En te lisant, j’ai découvert
quelqu’un soucieux de transmettre.
L’écriture ne manque pas de
vitalité.
Le rythme est soutenu, profond,
avec des envolées dynamisantes.
Une écriture claire, documentée,
incitant à la réflexion et à « la spéculation intellectuelle ».
Tes réticences à saisir l’Islaam
dans son Essence depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, ton
attachement continu au régime de l’imposture qui sévit, depuis des lustres, au
Maroc[1] et ta
proximité avec certains individus, ne m’empêchent pas de tenir à
« informer » un peu sur notre famille décomposée et à espérer que
s’établissent entre nous deux, au crépuscule de nos parcours, des contacts
susceptibles de nous aider dans la marche vers la noblesse.[2]
Auparavant, je n’avais pas envie
de lire tes écrits.
Je te l’ai fait savoir.
Au mois de juillet 2013,[3] tu as
cependant décidé de charger un de nos neveu, enseignant universitaire et
journaliste, qui se rendait en France où il vient souvent dans le cadre de ses
activités professionnelles, de me remettre les livres que tu as publiés, en les
dédicaçant pour moi.
Je t’ai alors écrit dans un mot
que je lui ai confié :
« Tes livres que notre neveu
a eu l’extrême gentillesse de m’apporter, ont été regardés par plusieurs
membres de la famille car hier soir, nous avons rompu ensemble le jeûne du
quatrième jour du mois de ramadaane.
C’est dire que tu étais présent
et que peut-être un jour, ine chaa-e Allaah,[4] mes
petits enfants se pencheront sur tes écrits.
Les dédicaces convoquent des
souvenirs et invitent à la lecture, pour savoir vite, un peu plus.
Il me faut être patient
cependant, car je ne m’adonnerai à la lecture de tes écrits qu’au mois d’août,
ine chaa-e Allaah, durant la période que nous passons, mon épouse et moi, au
Sud de la France.
Depuis quelques années en effet,
nous louons une maison dans un village et pendant quinze jours, nous profitons
du soleil, de l’eau, du calme, de la lecture et de mille et un autres bienfaits
pour lesquels nous sommes reconnaissants à Allaah.
C’est donc durant cette période
que j’envisage de te lire et de te connaître, peut-être, un peu mieux.
Mais je dois reconnaître qu’en
attendant, j’ai trouvé quelques moments pour commencer la lecture sur la
résistance au colonialisme.
Et je suis
« impatient » de continuer, surtout depuis que j’ai pris connaissance
de l’article que tu m’as indiqué, consacré à la journée organisée autour de ce
personnage.
Après avoir pris connaissance de
l’article, j’ai dit à notre neveu que tu perçois certaines choses qui n’étaient
pas perceptibles par toi, ou que tu ne voulais pas voir.
Les résistants dont il s'agit
dans ton écrit sur Moha Ouhammou, sont pour certains, ceux dont j'ai parlé dans
un texte intitulé "Ainsi parle un Musulman de France, né au
Maroc", daté de 1992 et que j'ai écrit, pour l'essentiel, en 1984.[5]
Lorsque j’ai fini la lecture du
livre sur Moha Ouhammou et la résistance contre le colonialisme, j’ai envoyé un
« mail » à mon épouse qui était absente de la maison pour quelques
jours, où je lui disais, entre autres :
« J’ai eu mon frère au
téléphone et je lui ai surtout parlé de son livre sur Moha Ouhammou que je suis
en train de lire, en lui signalant qu’à un moment, certaines
« déclamations » mises dans la bouche d’un personnage ou un autre,
m’ont fait penser à « Ainsi parlait Zarathoustra ».
Il était content et a souligné
que Nietzsche a saisi l’importance de la nature et la force de certains êtres.
Comme je ne suis pas très avancé
dans la lecture, il va me rappeler une autre fois pour parler de la suite.
Il est complètement dedans et
semble à la recherche d’un temps et d’un espace qu’il fait siens.
Complètement.
Qu’Allaah nous éclaire et nous
guide ».
J’ai achevé la lecture et j’ai
senti avec intensité ce qui n’a jamais cessé de couler en moi :
L’esprit de résistance.
Des jours plus tard, dans le
train pour le Sud, j’ai commencé la lecture de ce que tu appelles dans la
dédicace, « ta thérapie ».
J’ai continué la lecture de ton
« autobiographie », y compris au bord de la piscine de la maison de
location.
Tu rappelles qu’enfant, tu as été
arraché à ta mère.
Elle n’était pas la mienne, mais
que j’ai connue et aimée lorsque, adolescent, j’ai habité un certain temps chez
notre défunte sœur, son époux et leur progéniture.
Enfant, j’ai été moi-même arraché
à ma mère.[6]
Tu parles de ta blessure comme si
tu es toujours un petit enfant.
J’ai la même blessure et je
ressens donc la même chose que toi.[7]
J’ai été très ému par ce que tu
as écrit au sujet de ton examen au certificat des études primaires quant au
texte de la première dictée sur l’enfant berger qui n’était autre que Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Tu écrivais et tu pleurais à
chaudes larmes, car il était enfant berger comme toi.[8]
Diplômé de l’Université
Française, tu es devenu un « haut fonctionnaire », serviteur du
régime de l’imposture, au « ministère de l’intérieur » au temps
d’Oufkir[9] et
avec Basri.[10]
Tu cherches encore à comprendre.
Il n’est jamais trop tard pour cela.
Qu’Allaah t’éclaire et te guide.
Chaque personne comprend lorsque
Allaah l’éclaire et la guide.
L’Islaam n’est pas une question
d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue,
de parti politique, de pays, de nationalité ou d’Etat.
Les représentations, les
fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir
cette Vérité.
Mohammad, l’ultime Prophète et
Messager sur lui la bénédiction et la paix, était Arabe.[13]
Il a été envoyé par Allaah à
toute l’humanité.
