Á la
descente,[1] le
« hnbl » de Zmmour[2] dont
j’ai déjà parlé,[3]
tapis tissé ras, sur fond rouge avec des motifs blancs, noirs et oranges
embellis par des paillettes.[4]
Dans
le coin, tout en cuivre jaune,[5] avec la
partie supérieure transformée en sorte de vase avec des fleurs séchées, c’est
« ttaasse ».[6]
Devenu
« objet décoratif » !
Sa
« fonctionnalité » n’est pas celle qu’il a au Mghrib.[7]
Là-bas,
comme il est de règle par exemple de se laver les mains avant et après le
repas, « ttaasse » est destiné à éviter à la personne reçue de se
déplacer jusqu’à un point d’eau à cet effet.[8]
C’est
en quelque sorte l’eau qui vient à elle.[9]
Ainsi
donc, elle peut sans se déranger, se laver les mains, se rincer la bouche, et
s’essuyer avant et après le partage du repas.
Une
attention parmi d’autres, qui témoigne de l’importance de l’hospitalité.
Des
os fléchissent en moi et ma tête est allumée de blancheur.
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.[10]
[1] Comme à la montée.
[2] Hanebal de Zemmour.
Ma
mère était originaire de la région Zmmour, dans ce qui est appelé la chaîne des
montagnes du Moyen Atlas au Maroc.
[3] Texte intitulé ʺLa montée
d’escalierʺ.
[4] Ces paillettes (mozoune)
d’embellissement ne résistent pas longtemps et se détachent assez vite.
[5] Il existe en d’autres
métaux, et même en plastique.
[6] Lave-mains.
Cette "fonctionnalité" même là-bas, n’est plus ce qu’elle
était.
[8] Le lave-mains est composé
de deux parties : une partie supérieure pour verser l’eau, et une
inférieure pour la recevoir.
[9] Chauffée lorsqu’il fait
froid.
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