« Ils
avaient le pas pesant, les bras ballants et la face effarée. Ceux qui
s’arrêtaient pour les voir passer fermaient brusquement les yeux, en une minute
de doute intense et subit, où l’origine et la fin conventionnelles de l’homme
étaient vélocement révisées, les classifications des règnes et les
métaphysiques mises à bas et échafaudées de nouveau comme un château de cartes
sur leurs mêmes fondements et suivant la même systématique […] ils ouvraient
les yeux : la faillite de la civilisation, sinon de l’humanité, qu’ils
avaient vu défiler vêtue de fripes, ou, à tout le moins, des fripes emplies de
néant ».[1]
[1] Driss
Chraïbi (Driis Chraaïbii), Les Boucs, Paris, éditions Denoël, 1955, P. 26.
J’ai
déjà cité ce texte.
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