Des arabes et d’autres, l’ont
soutenu parce qu’ils ont été guidés vers l’Islaam.[16]
Des arabes et d’autres,
continuent et continueront de combattre l’Islaam.
Être arabe ne signifie donc pas
être musulman ou musulmane.[17]
On peut s’appeler Mohammad ou
Fatima, connaître la langue arabe, mettre des vêtements arabes, manger de la
cuisine arabe et ne pas vivre l’Islaam.
On peut s’appeler Jean ou Marie,
David ou Sarah, Frantz ou Virginia, Boris ou Natacha, Yasumari ou Yuko, John ou
Betty, Geronimo ou Belle-Fleur, Amalou[18] ou
Taghballoute[19] ne pas connaître la
langue arabe, ne pas mettre des vêtements arabes, ne pas manger de la cuisine
arabe et vivre l’Islaam.
Le Message d’Allaah est Un.
Il s’adresse aux Univers.
S’agissant de l’humanité, les
Prophètes et les Messagers, de Aadame à Mohammad, sur eux la bénédiction et la
paix, ont eu pour mission de transmettre ce Message.
Le même Message.
Les arabes, comme d’autres peuvent,
si Allaah leur accorde la guidance, vivre l’Islaam.
Les croyants et les croyantes[20]
savent que depuis des lustres, il n’y a plus d’État Musulman nulle part.
Les « États » dits
« musulmans », mis en place pour servir l’imposture n’ont rien à voir
avec l’Islaam qui les dénonce, les rejette, les condamne et les combat.
Les employés installés à la
« tête » de ces « États » dits « musulmans »,
assoiffés d’argent, d’horreurs, de vices et de sang, répandent la pourriture,
commettent les crimes les plus abominables et les plus nauséabonds, recourent à
la torture sous toutes ses formes, sodomisent et massacrent des hommes,
violent, méprisent, humilient et tuent des femmes, maltraitent et font
disparaître des enfants.
Ils ont des comptes bancaires
partout, des lingots d’or, des pierres précieuses, des bijoux de grande valeur,
des fermes modèles, des haras, des propriétés immobilières sans nombre, des
résidences dans les « grandes capitales » et au bord de « plages
pour milliardaires », des palaces, des tableaux de peintres de renom, des
cabarets, des boîtes de nuit, des salles de jeu, des restaurants, des voitures
luxueuses, des avions, des bateaux.
Ils affament et détruisent avec
l’appui de leurs employeurs, investissent sans compter dans les lieux de la
débauche, se font livrer par vols entiers des débauchés dits stars, artistes et
autres, des alcools et des drogues à profusion, des mets pour
« civilisés » que les « barbares » ne connaissent même pas
de nom, raffolent de sexe sans frontières, de pédophilie et de partouzes
mondialistes.
Ils salissent et souillent tout, recourent à la tyrannie, à la
corruption, à la dépravation, à la censure, aux usurpations, aux vols, aux
falsifications, aux trafics, aux trahisons, aux tromperies, aux tricheries, aux
enlèvements, aux séquestrations, aux emprisonnements, aux supplices, aux
liquidations, aux tueries, aux massacres et autres à des degrés inimaginables.
Pour eux, l’humain est réduit à moins que rien.
Et ce sont ces
« États » qui donnent des « leçons d’Islaam » et s’arrogent
des titres.
Ce ne sont pas ces
« États » qui font les croyants et les croyantes qui, par la
miséricorde d’Allaah sont partout.
Des croyants et des croyantes,
qui ont résisté, résistent et résisteront à la confusion, à la manipulation, à
l’imposture, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Ton livre sur « le
pouvoir » et « le contre-pouvoir », tente de cerner le concept
de « makhzen » et se présente comme un cours de droit institutionnel
où il y a un peu de tout, mais où l’essentiel est évité.
C’est une sorte de « mémoire
universitaire » où tout y passe, « de peur d’oublier quelque
chose », mais dans lequel le fond n’est pas traité.
Détricoter Montesquieu et
consorts, rappeler Lyautey et le colonialisme, s’élancer dans des constructions
sur la « décentralisation », la « régionalisation »,
« l’aménagement du territoire »,[21]
convoquer, pour montrer leurs erreurs, Ibn Khaldoun, Henri Terrasse, Robert
Montaigne ou John Waterbury, s’appuyer sur Roger Garaudy, Albert Ayache et
autres, citer Nietzsche, s’accaparer de la tribu, faire des incursions se
rapportant à l’Andalousie et à d’autres événements rattachés à
« l’Islaam », vanter « le génie marocain », chanter
« la fierté d’être marocain », écrire que « le makhzen a du cœur »,
comparer l’allégeance[22]
imposée par le régime de l’imposture, au serment fait par les premiers
« Ançaars »[23] à
Mohammad l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, c’est
un peu difficile à suivre !
Respirons un bon coup et essayons
de reprendre :
« Le makhzen ».
Sais-tu ce qu’est « lmkhzen » ?
Et qui te dira jamais ce qu’est « lmkhzen » ?
« Lmkhzn ».
« Almakhzane ».
Terme arabe qui renvoi à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à
l’entrepôt de stockage des vivres accumulés par « le sultan ».[24]
Plus largement, le terme était utilisé pour désigner « le
pouvoir » dans « le sultanat » du Mghrib,
« l’autorité » du sultan et de ses employés.
Avec le colonialisme, la France a pris en charge « le
sultanat » et sa protection contre les populations qui n’ont jamais cessé
la résistance.
Le colonialisme a introduit dans ce « protectorat » le terme
« État » pour remplacer celui de « mkhzn » et a mis en
place les mécanismes qui ont transformé « le sultan » en
« roi » et « le sultanat » en « monarchie
héréditaire » dite de « droit divin ».
Et dans le cadre de ce qui a été appelé « l’indépendance dans
l’interdépendance »,[25] la
tyrannie sanguinaire consolidée au Maroc, est aujourd’hui mille et une fois
plus armée que par le passé, pour continuer à imposer la servilité.
