jeudi 12 septembre 2013

EST-CE QU’IL A EU LA THÈSE ?



Deux ans après avoir quitté le Maroc,[1] j’ai eu un jour, un appel téléphonique d’un service à Paris, de l’administration de l’Office des Phosphates du Maroc, m’expliquant que le Directeur de cet Office, Karim Lamrani,[2] de passage en France, voulait me voir.
Un rendez-vous m’a été fixé pour le lendemain matin.
Karim Lamrani a commencé par me faire savoir qu’il ne lui était pas possible de m’aider à trouver un travail stable en France.
Je lui ai fait savoir que je ne lui demandais rien et que j’ignorais pourquoi il voulait me voir.
Il avait alors changé de sujet et a fait semblant de s’intéresser à une thèse universitaire que je préparais sur le Sahara.
Il a insisté, au nom de l’Office des Phosphates, pour participer[3] aux frais de dactylographie, de photocopies et autres.
J’ai appris plus tard que mon père avait entretenu de « mon cas » un de ses amis, général originaire de Zemmour[4] et que celui-ci en a parlé au Directeur de l’Office des Phosphates qui tenait donc à me voir.
J’ai appris également que le général a dit à mon père que je n’avais pas besoin que quelqu’un du Maroc se penche sur « mon cas ».
Après la soutenance de la thèse, j’ai envoyé par la poste, en recommandé, un exemplaire au Directeur de l’Office des Phosphates, qui faisait fonction de « premier ministre ».
Je n’ai jamais su si la police du régime de l’imposture qu’il a toujours servi, a donné l’autorisation pour que l’envoi lui soit remis ».[5]

 BOUAZZA


[1] J’ai décidé de revenir en France en 1981, selon le calendrier dit grégorien.
En 1982, j’ai eu la nationalité française par mariage″.
[2] Kariim Al’amraanii, plusieurs fois premier ministre.
Il a amassé une immense fortune.
[3] À hauteur de cinq mille francs à l’époque.
[4] Zmmour (le r roulé).
Je ne fais que reprendre ce dont j'ai déjà parlé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire