moyens, afin d’imposer le critère qui consiste à considérer la consommation comme « le summum du bien être ».[6]

 BOUAZZA


[1] C’est du cinéma, précisent les connaisseurs″ !
[2] E-mail, courrier électronique.
[3] Certaines sont ensuite jetées parce que gardées trop longtemps (périmées).
[4] Que personne ne lit.
[5] Autour de cinq à six mille euros mensuels par exemple, lorsque l’époux et l’épouse sont salariés.

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