Tu
es malade, et te voilà dans une phase qui te demande de faire de ton mieux pour
t’appuyer sur l’essentiel, afin de ne pas sombrer dans le pessimisme.
« Les gens[1] ont-ils
pensé qu’on les laisserait dire[2] qu’ils
ont cru sans qu’ils ne soient soumis à l’épreuve[3] ? »[4]
« Nous
vous éprouverons par un peu de peur, de faim, de réduction des biens, des
personnes et des récoltes. Et annonce la bonne nouvelle aux endurants.[5] Ceux qui
lorsqu’un malheur les atteint disent : « Nous sommes à Allaah et à
Lui nous retournons ».[6]
La
croyante et le croyant sont éprouvés de multiples manières et dans divers
domaines.
Dans
le domaine de la santé comme dans d’autres, ils font ce qu’ils peuvent et
gardent confiance en Allaah, Seigneur des univers.[7]
En
cas de maladie, il est nécessaire de se soigner bien sûr, de prendre soin du
corps, mis à notre disposition par Allaah, et de ne pas oublier que c’est Lui
qui guérit.
« Et
si Allaah te touche d’un mal, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui, et s’il te
veut un bien, nul ne peut détourner Sa
générosité ».[8]
« Ce qu’Allaah accorde aux gens comme miséricorde, il
n’est personne à pouvoir la retenir et ce qu’Il retient, personne ne peut
l’envoyer après Lui. Et Il Est Le Puissant, Le Sage ».[9]
Qu’Allaah
t’aide à être endurante et à prier, encore prier, toujours prier.
« Ô
vous qui croyez ! Aidez-vous par l’endurance[10] et la
prière. Allaah est avec les endurants ».[11]
Qu’Allaah t’aide à faire des invocations, encore des
invocations, toujours des invocations.
« N’est-ce point par l’évocation d’Allaah que se
tranquillisent les coeurs ? ».[14]
Qu’Allaah t’aide à réfléchir, encore réfléchir, toujours
réfléchir.
Réfléchir,
c’est chercher à connaître, à comprendre.
En
effet, la connaissance en Islaam[15] est
importante.
Sa dimension est fondamentale.
L’Islaam
rejette l’obscurantisme, l’ignorance[16] et
pousse à l’effort[17] pour
l’acquisition de la connaissance.
Il
est donc primordial, dans ce domaine comme dans d’autres, d’être à l’écoute,
d’être humble et modeste pour apprendre et transmettre.
La
modestie et l’humilité ne signifient pas la faiblesse ou l’absence de
personnalité, comme le prétendent certains et certaines, lorsqu’il s’agit de
l’Islaam.
La
modestie et l’humilité renforcent la fermeté et la détermination dans la Voie
d’Allaah.
Qu’Allaah
t’aide à t’imprégner profondément de chaque mot de sourate Alfaatiha que tu
récites dans ta prière, à chaque cycle d’acte.[18]
Récitons-là,
encore et encore :
« Au
nom d’Allaah Le Clément,[19] Le
Miséricordieux. La louange est à Allaah , Seigneur des Univers. Le Clément, Le
Miséricordieux. Maître[20] du jour
de la rétribution. C’est Toi que nous adorons et c’est Toi dont nous implorons
l’aide.[21]
Guide-nous dans le droit chemin.[22] Le
chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits, non pas de ceux qui ont
encouru Ta colère, ni des égarés ».[23]
Aamiine.
Aamiine.
Qu’Allaah
te guérisse.
Il
Est Celui qui répond aux invocations, Il Est Celui qui guérit.[24]
BOUAZZA.
[1]
Annaaçe.
[2]
Qu’Allaah les laisserait dire.
[3]
Kachriid note que cette épreuve
peut-être aussi bien par le bien que par le mal. Allaah éprouve ainsi l’homme
pour voir s’il sait le remercier dans le bonheur en respectant Sa loi et en
secourant les pauvres et s’il endure le mal avec patience. C’est en effet dans
la joie et dans la peine que l’homme a tendance à perdre la maîtrise de
lui-même et seuls les vrais croyants gardent leur égalité d’âme quels que
soient les événements extérieurs.
Salaah
Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note
en bas de la page 520.
[4]
Alqoraane (Le Coran), sourate 29 (chapitre 29), Al’anekaboute, L’Araignée,
aayate 2 (verset 2).
[5] Wa
lnablouwannakoume bichay-e mine alkhawf, wa ljou’e, wa naqs mine al-amwaal, wa
al-a-nfous, wa attamaraate. Wa bachchir assaaabiriine.
[6] Alladiina idaa asaabathoum
mouçiiba qaalou innaa lillaah wa innaa ilayh raaji’oune.
Nous appartenons à Allaah et c’est à Lui que nous retournons.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 155 et aayate
156 (verset 155 et verset 156).
Kachriid
note que ʺla formule de consolation citée dans le verset 156, s’appelle
ʺistirjaa’eʺ. Celui qui la prononce avec sincérité et conviction y trouve en
effet une réelle consolation dans les moments les plus difficiles.
Quand
on se rappelle qu’on est entièrement la propriété d’Allaah et que c’est vers
Lui que doit se faire notre retour, comment peut-on être écrasé de chagrin
devant la perte des biens éphémères de ce monde ? Quand Allaah nous
reprend un être cher ou un bien auquel nous sommes attachés, Allaah n’a fait
que récupérer ce qu’il nous a prêté par pure bonté de Sa part et sans aucune
contrepartie de la nôtre.
Que
pouvons-nous donner à Celui qui possède toute chose en exclusivité
totale ?ʺ
Salaah
Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Lobnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note
en bas de la page 30.
[7] Rabb al’aalamiine.
[8] Alqoraane (Le Coran),
sourate 10 (chapitre 10), Youns, Jonas, aayate 107 (verset 107).
[9] Maa yaftah Allaah linnaaç
mine rahma falaa momçik lahaa wa maa youmsik falaa morçila lah mine ba’edih. Wa
howa al’aziiz al hakiim.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 35 (chapitre 35), Faatir, Le Créateur, aayate 2 (verset 2).
[10] Assabr.
[11] Yaa
ayyouhaa alladina aamanou ista’iinou bissabr wa assalaate. Inna Allaah ma’a
assaabiriine.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 153 (verset
153).
[12] Par
la pensée et les actes.
[13]
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 152
(verset 152).
Kachriid
note que le verbe ʺdakaraʺ veut dire évoquer quelqu’un, prononcer son nom,
l’avoir présent à l’esprit. Donc vis-à-vis d’Allaah, c’est le fait de penser
toujours à Lui au point que cela se traduise dans toutes nos paroles et dans
tous nos actes. […].
Un
Hadith nous dit que c’est lorsqu’on est prosterné qu’on est le plus proche
d’Allaah et c’est à ce moment qu’il convient le mieux d’invoquer Sa grâce et Sa
miséricorde.
Salaah
Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 29.
[14]
Alqoraane (Le Coran), sourate 13 (chapitre 13), Arra’d (le ″r″
roulé), Le Tonnerre, aayate 28 (verset 28).
[15] L’Islaam, depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes (almouminoune wa
almouminaate) n’existe plus, nulle part.
Les
″États″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
[16] Aljahl.
[17] Alijtihaad.
[18] Raq’a.
[19] Arrahmaane.
[20] Roi.
[21] Le soutien, le secours.
[22] Assiraate almostaqiime.
[23] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre1),
Alfaatiha, aayate 1 à aayate 7 (verset 1 à verset 7).
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