Ce régime est toujours appelé « lmkhzn » par les marocains.
Il est parmi les bons serviteurs du système
colonialo-impérialo-sioniste.
Il n’y a pas si longtemps, dans
les années cinquante,[26] des
personnes au Maroc se précipitaient pour ramasser le crottin du cheval du
« sultan » considéré comme procurant la
« bénédiction » ![27]
C’était juste après le retour du
« sultan » de Madagascar où le colonialisme l’avait installé avec sa
famille, avant d’en faire le « héros »[28] de
« l’indépendance dans l’interdépendance ».
Pendant qu’il était à « madame
Cascar »,[29] ses agents au
« parti » dit de « l’istiqlaal »[30]
demandaient aux populations de regarder la lune pour voir le portrait du
« sultan » et soutenaient obstinément, que les populations voyaient
le portrait du « sultan » en regardant la lune.
Et dans certains endroits, ces
agents faisaient jurer « fidélité » aux nouveaux
« adhérents » sur un annuaire téléphonique en leur faisant croire
qu’ils juraient sur Le Coran.[31]
Les agents du
« sultan » au sein de ce « parti »[32]
n’ont jamais cessé de mépriser les populations et bénéficient toujours des
« privilèges » de « l’indépendance dans
l’interdépendance », en continuant les prosternations devant les
« héritiers » du « héros ».
Les « personnalités »
des autres « partis » ont appris comment se prosterner pour avoir une
part du « gâteau », c’est à dire des biens des populations et du pays
pillés avec l’appui du système colonialo-impérialo-sioniste servi en premier
bien sûr.
L’imposture dégouline de partout.
Lors de la séance inaugurale de
l’université d’été organisée par « Cap Démocratie Maroc »[33] à la
faculté des sciences juridiques « Souissi » à Rabat en juin 2013,
l’historien Maati Mounjib a soutenu que « le makhzen est un système
pragmatique qui ne pense qu’à se perpétuer. L’histoire nous enseigne que ce
système ne s’est jamais préoccupé du développement du pays et ne manifeste de
patriotisme que dans la perspective de sa survie ».
Autrement dit, le régime qui sévit au Maroc, depuis des lustres, est un
régime fondé sur l’imposture.
Tout le monde le sait, même ceux
et celles qui font semblant de ne pas le savoir.
Pour maintenir un
« État » de cette nature, comme d’autres « États » dits
« musulmans », mais que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et
combat, les coups les plus inimaginables sont montés, les manipulations les
plus incroyables sont pratiquées et les mensonges les plus éhontés sont servis.
« Il y a quelques semaines,
dans ce pays, un pédophile d’Espagne a été « gracié » et autorisé à
retourner en Espagne, au mépris habituel des règles les plus élémentaires des
droits des victimes et des populations en général.
Les populations qui ont eu le
courage de manifester leur indignation ont eu, comme d’habitude, à faire face à
répression barbare.
La situation ayant pris des dimensions internationales, le régime de
l’arrogance et du mépris a eu recours, comme d’habitude, à des bavardages
stériles, creux, vides, accompagnées de combines et à de magouilles
invraisemblables mettant en avant l’invention, mille et une fois servie, du
« roi sain », trompé par « l’entourage malsain ».
Et ce régime continue de sévir ».
S’agissant de Nietzsche auquel tu
te réfères pour rappeler son attachement à « la volonté de
puissance » visant à « réhabiliter l’homme fort, la société de la
nature, s’appuyant ainsi sur les bonnes traditions », il a aussi écrit
concernant l’Islaam :
« Les
croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux
fait de se prosterner dans la poussière ».[34]
L’Islaam,
cher frère, n’est pas « le kif »[35] des peuples, comme ses ennemis tentent de le faire croire.
Ce n’est pas
le refuge des « déboussolés », des « largués » et autres.
Et il n’a
rien à voir avec le régime d’alfaçaade[36] qui sévit au Maroc et dans les pays dits
« musulmans ».
Concernant ton livre sur
« le crépuscule des valeurs et de leur sens », tu parles dans la
dédicace de ton évolution de l’institutionnel au sociologique, à l’ethnologique
et à l’anthropologique.
Et cela t’oriente du côté de
« la culture ».
Tu soulignes ainsi les dangers
d’une population déculturée, abusée, trompée, trahie.
Tu mets en relief le cri de
Zaratoustra :
« Il faut craindre les
faibles car ils ont souvent triomphé des forts ».
Et te voilà de nouveau avec le
concept de « makhzen » : makhzen d’en bas, makhzen d’épée,
makhzen impérial et autres.
Et te voilà encore avec l’Islaam,
« refuge des battus de la vie ».
Dans un cas comme dans l’autre,
c’est beaucoup de confusions.
Tu
te lances dans une sorte de catalogue de ce qu’il y a lieu de mettre en
œuvre pour « progresser ».
À
quoi bon un tel catalogue si tu restes attaché au régime de
l’imposture ?
Ce questionnement n’enlève rien
au fait que ton travail est très documenté sur le monde dit
« arabe », sur le « Moyen-orient », sur le mouvement dit
« national » au Maroc, sur le « berbérisme », sur le
« jeu » des partis dits « politiques », sur le
« PJD »,[37] sur la secte « boutchichia », sur
« al’adl wa alihçaane »[38] et
‘Abd Assalaame Yaçiine.[39]
J’ai lu dans le
« désordre », c'est-à-dire que je n’ai pas respecté la chronologie
concernant tes écrits.
Et c’est maintenant seulement que
j’arrive à ce que tu appelles « ta traversée du désert ».
La dédicace souligne que c’est le
fruit d’une douleur.
Dès le début de l’introduction,
tu attires l’attention sur le fait que le livre « apparaît comme une œuvre
autobiographique, mais il ne l’est pas ».
Il tente de trouver « une
explication à ta chute ».
Tu n’as pas « sombré »
car tu as compris que la « traversée du désert » c’est connaître
l’échec, le surmonter, le dépasser.
