mardi 4 février 2014

CHANTRE DU MKHZN

Bardé de diplômes de la métropole et de la colonie, de titres en tous genres, ayant publié des livres à tour de bras, des articles sans compter, donné d’innombrables conférences dans moult universités, « mondialement connues », des interviews à un grand nombre de médias, il[1] reste obsédé par son apport d’historien à « la théorie de l’État makhzanien ».[2]
Chantre de cet « État », il s’est mis au service du criminel nommé Haçane II,[3] le défunt tyran à « la tête du mkhzn », « l’État » de l’imposture au Maroc.
« Le makhzen ».
Lmkhzn, almakhzane.
Terme arabe qui renvoi à magasin, et qui s’appliquait à l’origine à l’entrepôt de stockage des vivres accumulés par « le sultan ».[4]
Plus largement, le terme était utilisé pour désigner « le pouvoir » dans « le sultanat » du Mghrib,[5] « l’autorité » du sultan et de ses employés.
Avec le colonialisme, la France a pris en charge « le sultanat » et sa protection contre les populations qui n’ont jamais cessé la résistance.
Le colonialisme a introduit dans ce « protectorat » le terme « État » pour remplacer celui de « Mkhzn » et a mis en place les mécanismes qui ont transformé « le sultan » en « roi » et « le sultanat » en « monarchie héréditaire dite de droit divin ».
Et dans le cadre de ce qui a été appelé « l’indépendance dans l’interdépendance »,[6] la tyrannie sanguinaire consolidée au Maroc, est aujourd’hui mille et une fois plus armée que par le passé, pour continuer à imposer la servilité.
Ce régime est toujours appelé « lmkhzn »[7] par les marocains.
Il est parmi les bons serviteurs du système colonialo-impérialo-sioniste.
Ce n’est bien sûr pas, ce qu’expose le laudateur.[8]
  

BOUAZZA




[1] Il s’agit de ‘Abd Allaah L’aroui, le "r" roulé (Abdellah Laroui).
[2] Du mkhzn.
[3] Hassan II.
[4] Du mot arabe soltaane, titre que s’attribuait au Maroc un personnage soutenu par un groupe ou plusieurs, un clan ou plus, appuyé par des moyens armés, religieux, économiques, culturels et autres, pour dominer une population, contrôler un territoire et exercer la tyrannie en imposant ce qui a été appelé en français un sultanat.
Avant le colonialisme, cette tyrannie avait du mal à s’imposer face aux luttes des populations et le pouvoir du sultan était limité à ce que le colonialisme a appelé Bled Lmkhzn (le pays du Makhzen) ou Maroc utile, face à ce qu’il a appelé Bled Siba (pays de l’anarchie pour désigner les régions qui contestaient le pouvoir du sultan) ou Maroc inutile.
La soldatesque colonialiste a fait en sorte en sorte que  le sultanat regroupe le Maroc utile et le Maroc inutile.
″Le sultan est devenu roi et le sultanat a été transformé en monarchie héréditaire dite de droit divin.
Une tyrannie qui se réfère toujours à l’Islaam pour tenter de donner une sorte de légitimité à l’imposture que l’Islaam rejette, dénonce, condamne et combat.
Les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) savent que des régimes de ce genre, n’ont rien à voir avec l’Islaam, que les individus placés à leur tête sont des imposteurs et que depuis des lustres, aucun État Musulman n’existe plus, nulle part.
[5] Le r roulé, Maroc.
[6] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États", dont celui du Maroc, sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[7] Mkhzn.

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