Il
m’arrive, encore aujourd’hui, à la fin de mes soixante trois ans,[1] de
faire semblant d’être « naïf », en espérant que certaines personnes
finiraient par essayer de réfléchir, afin de saisir qu’il faut essayer de
s’améliorer.
Même
si ma « naïveté » est prise pour de « l’ignorance ».
Et pour
préserver ce qui doit l’être et ne pas tomber dans les compromissions, je mets
de la distance, je recours à la technique de tourner le dos, de s’éloigner, de
fuir.[2]
« […].
Lorsque l’esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre de Dieu[3] est
vaste […]. N’hésite jamais à t’éloigner, au-delà de toutes les mers, au-delà de
toutes les frontières... ».[4]
S’éloigner.
Fuir
verbiage et vacarme.
Chercher
l’humilité.
Faire
de son mieux pour devenir meilleur.
Être
à l’écoute.
Se
remémorer.
Observer.
Apprendre.
Réapprendre.
Chercher.
S’interroger.
Réfléchir.
Analyser.
Comprendre.
Choisir.
Agir.
Résister.
Transmettre.[5]
[1] Selon le calendrier dit
grégorien.
[2] C’est
un comportement qui ne s’applique pas seulement à des membres de ma famille
décomposée, mais qui s’étend à d’autres et à divers domaines lorsque je
considère que je ne peux pas faire autrement.
[3] Allaah.
[4] Amin
Maalouf (Amiine Ma’louf), Léon l’Africain, Éditions Jean Claude Lattès, Paris 1986, p. 473.
[5] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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