Mais « l’échec » par
rapport à quoi ?
Pour aller vers quelle
« réussite » ?
Laissons pour l’instant ces
interrogations.
Après de « bons et loyaux
services », tu as été congédié par Basri, « ton ministre de
l’intérieur ».
Tu en parles avec une force dont
je ne te croyais pas capable.
C'est-à-dire que je découvre chez
toi ce que je ne connaissais pas.
Je découvre quelqu’un dont je ne
soupçonnais pas l’existence et dont « la traversée du désert »
m’apprend beaucoup.
J’ai toujours cru qu’après ta
mission dite « parlementaire »,[40] tu
as continué tranquillement, jusqu’à ta « retraite », tes
« affaires » avec « le ministère de l’intérieur ».
Pour moi, tu faisais partie des
bénéficiaires de « pourboires d’officines diverses », te servant,
entre autres, à faire face à certaines addictions.
Je te l’avais écrit sans détour,
il y a plus de vingt ans en commandant le convenable et en proscrivant le
blâmable.[41]
Je t’avais même demandé d’arrêter
de m’importuner en te faisant savoir que tu n’étais plus le bienvenu à la
maison lors de tes passages en France.
Et nous nous sommes donc
« perdus de vue », comme dirait l’autre.
En te lisant, je prends la mesure
de ton « exploit » dans « le pays froid où le soleil est
chaud ».[42]
Il m’est donc difficile de
comprendre comment tu peux rester attaché au régime de l’imposture, à Ahardane,[43] un
résidu qui n’en finit pas de finir, à ‘Archane[44] le
méprisable, ni comment tu peux faire d’un débris comme Kheir Eddine,[45] un
« génie ».
C’est à perdre son berbère ![46]
En ce qui me concerne, je fais ce
que je peux pour m’éloigner de ceux et de celles qui persistent dans la
tromperie et dans la tricherie, même lorsqu’ils sont nos frères, comme les fils
de la troisième épouse de notre père,[47] ou
d’autres personnes dites « proches ».
Lorsque je me trompe, je fais de
mon mieux pour me corriger et j’invoque Allaah pour qu’Il m’éclaire et me
guide.
Tu parles des événements de juin
1981.
Comme tu le sais, c’est l’année
où j’ai quitté le Maroc pour retourner en France.
J’ai fait partir mon épouse et
nos enfants en juillet, pour les rejoindre en août :
« Mon emploi de fonctionnaire
assujetti au « service civil »,[48]
devait me mettre « sous contrôle ».
Comme d’autres assujettis.
Il fallait respecter des
habitudes, connaître certaines pratiques, les adopter, et surtout, ne pas se
soucier des intérêts des indigènes.
La présence régulière au
« bureau » n’était pas souhaitable pour un « cadre ».
Moi je me faisais plutôt une
obligation stricte à accomplir mes journées de présence, et à vouloir
introduire un autre état d’esprit.
Dés les premiers temps de ma
« prise de fonction », je m’étais fait remarquer
« négativement », en soulignant que les diplômés,
« cadres » assujettis au « service civil », n’avaient pas
les moyens de travailler et que c’était inadmissible.
Je ne mesurais pas que mes bonnes
intentions pouvaient se traduire par d’inattendues conséquences pour ma famille
et moi.[49]
Dans un environnement de ce
genre, rien que mon assiduité et mon intégrité pouvaient être considérées comme
« une manifestation anti-nationale ».
À
la fin du « service civil » cependant et je n’ai toujours pas
compris pourquoi il m’a été proposé de « rester dans
l’administration », en qualité « d’administrateur adjoint » pour
commencer, avec, en perspective, « un plan de carrière prometteur ».
J’ai failli rester parce que je
pensais que je n’avais plus aucune marge de manœuvre.
Il me restait toutefois un peu de
ressort pour m’extraire.
Il fallait biaiser.
J’avais fini par exposer que pour
des raisons familiales, je devais rejoindre le cabinet d’avocat de mon père.
Et finalement, personne n’a voulu
me retenir « contre mon gré ».
J’avais en fait commencé à penser
un peu à mon évasion.
Et pour la préparer, il me
fallait tout d’abord, quitter l’administration.
FUIR.
Au début, cela me paraissait
« fou » de retourner en « métropole ».
L’idée cependant, ne me quittait
pas.
Je la gardais pour moi.
Pendant les vacances d’été, mon
épouse[50] et
nos deux enfants se rendaient en France.
Moi je restais au Maroc.
L’eau continuait à couler sous
les ponts, comme dirait l’autre.
Je consacrais beaucoup de temps à
ma famille, je lisais, je continuais à écrire et à publier quelques articles,
principalement sur la situation internationale,[51] je
m’intéressais au football.
L’idée de l’évasion faisait son
chemin.
En 1981, j’avais demandé à mon
épouse de se préparer pour un retour en France.
Un peu avant la fin de l’année
scolaire, j’avais informé mon père, ma mère et quelques autres personnes de mon
« projet ».
Personne ne comprenait.
Au début de l’été, mon épouse
avait quitté le Maroc avec nos deux fils.
Moi je l’avais fait plus d’un
mois après.
J’ai quitté le Maroc pour ramener mon épouse au pays qu’elle a quitté
afin de m’accompagner, pour protéger nos enfants et, je le dis en mots que je
n’étais pas en mesure d’utiliser à l’époque, « pour ne pas me faire vider
de ce qui me remplit avant même que je ne sois de ce monde ».
J’ai quitté le Maroc une première fois, après le
baccalauréat, pour des études universitaires en France où je suis resté de 1970
à 1977.
J’y suis retourné et au bout de
quatre ans, je l’ai quitté avec mon épouse et nos deux fils pour nous installer en France où nous sommes
encore, [52] par la grâce du Seigneur
des univers.[53]
À
un moment, en attendant de partir, car dans mon esprit le projet d’évasion
prenait forme, j’ai mis un terme à mon travail dans l’administration pour faire
le barreau, et entrepris donc un stage d’avocat. [54]
Je suis parti un matin.
