Au
Maroc, ce terme a cours dans le domaine culinaire.
Il
vient du mot « charmoula »,[1] qui renvoie
à l’utilisation de divers ingrédients, dans la préparation de certains
poissons.
La
recette pour un dosage de trois kilos de poissons par exemple, peut se
présenter ainsi :
« Équeuter,[2] rincer
et piler un gros bouquet de coriandre, soit au mortier (mehraz),[3] soit
additionné d’un demi verre d’eau au mixer, avec la quantité de sel nécessaire à
l’assaisonnement, 3 ou 4 gousses d’ail écrasées, puis ajouter à cette coriandre
pilée :
1/2
verre à thé d’eau, 2 cuillerées à soupe de piment doux, 1 cuillerée à soupe de
cumin,[4] 1/2
cuillerée à café de piment fort, pilé, 2 cuillerées à soupe d’huile.
(Pour
l’alose,[5] ajouter
1/2 verre à thé de vinaigre).
Bien
mélanger le tout et laisser le poisson mariner quelques
heures ».[6]
« Tcharmil »,[7]signifie
dans ce cas, l’application de « charmoula ».
Mais
ces derniers temps, le terme a pris un autre sens.
En
effet, pour « médiatiser » leurs pratiques dans le milieu de la
délinquance, des jeunes ont choisi le terme « tcharmil » et désignent
ainsi leurs comportements.
La
problématique ne consiste pas à « spéculer » sur les raisons du choix
de ce terme pour revendiquer une des contestations, dont le Maroc est
coutumier.
Il
ne s’agit pas non plus de chercher les raisons exactes qui font que ce
« phénomène » est monté en épingle.
Les croyants et les croyantes[8]
n’ignorent pas qu’au Maroc et ailleurs, où sévissent des « États »
dits « musulmans »,[9] des
personnes considérées comme « musulmanes », recourent à des attitudes
néfastes et contribuent, par des conduites contraires au Message d’Allaah, à
donner ainsi une image préjudiciable que d’aucuns tiennent à coller à l’Islaam.[10]
Des comportements malsains, nocifs, graves,
criminels :
Recours à la violence délinquante, aux agressions, aux
vols, à l’usurpation, au trafic de drogue, à l’alcoolisme, aux viols, à la
pédophilie, aux fraudes, aux mensonges, aux tromperies, aux tricheries, au
faux, à l’usage de faux, à la corruption et à de multiples autres formes de
débauche et de turpitude.
Ces faits
et d’autres sont inséparables du régime de l’imposture qui règne au Maroc, un
« État » pion, dit « musulman », comme les autres
« États » pions dits « musulman », au service du système
colonialo-impérialo-sioniste.
Les
employeurs de ce système, tiennent à avoir des employés serviles.
Ces
employés sont généralement des tyrans avec le clan familial de criminels et les
exécutants de basses œuvres, pour piller, s’enrichir, jouir, détruire,
exterminer, sans jamais oublier de veiller aux intérêts de leurs employeurs.
Ces
employés, assoiffés d’argent, d’horreurs, de vices et de sang, répandent la
pourriture, commettent les crimes les plus abominables et les plus nauséabonds,
recourent à la torture sous toutes ses formes, sodomisent et massacrent des
hommes, violent, méprisent, humilient et tuent des femmes, maltraitent et font
disparaître des enfants.
Ils
ont des comptes bancaires partout, des lingots d’or, des pierres précieuses,
des bijoux de grande valeur, des fermes modèles, des haras, des propriétés
immobilières sans nombre, des palaces, des tableaux de peintres de renom, des
cabarets, des boîtes de nuit, des voitures luxueuses, des avions, des bateaux.
Ils
affament et détruisent avec l’appui de leurs employeurs, investissent sans
compter dans les lieux de la débauche, se font livrer par vols entiers des
débauchés dits stars, artistes et autres, des alcools et des drogues à
profusion, des mets pour « civilisés » que les « barbares »
ne connaissent même pas de nom, raffolent de sexe sans frontières, de
pédophilie et de partouzes mondialistes.
