Deux ans après avoir quitté le
Maroc,[1] j’ai
eu un jour, un appel téléphonique d’un service à Paris, de l’administration de
l’Office des Phosphates du Maroc, m’expliquant que le Directeur de cet Office,
Karim Lamrani,[2] de passage en France,
voulait me voir.
Un rendez-vous m’a été fixé pour
le lendemain matin.
Karim Lamrani a commencé par me
faire savoir qu’il ne lui était pas possible de m’aider à trouver un travail
stable en France.
Je lui ai fait savoir que je ne
lui demandais rien et que j’ignorais pourquoi il voulait me voir.
Il avait alors changé de sujet et
a fait semblant de s’intéresser à une thèse universitaire que je préparais sur
le Sahara.
Il a insisté, au nom de l’Office
des Phosphates, pour participer[3] aux
frais de dactylographie, de photocopies et autres.
J’ai appris plus tard que mon
père avait entretenu de « mon cas » un de ses amis, général
originaire de Zemmour[4] et
que celui-ci en a parlé au Directeur de l’Office des Phosphates qui tenait donc
à me voir.
J’ai appris également que le
général a dit à mon père que je n’avais pas besoin que quelqu’un du Maroc se
penche sur « mon cas ».
Après la soutenance de la thèse,
j’ai envoyé par la poste, en recommandé, un exemplaire au Directeur de l’Office
des Phosphates, qui faisait fonction de « premier ministre ».
Je n’ai jamais su si la police du
régime de l’imposture qu’il a toujours servi, a donné l’autorisation pour que
l’envoi lui soit remis ».[5]
BOUAZZA
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