En plein été.
En pleine lumière.
Quelques semaines seulement
venaient de s’écouler depuis des événements sanglants[55] à
ddaar lbidaa[56] et dans d’autres
villes :
Les hommes, les femmes, les
enfants en marche.
L’arsenal du maintien de l’ordre.
La panoplie répressive.
Les milliers d’arrestations.
Les camps de détention et de
torture.
Les blessés et les tués.
Les procès en vertu de la loi
colonialiste[57]sur les manifestations
contraires à l’ordre et réprimant les atteintes au respect dû à l’autorité.
Dans le taxi qui m’emmenait à
l’aéroport, j’avais hâte d’être dans l’avion.
Deux ans après avoir quitté le
Maroc,[58] j’ai
eu un jour, un appel téléphonique d’un service à Paris, de l’administration de
l’Office des Phosphates du Maroc, m’expliquant que le Directeur de cet Office,
Kariim Al’amraanii,[59] de
passage en France, voulait me voir.
Un rendez-vous m’a été fixé pour
le lendemain matin.
Kariim Al’amraanii a commencé par
me faire savoir qu’il ne lui était pas possible de m’aider à trouver un travail
stable en France.
Je lui ai fait savoir que je ne
lui demandais rien et que j’ignorais pourquoi il voulait me voir.
Il avait alors changé de sujet
et a fait semblant de s’intéresser à une thèse universitaire que je préparais
sur le Sahara.
Il a insisté, au nom de l’Office
des Phosphates, pour participer[60] aux
frais de dactylographie, de photocopies et autres.
J’ai appris plus tard que mon père
avait entretenu de « mon cas » un de ses amis, général originaire de
Zemmour et que celui-ci en a parlé au Directeur de l’Office des Phosphates qui
tenait donc à me voir.
J’ai su, plus tard encore, que le
général a dit à mon père que je n’avais pas besoin que quelqu’un du Maroc se
penche sur « mon cas ».
Après la soutenance de la thèse,
j’ai envoyé par la poste, en recommandé, un exemplaire au Directeur de l’Office
des Phosphates, qui faisait fonction de « premier ministre ».
Je n’ai jamais su si la police du
régime de l’imposture qu’il a toujours servi, a donné l’autorisation pour que
l’envoi lui soit remis ».
En repensant à ces moments, j’ai
senti le besoin de m’accorder une séance d’arrosage.
C’est un moment que je savoure,
qui me transporte souvent dans une période de mon enfance.
J’en ai parlé parfois :
« En arrosant, je redeviens
souvent un enfant dans un jardin à Taroudanete.[61]
C’était en 1957-1958, je crois.[62]
Nous habitions une maison de
fonction avec un magnifique jardin.
Dans mes souvenirs, il est encore plus que cela.
Des fleurs de toutes les couleurs partout.
Des orangers, des citronniers, des bananiers, des arbres
dont je ne connais même pas le nom, des plantations diverses, variées.
Un enchantement.
Et la musique de l’eau.
De l’eau, Nous avons fait toute chose vivante nous dit
Allaah.[63]
Le jardin disposait d’un système d’irrigation fait de
« saagyaate ».[64]
La terre accueillait cette eau avec bonheur et j’étais
heureux de tenir compagnie aux plantes qui se désaltéraient avec joie.
Une bénédiction.
C’était le début du Maroc de
« l’indépendance dans l’interdépendance ».
Mon père avait été nommé à un
poste « important » et nous habitions alors cette maison de fonction
avec le magnifique jardin.
Avant nous, la maison était
occupée par une famille de colonialistes de France.
La France, pays où je suis
installé dans une maison avec un bout de jardin.
Lorsque j’arrose, je sens le
bonheur de la terre accueillant l’eau.
Et je suis heureux de partager la
joie des plantes qui se désaltèrent ».
Je reprends la lecture de ton
écrit.
Longue plongée dans les eaux
polluées des partis dits « politiques ».
Pour moi, ces partis permettent à
des minables de tout bord de s’adonner, depuis « ‘aame nodou
trgdou »,[65] à la même danse lascive,
chacun rêvant d’intégrer « le harem » du régime de l’imposture, ne
serait-ce que l’espace d’un instant.
Bien sûr, il y a la phraséologie
trompeuse qui a fait, qui continue de faire et qui fera des victimes sans
nombre, dans tous les domaines, mais cela n’empêche pas, n’a pas empêché et n’empêchera
pas les minables de continuer à faire « chiikhaate ».[66]
Parfois, ces
« chiikhaate » sont autorisées à ouvrir leur maison close.[67]
« Harem » et
« maisons closes » restent, bien entendu, sous l’œil du proxénète en
chef, le système colonialo-impérialo-sioniste, qui veille à ce que la turpitude[68]
n’épargne aucun des pays dits « musulmans », tout en dissertant sur
« l’islam de tolérance ».[69]
Quand je te lis, j’ai par moments
l’impression de lire un vieil universitaire « gaulliste »,
nostalgique de ce qui fut.
Au Maroc, cher frère, ce qui
manque ce n’est pas comme tu l’écris « des doctrinaires de l’État tels que
Michel Debré ou Alain Peyrefitte », mais des êtres comme les compagnons de
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Des êtres comme ‘Omar Ibn
Alkhattaab.[70]
Amiir Almouminiine.[71]
« Lorsqu’il a été désigné à Almadiina[72] pour
être le chef de l’État des croyants et des croyantes, tout en acceptant de
servir et d’assumer ses responsabilités, il n’a pas manqué de s’interroger sur
la politique à suivre afin d’assurer au mieux sa fonction dans le respect du
Message d’Allaah.
Il a exprimé en public sa crainte devant cette lourde tâche et sa peur
de faillir à son devoir vis à vis des croyants et des croyantes.
Dans l’assistance, des personnes l’ont rassuré et lui ont fait savoir
que tout manquement à sa mission serait combattu, au besoin par les armes.
