jeudi 30 avril 2015

Á VÉLO


Nous pédalions tout ce que nous pouvions, accompagnés de notre bonne humeur.
Des travailleurs immigrés originaires des colonies, nous attendaient dans un foyer, pour parler de l’occupation de filistiine[1] par le sionisme.[2]
Avec mon camarade, nous avions un moral qui était aussi, celui d’innombrables étudiants en France, des militants pour Filistiine : un moral de jeunes, que rien n’intimidait.
Qu’en est-il aujourd’hui, des dizaines d’années après ?
Que suis-je devenu ?
Qu’est devenu mon camarade ?
Que sont devenus les autres camarades ?
Que sont devenus les travailleurs immigrés originaires des colonies ?
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.[3]
  
BOUAZZA



[1] Palestine.
[2] J’assurais auprès de travailleurs immigrés originaires des colonies, des cours d’alphabétisation : c’est dans ce cadre que mes rapports avec une étudiante qui militait avec moi, ont abouti au mariage, il y a de cela des dizaines d’années.

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