Ils salissent et souillent tout, recourent à la
tyrannie, à la corruption, à la dépravation, à la censure, aux usurpations, aux
vols, aux impostures, aux falsifications, aux trafics, aux trahisons, aux
tromperies, aux tricheries, aux enlèvements, aux séquestrations, aux
emprisonnements, aux supplices, aux liquidations, aux tueries, aux massacres et
autres à des degrés inimaginables.
Pour eux, l’humain est réduit à moins que rien.
L’Islaam
les rejette, les dénonce, les condamne et les combat.
Leurs employeurs s’en débarrassent parfois lorsqu’ils
ne peuvent pas faire autrement, pour les remplacer par leurs semblables en
ayant recours à un « autre » discours destiné à maintenir la
confusion, la manipulation et l’imposture.
Ces employeurs, qui connaissent mieux que quiconque
leurs employés et qui n’ignorent rien de leurs crimes qu’ils entretiennent et
qu’ils couvrent de mille et une manières afin de rester des employeurs et de
continuer l’oppression, savent que ces « États » n’ont rien à voir
avec l’Islaam et que depuis des lustres, l’État des croyants et des croyantes
n’existe plus nulle part.
Ce
ne sont pas ces « États » dits « musulmans », qui ont
résisté, qui résistent et qui résisteront à la confusion, à la manipulation et
à l’imposture.
C’est
dans ce cadre que des jeunes démunis de tout, sans connaissance des valeurs de
l’Islaam,
que
le régime de l’imposture méconnaît, s’égarent dans des comportements
condamnables, qui, d’après eux, sont
leur seul moyen de survivre.
Les
« États » dits « musulmans » usent, lorsqu’ils se sentent
menacés par cette contestation[11] et
d’autres, de tous les moyens, afin d’éliminer les populations qui font face aux
horreurs de l’oppression.[12]
Beaucoup
s’acharnent sur ces jeunes contestataires qui recourent à la délinquance afin
de survivre et déversent sur eux, encore et toujours, le plein d’ordures en
utilisant des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés,
trahis, dénaturés, nauséabonds.
Ils éructent, sèment la souillure, répandent les
insanités jusqu’à perdre tout sens de la retenue.
C’est
dire qu’il est très important pour les croyants et les croyantes, dans ce
domaine, comme dans d’autres, d’être à l’écoute
Être
à l’écoute, c’est se remémorer, s’interroger, réfléchir, analyser, comprendre,
croire, aimer, partager, soutenir, accomplir, être reconnaissant, apprendre,
réapprendre, se repentir, s’améliorer, choisir, agir, lutter, combattre, ne pas
désespérer, construire, être confiant, témoigner, transmettre, devenir
meilleur, résister.
Les
croyants et les croyantes se doivent d’agir pour rappeler.
Rappeler
afin que la mémoire résonne au rythme de mots inoubliés.
Rythme
des couleurs originelles.
De
la parure de la piété.
Rythme
des graines qui germent.
Des
fleurs qui embaument le temps et l’espace.
Rythme
des invocations.
De
la louange.
Rythme
du Sens et du Lien.
De
la Lumière.[13]
BOUAZZA
[1]
le ʺrʺ roulé, marinade de poissons.
[2]
Enlever la queue.
[3] Mhraaz
(le ʺrʺ roulé), ustensile de cuisine composé d’un récipient de forme
cylindrique et d’un pilon qui sert à broyer ce qu’il y a dans le récipient
(graines, herbes ou autres).
[4]
Une épice.
[5]
Un poisson.
[7]
Tchrmiil, le ʺrʺ roulé.
Mchrml (le ʺrʺ roulé ) signifie préparé avec chrmoula
(le ʺrʺ roulé).
[8]
Almouminoune wa almouminaate.
[9]
Ou pas.
[10] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les agressions, les représentations, les fantasmes,
les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
[11]
Car c’est une contestation.
[12] Ce qui
se passe en Syrie (et pas seulement en Syrie), montre les crimes que ces
ʺÉtatsʺ dits ʺmusulmansʺ commettent en
exterminant, par tous les moyens, quiconque les conteste, au sein des
populations qu’ils oppriment.
[13] Je
reprends beaucoup de ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
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