Après les avoir écouté, ‘Omar a remercié Allaah qui a fait de lui un
membre de cette prodigieuse Omma[73]
d’Alqoraane et d’Assonna ».[74]
Cher frère, Allaah nous dit :
« Seuls se rappellent les doués d’intelligence ».[75]
Moi aussi je remercie Allaah d’avoir fait de moi (du moins je
l’espère), un membre de cette prodigieuse Omma d’Alqoraane et d’Assonna.
J’arrive au livre que j’aurai dû lire en premier.
Mais ne dit-on pas qu’il faut garder le meilleur pour la fin ?
Énorme travail, grand apport, connaissances insoupçonnées, style
mobilisateur, parfois fulgurant, étendue d’un savoir qui contraste avec mes
faibles acquis dans ce domaine.
Je suis impressionné.
Me voilà embarqué « à la recherche du temps à retrouver par delà
les ténèbres laissés par les historiens », pour essayer de suivre ton
désir de relancer « l’amazighité » et de faire revivre
« l’histoire millénaire du Maroc ».
L’amour de la terre.
La force de la tribu, taqbiilte,[76]
traduisant la liberté de cette collectivité de base qui veille à l’équilibre et
qui écarte quiconque, investi d’une « autorité », lorsqu’il est
défaillant.
Et puis l’interminable défilé des Grecs, des Romains, des Arabes et du
colonialisme avec des « tableaux » sur la saga d’Idriis jusqu’aux
alaouites, en ne perdant pas de vue « le fil conducteur », consistant
en une tentative de donner au « fait berbère » une dimension dite
« nationale », par la réhabilitation des « Berbères » avec
leur histoire, leur culture, leur identité.
Tu le devines, cher frère, cet « enclos » n’est pas pour moi.
C’est quoi « la laïcité amazigh » ?
Que signifie « la quête de l’amazighité » ?
De quel « génie marocain » s’agit-il ?
Je peux continuer les questions, mais à quoi bon ?
Moi, c’est le Message d’Allaah qui m’intéresse :
« Depuis le premier être
humain, Aadame sur lui la bénédiction et la paix, les croyants et les
croyantes, se défendent contre les agresseurs.
Il a toujours été combattu, il
est toujours combattu et sera toujours combattu par les ennemis d’Allaah.
Les croyants et les croyantes ont
toujours résisté, résistent et résisteront.
Les agressions menées aujourd’hui
par le système colonialo-impérialo-sioniste et ses employés, y compris ceux
installés à la « tête » des « États »
dits « musulmans », sont multiples et prennent diverses formes.
Dans leur déchaînement, les
ennemis d’Allaah continuent de recourir à d’innombrables moyens pour alimenter
et entretenir la haine contre les croyants et les croyantes.
Dans un collège interarmées[79] aux
USA,[80]
l’enseignement d’un militaire du Département de la défense prône la guerre
totale contre l’Islaam et envisage l’utilisation de l’arme nucléaire pour faire
disparaître Makka[81] et
Almadiina ».[82]
J’ai été accroché par les éléments que je découvre sur Mouçaa Ibn Noçaïr[83] et
Taariq[84] Ibn
ziyyaad, développés par Roger Garaudy,[85]
s’appuyant sur des sources espagnoles, pour donner une autre interprétation que
celle connue, sur le rôle de ces personnes concernant l’Islaam en Espagne.
C’est une invitation à creuser, encore creuser, toujours creuser.
Comme tu l’écris, « seul le vrai est vrai en face de toutes les
mystifications ».
Ton approche d’Ibn Toumert,[86] en
dépit du fait que tu le condamnes, alimente et entretient l’intérêt quand au
débat sur les actions des Almoravides[87] et
des Almohades.[88]
Quels sont les perdants ?
Et l’avenir ?
« L’avenir est à la piété ».[91]
BOUAZZA
[1] Je
sais qu’il est dangereux de dénoncer ce régime criminel, mais qui t’oblige à
continuer ton allégeance dégradante à cette puanteur ?
Jusqu’à l’âge de
vingt-et-un ans, j’ai cru à des balivernes de ce régime des ténèbres :
Qu’Allaah me pardonne, me guide et m’éclaire.
Alqoraane (Le Coran),
sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate, Les Chambres, aayate13 (verset 13).
[3] Selon le calendrier dit
grégorien (ramadaane 1434).
[4] Si Allaah veut.
[5] Je l’avais adressé à l’époque au défunt Driss Chraïbi
(Idriis Chraaïbii, le ″r″ roulé) et j’ignore
comment tu l’a su car lorsqu’il est allé au Maroc, la même année je crois, tu
as chargé une de nos sœurs de me contacter pour me demander, de ta part, de ne
plus remettre ce genre d’écrit à ce personnage.
[6] La deuxième épouse de
notre père, après le renvoi de ta mère.
[7] Comme tu le sais, ma mère
aussi a été renvoyée, pour une troisième épouse qui elle-même a été remplacée.
[8] Je
n’arrive pas à saisir ce que cherchait l’institution scolaire colonialiste à
travers un texte sur cette période de l’enfance de Mohammad sur lui la
bénédiction et la paix.
[11] Qui
consiste depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, à faire de son mieux
pour adorer Allah, comme Allah le demande.
[12]
Alhidaaya.
[13] De l’Arabie
d’aujourd’hui.
[14] Y compris au sein de sa
famille où l’un de ses pires ennemis n’était autre que son oncle paternel.
Ce qui rend plus que ridicule les tentatives
obscurantistes des charlatans qui se fabriquent une filiation avec le Prophète
sur lui la bénédiction et la paix, afin d’en tirer profit en trompant les
autres.
C’est le cas depuis des lustres au Maroc par exemple,
où ce virus continue ses ravages.
[15] D’autres Prophètes et
Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont été combattus.
[16] D’autres Prophètes et
Messagers, sur eux la bénédiction et la paix, ont été soutenus.
[17] Mouslim ou mouslima.
[18] L’ombre en tamazighte (la
langue berbère).
[19] La source en tamazighte.
[20]
Almouminoune wa almouminaate.
[21] Une
grande nostalgie accompagne l’évocation du ″CERF″ qui dépendait d’Oufqiir et
travaillait ″pour l’avènement
d’une société harmonieuse″.
C’est le service où tu as
débuté au milieu de ″coopérants″ français.
Je ne sais pas si tu te
rappelles, il y a plus de quarante ans, enthousiaste, tu m’avais emmené voir
une petite construction en dur, destinée selon le ″CERF″ à
remplacer la baraque du bidonville.
Le ″CERF″ a
disparu, mais pas ta nostalgie.
[22] Albay’a.
[23]
Premiers soutiens de Yatrib, le ″r″ roulé (qui deviendra Almadiina) à
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, au
moment où peu de personnes croyaient à sa mission et où sa vie était menacée à
Makka, par les ennemis de l’Islaam.
[24] Du
mot arabe ″soltaane″, titre que s’attribuait au Maroc un
personnage soutenu par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des
moyens armés, religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une
population, contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a
été appelé en français un ″sultanat″.
Avant le colonialisme,
cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des populations et le ″pouvoir″ du ″sultan″ était limité à ce que le
colonialisme a appelé ″bled
lmkhzn″ (le pays du makhzen) ou
″Maroc utile″, face à ce qu’il a appelé ″bled siba″ (pays de l’anarchie pour désigner les régions qui
contestaient le ″pouvoir″ du sultan) ou ″Maroc inutile″.
La soldatesque colonialiste
a fait en sorte que ″le sultanat″ regroupe le ″Maroc
utile″ et le ″Maroc inutile″.
″Le sultan″
est devenu ″roi″ et ″le
sultanat″ a été transformé en ″monarchie héréditaire″ dite de ″droit divin″.
Une tyrannie qui se réfère
toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de ″légitimité″
à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.
Les croyants et les
croyantes savent que des régimes de ce genre, n’ont rien à voir avec l’Islaam,
que les individus placés à leur ″tête″ sont des imposteurs et que depuis
des lustres, aucun État Musulman n’existe plus, nulle part.
[25]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est
traduit dans les colonies par la multiplication des "États"
supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de
servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[26]
Période de l’octroi au Maroc par le colonialisme français "de l’indépendance dans
l’interdépendance".
Une société saine n’a pas besoin de ″héros″.
[29] Madagascar.
[30] De l’indépendance.
[33] CAPDEMA.
[34] Friedrich Nietzsche,
Antéchrist, Éditions Gallimard, Paris, 2006.
[35] Lkiif, le cannabis.
[37] Parti de la Justice et du
Développement dont le ″responsable″ est aujourd’hui ″chef du gouvernement″.
[38] Justice et Bienfaisance (et Spiritualité).
[40] Dont tu restes
nostalgique en rappelant souvent un document de 1978 qui est ton œuvre.
[42] En parlant du Maroc où il était le Résident Général
du colonialisme français, le maréchal Louis Hubert Gonzalve Lyautey l’avait
désigné, dans une des formules dont il avait le secret, disent encore ses
adorateurs, comme le pays froid où le soleil est chaud.
[43]
Mahjoubii Ahardaane (le ″r″ roulé), originaire de Zayaane, caïd
à l’époque colonialiste, militaire dans l’armée colonialiste française, il a
participé à ce qui a été appelé ″la
résistance″ pour l’obtention de
″l’indépendance dans
l’interdépendance″.
Il a été placé par le
régime de l’imposture à la ″tête″ d’une organisation dite ″berbériste″, le
mouvement populaire, ″alharaka
achcha’biyya″ (le ″r″
roulé, appellation en arabe, car en berbère, il n’a jamais eu d’appellation),
il y a plus d’un demi-siècle.
Il a été plusieurs fois ″ministre″.
[44]
Mahmoud ‘Archaane (le ″r″ roulé), originaire de Zemmour (le ″r″
roulé, Zmmour), flic mis par le régime de l’imposture dans des services de
torture et de violation de tous les droits.
Nommé ″député″,
il a été placé à la ″tête″ d’un parti dit ″politique″ et d’un groupe dit ″parlementaire″ au temps de Basri.
[45]
Mohammad Khaïr Addiine (le ″r″ roulé), originaire de la région de
souss (sous), écrivain ″opposant″ au régime de l’imposture dans les
années soixante.
Installé en France, il a eu
pendant plusieurs années un parcours de débauché alcoolique, dont il était fier
de faire étalage, une façon de signifier son opposition à l’Islaam et de
continuer à bénéficier des pourboires des ″protecteurs
de certains écrivains des colonies″.
Il est retourné au Maroc,
toujours fier d’être un débauché alcoolique, pour être pris en charge quant à
ses besoins matériels, par le régime de l’imposture.
Il est mort dans les années
quatre vint dix.
[46] D’autres diraient son
latin.
[47] Principalement son fils
aîné, l’usurpateur en chef.
[48] Dit service ″si vil″,
mis en place pour détourner les jeunes diplômés de la mouvance dite de ″gauche″.
J’ai
attendu neuf mois pour être payé (mille dirhams à l’époque).
Heureusement
que mon épouse a été payée sans retard et que son salaire nous permettait de
subvenir à nos besoins.
[49] J’ai
été pendant longtemps, avec la fille du gouverneur (l’équivalent du Préfet) et
une autre personne, dans un local utilisé toute la journée par un agent du
service dit ″public″, pour préparer du thé au
gouverneur, à son équipe et à leurs visiteurs (j’ai toujours refusé de boire ce
thé).
Je devais m’estimer ″heureux″ car je disposais d’une table et d’une chaise.
Je n’avais pas
d’attribution précise et je pouvais faire ce que je voulais, y compris ne pas
venir.
[50] Française.
[51] Dans
″l’opinion″, le journal du parti dit de
l’istiqlaal, ″ouvert″ aux points de vue autres en raison de son terrible manque de matière.
[52] Avec nos petits-enfants
aussi.
Mon épouse a eu un poste dans l’enseignement d’où elle
était en détachement.
Moi j’ai mis presque trois ans pour décrocher un
emploi stable.
Je savais ce qui m’attendait, et mon évasion n’avait
pas pour but que je fasse ″carrière″ en France.
[54] Dans le cabinet ouvert
par mon père après sa retraite de magistrat.
[55] Événements du mois de
juin 1981.
[57] Loi
du 29 juin 1935, mise en place par la France colonialiste au Maroc colonisé, et
appliquée par le régime de ″l’indépendance
dans l’interdépendance″ contre
les indigènes.
Ce régime est fondé sur l’imposture, le crime, la trahison,
la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le
mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[58] En
1982, j’ai eu la nationalité française ″par
mariage″ puisque mon épouse est
française, mais je n’avais pas encore d’emploi stable.
[60] À hauteur de cinq mille francs à l’époque.
[62] Nous
avons presque toujours eu des maisons avec de beaux jardins, mais souvent,
c’est à celui de la maison de Taroudanete que je pense.
[63]
Alqoraane (Le Coran), sourate 21 (chapitre 21), Alanebiyaa-e, Les Prophètes,
aayate 30 (verset 30).
[64] Swaaguii, swaaqii,
pluriel de saagya, saaqya (qui irrigue, rigole).
[66] De l’arabe ″chaykha″ (chiikha) au singulier, féminin de ″chaykh″ (chiikh), qui veut dire
personne âgée, mais désigne, dans l’usage courant, un chef de clan ou de tribu.
Au
Maroc, le mot au masculin désigne un indicateur placé par l’administration pour
tenir informé le représentant du ″ministère de l’intérieur″, le caïd (alqaaid)
des faits et gestes des populations sous sa surveillance, mais s’applique aussi
au chef d’une troupe de chiikhaate (pluriel de chiikha) qui désigne des putes
participant par des danses lascives et des chants vulgaires, à entretenir la
débauche en de multiples occasions.
[68] Alfahchaa-e.
[69] Qui s’apparente pour ce
système aux maisons du même nom.
[70] Qu’Allaah le bénisse.
[71] Commandeur des croyants.
[72] Médine.
[73]
Matrie, communauté, dont les membres sont partout et seront partout, jusqu’à la
fin de l’existence ici-bas, ine chaa-e Allaah.
[74] Du Coran et de la pratique de Mohammad, l’ultime
Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, chargé par Allaah de
continuer et de finir la mission confiée aux Prophètes et aux Messagers
précédents, sur eux la bénédiction et la paix.
[75] Oulou alalbaab, les gens
qui ont un cerveau.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 30),
Azzomar, Les Groupes Homogènes, aayate 9 (verset 9).
[77] ″Alyawme akmalto lakome diinakome wa
atmameto ‘alaykome ni’ematiiwa radhiito lakome alislaam diine″.
″Aujourd’hui
J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait et
J’agrée pour vous l’Islaam comme religion″.
Par
cette révélation dans Alqoraane, à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur
lui la bénédiction et la paix, Allaah annonce le parachèvement du Message qui a
commencé avec Aadame sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane (Le Coran),
sourate 5 (chapitre 5), Almaa-i-da, La Table, aayate 3 (verset 3).
[78] C’est de l’humanité qu’il
s’agit dans ce texte.
[79] Collège interarmées de
Norfolk en Virginie.
[80]
United States of America, les États unis d’Amérique, construits par des
européens sur le génocide des Indiens, sur l’esclavage, sur le terrorisme, sur
l’utilisation des bombes atomiques et sur d’innombrables autres massacres et
destructions qui continuent partout.
À l’avant-garde du système
colonialo-impérialo-sioniste, les USA sont aujourd’hui la première puissance
militaire et atomique à la tête des massacres de multiples populations, dans le
monde entier.
Les massacres et les
destructions contre les croyants et les croyantes atteignent des proportions
inouïes.
Des croyants et des
croyantes sont kidnappés dans n’importe quel pays, torturés, emprisonnés dans
des lieux d’enfermement des plus sordides, des bagnes un peu partout, liquidés
par tous les moyens, en violation totale des règles les plus élémentaires des
droits humains.
Et les États-Unis d’Amérique
sont applaudis comme ″défenseurs
de la liberté″.
Les agressions, les crimes,
les exterminations, les violations de tous les droits des populations et des
individus à travers le monde, les massacres, les destructions, les
anéantissements, les éliminations, les assassinats, le pillage, le vol, la
cupidité, la domination, la répression, l’oppression, l’exploitation, le
mensonge, le cynisme, la tromperie, la tricherie, les discriminations, les
enlèvements, les enfermements, les tortures, les humiliations, le mépris,
l’arrogance, le faux, l’imposture, ″c’est la défense de la liberté″ selon les
applaudisseurs.
[81] La
Mecque, lieu de la Demeure Sacrée d’Allaah (Bayte Allaah Alharaame), alka’ba
(la kaaba), et du pèlerinage (alhajj) des croyants et des croyantes).
[82]
Médine, la ville où Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix, a passé une partie de son existence ici-bas et lieu de
son enterrement.
[83] Le ″r″
roulé, ″Fils
de l’aiglon″: il va falloir
utiliser en arabe la lettre ″sine″ au lieu de la lettre ″saade″.
[85] Roger Garaudy, l’Islam
en Occident, L’Harmattan, Paris.
[88] Almowahhidoune.
[89] Aayaate.
[90] Alqoraane (Le Coran),
sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ″r″ roulé), Les Groupes Homogènes, aayate
63 (verset 63).
[91] Wa al’aaqiba littaqwaa.
Alqoraane (Le Coran),
sourate 20 (chapitre 20), Ta-ha, aayate 132 (verset 132).
Voir :
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